Ecclésiaste Deudjui

Les confessions d’un tombeur

Lorsque je rédigerai mes Mémoires, je ne parlerai pas de mes relations avec les femmes. Je parlerai probablement de ma mère et de mes sœurs, bien sûr, et éventuellement de quelques cousines. Mais je ne parlerai pas de mes amours parce que je m’y suis généralement comporté comme un tombeur…


Les confessions d’un garçon timide

Contrairement à actuellement, j’ai toujours été un garçon timide durant toute mon adolescence. En tous cas, avec les femmes ! Puisque quand je fréquentais au Cours Préparatoire à l’École publique Saint-Martin de Nkongsamba, il y avait une petite métisse qui s’appelait Armelle et dont j’étais passionnément épris ; même si malheureusement je n’ai jamais déclaré que j’étais amoureux d’elle…
Même chose lorsque je fréquentais en Troisième au Lycée bilingue d’Edéa : j’avais d’abord aimé Nadège Flore, ensuite Anne-Marie Ndjigi qui habitait là-bas au quartier de la Cité-sic, et enfin une autre demoiselle de mon quartier (j’habitais à Mbanda-Bissèkè) qui était très mignonnette et que nous surnommions « Maman ».
J’avais ensuite flirté avec Donatella en 1997 lorsque nous arrivions à Ndikiniméki, et c’est cette dernière qui m’avait embrassé sur la bouche parce que j’étais encore un puceau ! À l’époque je manquais d’esprit d’initiative avec les femmes, je manquais de romantisme et de savoir-faire, je manquais d’érotisme et de personnalité puisque je devenais intimidable devant tous les individus de sexe féminin…


Les confessions d’un romantique

En grandissant, je suis devenu un rêveur. J’ignorais encore que l’amour ne dure que trois ans, et je retombais amoureux à chaque saison de pluie lorsque je rencontrais une nouvelle Camerounaise. Et c’est ainsi que j’ai perdu la vue avec ma Dorette à Souza, puis avec la merveilleuse Josiane qui habitait dans notre maison en étages de Bépanda. Ensuite, j’avais aimé une Catherine de Bonabéri comme un fou, mais elle avait préféré me quitter en me suppliant pour que nous demeurions de simples camarades…
J’étais un vrai romantique ! Je n’étais pas encore un homme infidèle comme actuellement. J’écrivais encore des poèmes d’amour et des chansons personnalisées pour les femmes qui me faisaient chavirer le cœur, comme je l’ai fait pour une fille bagangté que j’aimais passionnément et qui s’appelait Rolande (j’avais écrit « La chanson de Rolande »).
J’étais surtout très attentionné. J’étais parfois jaloux, parfois colérique, parfois possessif mais également très exigeant sur les bords. J’avais promis à toutes ces femmes-là que je les adorerais durant le restant de mon existence, et je l’envisageais intérieurement. J’étais encore capable de rentrer dans un prêt-à-porter et de leur acheter de la lingerie fine, des bijoux, des objets de décoration, etc. Ou encore de me rendre à la boulangerie et de leur ramener un impressionnant gâteau d’anniversaire ! J’étais un passionné de la bonne musique douce et mélancolique. J’étais quasiment disponible 24h/24 pour la fille que j’aimais sincèrement. J’étais un homme très amoureux mais surtout j’étais un idéaliste, puisque c’est quand on s’est séparés que j’ai compris que l’amour hein, c’était vraiment le problème des Camerounais qui n’avaient pas de problèmes !


dessin femme qui pleure par chagrin amoureux
Les hommes déçoivent beaucoup les femmes sur le plan sentimental. Source: Facebook /CC

Les confessions d’un coureur de jupons

Après cette période où j’ai réellement été loyal en amour, je suis devenu un garçon cynique. Je suis devenu un dragueur qui apprenait à tirer sur toutes les femelles qui bougeaient. Je suis devenu un garçon « courageux » contrairement à mon adolescence de baragouineur introverti, puisque je venais de comprendre que les femmes n’allaient pas me manger si je les abordais. Et que d’ailleurs je ne risquais pas grand-chose, même lorsque celles-ci ne seraient pas intéressées par mes provocatrices propositions…
Je suis devenu un sniper, jusqu’à ce que mes amis m’ont surnommé « Le tireur d’élite ». Je suis aussi devenu un consultant comme le Docteur Love qui prodigue ses conseils en amour, puisque moi je leur refilais souvent mes techniques de drague et mes astuces de séduction. Je suis devenu un véritable charmeur, et pourtant c’était moi qui étais facilement « séductible ». Je poursuivais puis je baratinais les jolies midinettes qui se trémoussaient lorsque j’étais assis devant un bar. Et à un moment donné, je me suis retrouvé avec tellement de copines que je ne parvenais même plus à les identifier ni les énumérer…


Les confessions d’un guillotineur

À partir de mes 29 ans, je suis devenu un bourreau des cœurs ! Pas parce que j’étais un garçon méchant hein, mais c’est parce que je ne savais plus vraiment comment on aime une femme. Je m’intéressais à une fille lorsqu’elle apparaissait affriolante dans son déguisement moulant, ou alors lorsque j’avais trop bu. Je me focalisais exclusivement sur ses capacités sexuelles et surtout sur son fessier. Je disais à ces femmes-là que je les appréciais tout particulièrement, mais immédiatement elles comprenaient vite que je ne le ressentais pas du plus profond de mon cœur.
Pas parce que j’étais un Camerounais sadique hein, au contraire ! Mais c’est parce que je voulais simplement me divertir à cette période-là de mon existence. Et lorsque la fille tombait amoureuse de moi —follement— alors que je ne comptais pas terminer le restant de mon existence à côté d’elle, je me sentais intrinsèquement très-très mal. Je lui expliquais que je ne pouvais plus décrocher ses appels parce que j’avais rencontré de nombreuses difficultés personnelles. Je lui faisais accroire que je ne « pouvais » pas la voir, et pourtant je ne « voulais » plus la voir. Je lui déclamais parfois que je l’aimais encore sincèrement et qu’elle m’avait définitivement marqué pour toute ma vie, mais que paradoxalement je préfèrerais la laisser aller se marier avec une autre personne… Tsuip !
Et c’est comme ça que j’ai fait souffrir beaucoup-beaucoup de Camerounaises, vraiment beaucoup-beaucoup de femmes honnêtes et innocentes, mais c’était malheureusement parce que je n’avais pas été sincère avec elles dès le départ.


Les confidences d’un tombeur

Donc lorsque je rédigerai mes Mémoires, je ne parlerai absolument pas de mes relations avec les femmes. Je parlerai probablement de ma mère et de mes sœurs, bien sûr, bien évidemment, et accessoirement aussi de quelques amies. Mais je ne parlerai jamais de mes amours parce que je m’y suis généralement comporté comme un tombeur…

Les confessions d’un amant virtuel ! Il y a des femmes que j’avais rencontrées à travers les réseaux sociaux, puis on s’est aimés physiquement et réellement, au point où elles m’ont même présenté à certains responsables de leur famille.
Les confessions d’un amoureux déçu ! Car parmi toutes les femmes pour lesquelles j’étais prêt à sacrifier mon célibat, il y en a qui m’ont brutalement quitté pour aller confier leur cœur et leur corps à une autre personne…
Les confessions d’un Camerounais qui a déjà côtoyé beaucoup de femmes extraordinaires, mais qui malheureusement n’a pas su les retenir.

Parce que quand j’avais encore mes seize ans ou mes dix-sept ans à l’adolescence, j’étais tout naïvement un garçon introverti. Puis je suis devenu un romantique et un idéaliste, mais les déceptions amoureuses m’ont transformé en un coureur de jupons inarrêtable. Ensuite je suis devenu un séducteur irrésistible comme mon meilleur ami Pierre La Paix Ndamè, avant de me métamorphoser en tortionnaire pour progressivement devenir un impitoyable bourreau des cœurs.
Mais là hein, ce sont des souvenirs qui ne figureront jamais dans mes Mémoires…


Ecclésiaste DEUDJUI, je demande pardon aux femmes
WhatsApp: (+237) 696.469.637
Tous mes articles sur https://achouka.mondoblog.org


Samuel Eto’o, les Camerounais veulent que tu partes !

Le 11 décembre 2021, je faisais partie des Camerounais les plus heureux de notre pays ! Mais deux ans après son élection, c’est tout le monde qui souhaite que Samuel Eto’o se retire de la présidence de la fédération camerounaise de football…


Les Camerounais savent que tu étais un grand joueur

Sur ce point-là hein, personne ne bronche ! Tout le monde sait parfaitement que Samuel Eto’o a été un extraordinaire footballeur, un excellent même, et qu’il a côtoyé les cimes dans le gratin de cette discipline sur le plan continental et planétaire.
Samuel Eto’o a joué au FC Barcelone, et nous étions systématiquement des supporters du grand Barça de l’époque. On regardait tous ses matchs en direct, on le suivait à la télévision lors de ses interviews et de ses transferts, d’ailleurs nous avons détesté la Catalogne lorsqu’il est parti à l’Inter Milan, ensuite nous l’avons encouragé à signer à Makhatchkala parce qu’on voulait qu’il gagne beaucoup-beaucoup d’argent…
Samuel Eto’o était le genre de joueur qui nous donnait des vibrations ; d’ailleurs nous étions tous éveillés le 30 septembre 2000, à 3 heures du matin, lorsque le Cameroun venait de remporter magistralement les jeux Olympiques de Sydney…


Les Camerounais ont souvent décrié ton comportement

Même si on adorait le footballeur, on décriait souvent le personnage. Samuel Eto’o était déjà une personnalité clivante, lui qui était capable d’asséner un coup de tête un journaliste (Boni Philippe, pour ne pas le citer) en traversant la zone mixte. Une fois même, en pleine conférence de presse, il avait indexé un journaliste en déclarant qu’il allait rencontrer son patron pour le faire littéralement licencier […]
Bref, un personnage atypique. Le genre de capitaine qui organisait des grèves, d’ailleurs il avait récolté plusieurs mois de suspension après avoir mobilisé les joueurs à Marrakech, pour une histoire de primes. Pire, avant le départ pour le Mondial en 2014, Samuel Eto’o avait refusé de prendre le drapeau des mains du Premier ministre, alors qu’il était le capitaine des Lions indomptables. On n’oubliera pas non plus ses disputes avec Achille Emana, son refus du remplacement de Choupo-Moting en pleine rencontre des éliminatoires, ou encore ses affaires d’ego (il parle de lui à la troisième personne du singulier) et ses concours de coq avec son jeune frère Alexandre Song.
J’aurai aussi pu vous parler de Nathalie Koah et de ses révélations dans Revenge Porn, mais je les avais déjà dévoilées dans un précédent article. Toujours est-il qu’il s’agissait d’un joueur fugace mais d’une personnalité dérangeante, perturbante mais surtout inévitablement incontrôlable.


revenge porn de Nathalie Koah
Nathalie Koah a publié un roman pour raconter sa relation avec Samuel Eto’o, lorsqu’il était joueur.. Source: camerounweb.com /CC-BY

Les Camerounais voulaient te voir à la tête de notre football

Pour dire vrai hein, tous les Camerounais voulaient voir Samuel Eto’o à la tête de notre fédération de football ! Du moins, pour le symbole. Du moins, pour redonner enfin le football aux footballeurs. Du moins, pour accorder à la plus grande star de l’histoire de notre sport, la présidence complète de notre fédération camerounaise de football…
Et puis, il avait tout pour lui : la légende, l’aura, la notoriété, la volonté. L’argent. Parce que les gens se disaient bien que pour une fois, on aurait enfin un président qui ne viendrait pas uniquement pour se remplir les poches, et qu’il travaillerait exclusivement pour notre football. Les gens se disaient que, au lieu de diriger la Fécafoot par marionnettes interposées comme il le faisait auparavant, c’était mieux qu’il le fît par lui-même de façon officielle. Les Camerounais étaient excités, ils étaient impatients, ils étaient même très déterminés.
Et le 11 décembre 2021 j’étais l’un des plus heureux au monde, parce qu’on venait d’élire —en mondovision— celui qui avait proposé le programme de développement le plus crédible, le plus innovant, le plus ambitieux, le plus professionnel, etc.


Les Camerounais pensent que tu es un mauvais manager

Samuel Eto’o, tu es un mauvais manager ! La question ne se pose même plus, tellement tu nous as fourni les arguments et les munitions pour te faire fusiller.
C’est la première fois, dans toute l’histoire du management sportif, que les gens peuvent découvrir un président de fédération aussi dictateur. Car avec toi, les discussions n’existent pas. Les compromis ne font pas partie de ton mode de fonctionnement, et toi tu n’ouvres tes oreilles que pour les flagorneries laudatrices et les atalakous qui vont t’emmener droit dans le mur.
Samuel Eto’o, tu es très mal entouré. Tu es très-très mal conseillé. Les gens qui te côtoient te disent tout le temps que tu es le plus beau, le plus fort et le plus sage. Ils nourrissent ton ego surdimensionné afin de rehausser ta gloriole individuelle, mais c’est exclusivement pour satisfaire leurs appétits insatiables et leur porte-monnaie qui ne s’amenuise jamais. Ils sont là ils critiquent ceux qui te critiquent sans les écouter, et ils les traitent même comme des hiboux. Ils ont fini par s’attaquer à tous ceux qui essaient de te rappeler que tu n’es pas au-dessus de nos lois, et que d’ailleurs tu n’as absolument rien d’un dieu. C’est ainsi qu’ils fustigent la CAF, le TAS, le Coq sportif, la LFPC, Yannick Noah, Toni Conceiçao, André Onana, Njalla Quan, Guibai Gatama, le ministère des sports, bref, tous ceux qui ne sont pas du même avis que toi. Ils t’ont aidé à instaurer un climat de terreur non seulement dans la Tanière des Lions, mais également au sein même du comité exécutif et de l’Assemblée générale de toute la fédération.
Samuel Eto’o Fils, tu es un petit manager ! Tu es vraiment très médiocre. Tu ne sais pas diriger les hommes, car tu les cornaques avec tes émotions et non pas avec le comportement des vrais leaders. Tu es trop rancunier. Tu es trop susceptible, et je dirais même que tu as une attitude primesautière. Tu agis trop rapidement et sous le coup de la colère. Tu ne sais pas encaisser des coups. Tu ne sais pas supporter la contradiction. Tu n’as pas encore compris que lorsqu’on est à la tête d’un groupe, il ne suffit pas seulement d’avoir de bonnes résolutions pour pouvoir atteindre tous ses objectifs.
Il faut aussi et avant tout que tu sois d’abord un individu humainement bon.


Samuel Eto’o Fils, tous les Camerounais souhaitent que tu partes !

Donc le 11 décembre 2021, Pierre La Paix Ndamè faisait partie des Camerounais les plus heureux de notre pays. Mais vingt mois après son élection, c’est tout le monde qui souhaite que Samuel Eto’o se retire définitivement de notre fédération camerounaise de football…

Samuel Eto’o, les Camerounais veulent que tu partes ! En moins de deux ans seulement, tu as créé plus de polémiques et de querelles que tous tes prédécesseurs réunis, alors que la Fécafoot existe depuis 1959 !
Samuel Eto’o, les Camerounais veulent que tu démissionnes ! Car au rythme où vont les choses, ce sera plus humiliant pour toi si on te débarquait manu militari, ou alors si tes agissements te conduisaient inéluctablement vers la case Nkondengui.
Samuel Eto’o Fils, les Camerounais t’aiment encore de tout leur cœur, mais si tu persistes à te maintenir tu vas finir par désagréger toute ta légende.

Car nous étions vraiment heureux de te voir accéder à cette fameuse présidence, mais on ne s’imaginait pas que c’est comme cela que tu allais faire. Nous pensions que tes bonnes intentions suffiraient à redonner au football camerounais toute son épaisseur, mais hélas nous nous étions fourvoyés. Tu es plutôt devenu un petit dictateur, un roitelet de notre football qui essaie de se positionner au-dessus de nos règlements et de nos lois. Tu es devenu un individu sans foi ni pitié, qui emprisonne ses adversaires et qui exclue ses contradicteurs de toutes les instances dirigeantes de notre Fécafoot. Tu es devenu un justiciable soupçonné de matchs truqués, un antidémocrate qui proroge son mandat en cours avec effet rétroactif, un personnage mal-aimé qui se met à dos simultanément les communautés de l’Ouest, de l’Est, du NoSo et même du Grand Nord. Sans oublier que tu es en froid avec les hommes politiques, mais également avec la majorité de nos présidents de clubs de football. Samuel ! Si tu es sage hein, il est déjà temps de quitter les choses avant que les choses ne te quittent…


Ecclésiaste DEUDJUI, je veux que Samuel Eto’o parte !
WhatsApp: (+237) 696.469.637
Tous mes articles sur https://achouka.mondoblog.org


Pourquoi les hommes ne donnent pas l’argent aux femmes ?

La plupart des femmes qui me connaissent disent que je suis très dur ! Mais ce qu’elles ne savent pas, c’est que je suis plutôt généreux avec les autres filles. Alors la bonne question est de savoir : pourquoi les hommes ne donnent-ils pas souvent leur argent à certaines femmes ?


Parce qu’ils sont vraiment durs

Au-delà des hypothèses hein, il y a des hommes qui sont naturellement durs comme le caillou ! Le genre de types qui sont chiches envers leur propre corps, et à fortiori envers les femmes avec lesquelles ils se disent pourtant être en relation amoureuse…
Il y’ a des hommes qui sont naturellement très radins ! Des hommes qui ont le frein à main comme on dit ici chez nous, et qui ne te réservent que le strict minimum. Ce sont parfois des types qui ont beaucoup d’argent, mais qui ont du mal à le partager avec leur conjointe. Des gens qui donnent difficilement l’argent de ration, qui soignent à peine leur belle-famille, et qui ont même souvent des appréhensions à envoyer leurs propres enfants dans un établissement scolaire.
Je ne les considèrerai pas dans cet article, parce que ce sont des hommes malades en réalité ; mais aussi parce que ce sont leurs femmes qui ont volontairement choisi de se mettre en concubinage avec de tels énergumènes.


Parce qu’ils n’ont pas d’argent

Il y a aussi des hommes qui n’ont pas vraiment d’argent hein, malgré les apparences. Des hommes qui vous font miroiter les millions et les milliards, mais qui se retrouvent vite en difficulté dès qu’il s’agit de payer une minguili petite facture d’électricité…
Parfois les hommes vous font accroire qu’ils sont avares, alors qu’en réalité c’est parce qu’ils n’ont même pas cinq francs CFA dans leur poche. Certains tirent le diable par la queue du matin jusqu’au soir, mais ils s’évertuent à préserver leur « charisme » à travers une image respectable lorsqu’ils se retrouvent en votre présence.  Ils sont là ils jouent aux beaux, ils vous impressionnent avec leurs conversations téléphoniques et leurs relations dont on n’aperçoit jamais l’ombre des fruits prometteurs, et ils vous nourrissent avec mille espérances. Ils s’habillent correctement et ils sentent toujours bon pour vous éblouir et pour vous bluffer, puis pour vous acheminer vers une position chevaleresque ou à la missionnaire, alors qu’en réalité ils ne sont rien du tout !
Et les femmes ont du mal à déceler ces mensonges parce que lorsque ces pauvretons-là te draguent, ils sortent toujours le grand jeu : ils agglutinent leurs maigres économies  pour impressionner la fille pendant un court moment, mais après avoir déposé son dos au sol eh bien ils n’auront plus jamais d’argent !



Parce qu’ils ne vous aiment pas suffisamment

Certains hommes ne vous aiment pas suffisamment, et nous devons souvent nous dire les vérités. Car si vous constatez qu’un homme ne meurt pas de faim et qu’il s’en sort plutôt bien comme mon meilleur ami Pierre La Paix Ndamè, mais qu’il ne vous donne rien du tout, peut-être cela signifierait-il tout simplement qu’il ne vous affectionne pas considérablement ? Hein ? Qu’est-ce que vous en pensez ?
Et je le dis parce que je le vis personnellement. Car moi par exemple, il y a des femmes pour lesquelles je ne suis même pas prêt à dépenser 250 FCFA pour ses mégas téléphoniques, alors qu’il y en a d’autres pour lesquelles je serais quasiment prêt à financer l’intégralité de son fonds de commerce !
C’est une question d’intérêt sentimental. Si un homme ne vous aime pas suffisamment, pourquoi voulez-vous qu’il « gaspille » son argent pour tenter de vous rendre service ou de vous faire plaisir, alors qu’il le dilapide déjà avec ses autres femmes qui lui plaisent réellement ? Pourquoi continuez-vous d’insister en disant qu’il est dur, alors que vous devez simplement comprendre qu’il ne vous appartient pas exclusivement, ou alors qu’il vous utilise essentiellement sexuellement ? Parce que les femmes ont vite fait de tirer des conclusions hâtives sur les hommes qui ne résolvent pas leurs interminables problèmes répétitifs, comme si elles étaient le centre du monde. Au lieu de prendre ses valises et de se dire que si un homme ne prend pas soin de vous alors que vous pressentez qu’il en est bien capable, eh bien cela voudra tout naturellement dire qu’il ne vous aime pas !


Parce qu’ils ne vous font pas confiance

Moi je fais difficilement confiance aux femmes ! Presque jamais, d’ailleurs. Car j’avais appris dès mon plus bas-âge, que les femmes ne font jamais rien pour rien. Et que lorsqu’elles posent un acte, c’est presque comme un déplacement stratégique sur un plateau d’échecs. D’ailleurs ce sont toujours des calculatrices, des manipulatrices, des hypocrites, des individus insatiables et matérialistes, etc.
La plupart des femmes me disent que je suis difficile mais c’est parce que je ne leur fais pas confiance, tout simplement. Je n’aime pas les femmes qui se mettent avec moi alors qu’elles ont des arrière-pensées qui sont inavouables. Je n’aime pas les femmes qui me mentent systématiquement lorsqu’elles ont besoin d’argent. Je n’aime pas les femmes qui sont gentilles par opportunisme, ou alors celles qui couchent avec toi langoureusement et qui deviennent curieusement romantiques, surtout les jours où elles ont des problèmes d’argent que tu devras instantanément résoudre…
Et puis, c’est pareil avec beaucoup d’autres Camerounais, car il y en a qui ne font même pas confiance à leur propre épouse ! Sinon expliquez-moi comment tu peux donner ton argent à une femme que tu appréciais sincèrement au départ, alors que dorénavant tu la soupçonnes déjà d’infidélité, de traitrise, de déloyauté, de méchanceté, de maraboutisme et j’en passe ?


Pourquoi les Camerounais ne donnent pas l’argent aux femmes ?

Donc la plupart des femmes qui me fréquentent disent que je suis très-très-très dur ! Mais ce qu’elles ignorent, c’est que paradoxalement je suis plutôt généreux avec les autres filles. Alors la bonne question serait de savoir : pourquoi les Camerounais ne donnent-ils pas suffisamment leur argent à certaines cameruineuses ?

Pourquoi les hommes ne donnent pas l’argent aux femmes ? C’est parce que certaines filles manifestent leur matérialisme très tôt au départ, et que certains hommes sont souvent fatigués d’être considérés uniquement comme des porte-monnaie.
Pourquoi les hommes ne donnent plus leur argent aux femmes ? C’est parce qu’ils ont compris que nos femmes reçoivent de l’argent de plusieurs côtés à la fois, et qu’en réalité la plupart de ces femmes-là se comportent comme des prostituées.
Pourquoi les hommes camerounais ne donnent-ils plus de l’argent à certaines femmes, hormis lorsqu’ils envisagent de les déshabiller et de les déposer immédiatement sur leur matelas ?

Mais c’est parce que les femmes camerounaises aussi exagèrent, puisqu’elles passent tout leur temps à nous exposer leurs inénarrables problèmes de numéraires. Les femmes camerounaises sont devenues génétiquement matérialistes, et elles sont persuadées que les hommes camerounais ont l’obligation juridique de monnayer leurs sentiments. Et en contrepartie, elles n’ont que leur sexe à nous offrir.
Voilà pourquoi certains hommes ne donnent plus leur argent aux femmes, surtout lorsqu’ils ont déjà bien dégusté et bien consommé l’intégralité de cette marchandise…


Ecclésiaste DEUDJUI, moi je donne l’argent à ma femme
WhatsApp: (+237) 696.469.637
Tous mes articles sur https://achouka.mondoblog.org


J’ai assisté à un webinaire sur la santé mentale des femmes

À l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine, la fondation Conseil Jeune a organisé un webinaire sur le thème de la santé mentale féminine sur notre continent.
Et j’ai été vraiment ravi d’y participer…


L’organisation du webinaire

À l’occasion de cette Journée de la femme africaine, il était question d’organiser une réflexion sur la santé mentale de nos populations féminines. C’est ainsi que la fondation Conseil Jeune, accompagnée de l’association YOHEDA et de l’organisme WGH (Women in Global Health Cameroon), ont donc décidé de mettre sur pied cet atelier. Initialement la date était prévue pour le lundi 31 juillet, puis elle a été renvoyée au jeudi 3 août. Initialement il était question d’un atelier en présentiel, puis il a été décidé que cela s’organiserait en distanciel. C’est ainsi que Hemès Nkwa, qui était l’une des organisatrices, s’est mise à appeler à gauche et à droite, afin de pouvoir caler les intervenants, les communicants, les modératrices, les infographistes, les participantes, etc.
Elle a même dû expliquer ce que signifie la santé mentale des femmes, avant de nous expliciter comment télécharger l’application Zoom pour commencer…


Le contexte de la femme africaine

On ne s’en rend pas compte hein, mais la femme africaine subit des pressions et des charges inimaginables ! Déjà, c’est elle qui est destinée à l’enfantement. C’est elle qui est préposée à la maternité et à l’éducation de tous les enfants. C’est elle qui doit assurer l’équilibre sentimental du foyer, ainsi que l’équilibre hygiénique et la propreté générale du ménage.
La femme africaine a l’obligation morale de se marier, sinon on la traitera de vieille fille. Elle est obligée de délaisser parfois sa personnalité pour s’accommoder à la représentation de la femme africaine soumise. Elle doit être à la fois performante au boulot, performante avec les enfants, performante avec son mari et son entourage, bref, elle doit être une superwoman. Elle doit être capable de faire la cuisine sur le feu de bois et être correctement maquillée toute la journée. Elle est réputée pour être solide, forte, et être prête à tout encaisser.
C’est la femme africaine qui dort à l’hôpital lorsqu’il y a un parent qui est hospitalisé. C’est elle qui va chercher les petits enfants à l’école. C’est la femme africaine qui doit se rendre dans les deuils et les enterrements pour apporter son aide. C’est la femme africaine qui est en même temps sujette au chômage, à la précarité financière, à la monoparentalité, aux violences conjugales ou aux viols, aux harcèlements sexuels en milieu professionnel, aux mariages forcés, aux crimes passionnels, aux agressions crapuleuses parce qu’elle est biologiquement plus faible que les hommes, ou encore à la discrimination basée sur le genre.
Bref, autant de facteurs qui poussent les femmes africaines à devenir « folles », même si malheureusement nous ne les diagnostiquons que très rarement…


Petite fille africaine pensive
Les problèmes mentaux de la femme africaine commencent dès le bas-âge. Source: griote.tv /CC-BY

La santé mentale féminine

Déjà, c’est quoi la santé mentale ? Il s’agit d’un « état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté. »
C’est vrai, c’est très académique. Mais on peut retenir que la santé mentale devient affectée lorsque vous avez détérioré votre potentiel cognitif, et que vous n’êtes plus totalement à même de réaliser vos missions personnelles, professionnelles, communautaires, familiales, spirituelles, etc.
La femme africaine souffre donc de cette maladie. Elle est régulièrement victime de la dépression, des troubles de l’anxiété et du dysfonctionnement du stress post-traumatique. La femme africaine est d’autant plus exposée qu’elle n’a pas l’habitude d’aller consulter chez le spécialiste. Étant entendu que sur notre continent, la visite chez le psy (psychiatre, psychanalyste, psychologue) est encore considérée ici comme un tabou.
Résultat : nos femmes souffrent en silence, nos femmes stressent en silence, nos femmes pleurent en silence lorsqu’elles sont seules dans la chambre. Elles développent des maladies somatiques (maux de tête, problèmes cardiovasculaires, etc) qui sont en réalité dues à des pathologies psychologiques. Mais malheureusement elles meurent aussi en silence, puisque nous sommes dans un environnement général qui ne tient même pas compte de leurs particularités…


Quelles solutions ?

En réalité, il n’y en a pas trente-six mille ! Déjà il faudrait commencer par aménager le cadre de vie la femme africaine, et accorder une place de choix à son réel potentiel et à son équilibre psychique. En d’autres termes, les hommes devraient transformer leur patriarcat machiste en masculinité positive, c’est-à-dire qu’ils devraient davantage accompagner leurs femmes, leurs sœurs, leurs filles, leurs voisines, dans leur épanouissement de tous les jours. Les femmes africaines doivent apprendre à prendre un peu de temps pour elles, à s’amuser et à pratiquer une activité sportive ou du yoga.
Les pouvoirs publics devraient prendre au sérieux cette problématique ; car selon l’OMS, 66 millions de femmes souffriraient de dépression et de troubles anxieux sur le continent africain, et 85 % d’entre elles n’auraient pas accès à des soins de santé mentale.
L’entourage de la femme africaine devra être plus vigilant autour d’elle, afin de déceler précocement les signes avant-coureurs : perte d’appétit, bipolarité, trouble de sommeil, envies suicidaires, difficultés de concentration, absentéisme, présentéisme, etc.
On peut aussi noter la facilitation de l’accès aux soins de santé psychologique, qui devrait se faire de façon systématique après une violence conjugale, un viol, un divorce, un accouchement difficile, etc.
Enfin, pourquoi ne pas aménager les congés maternité afin de permettre aux femmes africaines qui travaillent, de pouvoir se reconstruire après un accouchement ? Et même d’aménager le congé paternité afin que Pierre La Paix Ndamè puisse être présent auprès de sa prochaine nouvelle maman ? Hein ? N’oubliez pas que l’amour aussi joue un rôle importantissime pour la stabilisation de votre santé mentale…


J’ai assisté à un webinaire sur la santé mentale de la femme africaine…

Donc à l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine, la fondation Conseil Jeune a organisé un webinaire sur le thème de la santé mentale féminine sur notre continent.
Et j’ai été vraiment-vraiment ravi d’y participer…

J’ai assisté à un webinaire sur la santé mentale ! Selon Blue Mind Foundation, j’ai appris qu’il y a seulement 11 thérapeutes spécialisés pour 28 millions d’habitants ici au Cameroun.
J’ai assisté à un webinaire sur la femme africaine ! Car on ne s’en rend pas compte, mais les femmes du Cameroun subissent des pressions qui sont inimaginables, inassouvissables et à la limite incommensurables.
J’ai assisté à un webinaire sur Zoom, mais avant cela il fallait d’abord que je télécharge cette application.

Puis j’ai appris qu’ici en Afrique, la santé mentale reste un tabou qui impacte environ 110 millions de personnes, dont 60 % d’entre elles sont des jeunes femmes âgées de moins de 25 ans. J’ai compris qu’il s’agissait là d’une situation d’urgence. J’ai réalisé que la plupart de nos femmes vivent dans un environnement d’anxiété et de troubles émotionnels répétitifs, et que nous devons vulgariser ce sujet afin de les rendre de moins en moins vulnérables.
Car oui, la femme africaine souffre d’un véritable problème de santé mentale.


Ecclésiaste DEUDJUI, je soutiens la femme africaine
WhatsApp: (+237) 696.469.637
Tous mes articles sur https://achouka.mondoblog.org


L’argent n’est pas un problème…

Je suis choqué de constater que les gens se focalisent sur des détails, et pour de petites escroqueries qui ne représentent même pas grand-chose. Pourtant j’ai beau leur répéter que l’argent en lui-même n’est pas véritablement un réel problème…


L’argent n’est pas un problème pour les femmes

Les femmes m’amusent hein, elles sont toujours là pour nous turlupiner avec leurs interminables problèmes d’argent. Elles pensent que nous les hommes on n’a pas aussi nos propres petits problèmes ? Tsuip !
Je suis souvent choqué de constater que nos femmes se focalisent sur des futilités, surtout lorsqu’elles te parlent de leurs difficultés financières. Elles sont toujours en train d’orienter votre conversation vers leurs factures imaginaires, alors que toi tu es plutôt focalisé sur ses problèmes existentiels que tu veux prioritairement résoudre. Elles sont là pour te répéter qu’il leur manque tel montant d’argent, alors que ce montant d’argent est si insignifiant pour toi puisque tu comptes lui en offrir davantage. Parfois elles te créent des disputes sur des situations absurdes qui n’en valent même pas réellement la peine, et pourtant tu es prédisposé à lui donner environ dix fois plus d’argent que ce qu’elle ne revendiquait…


L’argent n’est pas un problème pour les pannes

Chez les mécaniciens alors, c’est grave ! Car depuis que j’ai ma nouvelle voiture, j’en ai déjà vu de toutes les couleurs. Dès que je n’arrive pas à démarrer, ils me répètent systématiquement que cela me nécessitera beaucoup d’argent. Dès que mon pneu avant est légèrement déséquilibré ou dégonflé, ils me chuchotent que je dois rapidement leur donner un billet de dix mille francs CFA, si je ne veux pas risquer un grave accident de la circulation… Oo’ookokoloo’ooo !
L’argent n’est pas un problème pour moi, et je le répète souvent à tous les techniciens qui veulent travailler avec moi. Et même le plombier qui était venu refaire mon lavabo l’autre jour, je lui avais déclaré que « Travaille, mon père, je vais te donner l’argent des pièces ainsi que pour ton transport et pour ta main-d’œuvre ». C’est aussi comme ça que je m’adresse à mes cordonniers lorsque l’une de mes chaussures veut déjà se décoller. Pareil pour les électriciens, les laveurs de voitures, les rebobineurs de ventilateurs et de mixeurs, les frigoristes, les électroniciens, les installateurs de paraboles de bouquets numériques, etc.
Je leur avais dit que je n’ai pas beaucoup d’argent hein, mais lorsque je les appelle ma préoccupation c’est d’abord qu’ils résolvent mon problème !


une femme avec un homme qui compte l'argent
Les femmes sont généralement focalisées par des problèmes d’argent. Source: afrikmag.com /Image reprise sous autorisation

L’amitié n’est pas un problème d’argent

Il y a aussi des amis qui marchent avec toi parce qu’ils se disent que tu as beaucoup d’argent, et moi j’abhorre ça ! Je déteste les gens qui sont des calculateurs, des gens qui se disent que tu vas leur donner deux ou trois bières si vous vous baladez un peu ensemble, et pourtant toi tu es même capable de leur offrir gracieusement tout un casier de grandes Guinness !
L’argent n’est pas véritablement un problème, surtout lorsque quelqu’un se comporte convenablement avec toi. Cela deviendra presque un détail. Cela deviendra un moyen et non une fin. Cela peut même devenir un outil pour vous permettre de vous évader et de vous amuser simultanément, bref, cela va vous permettre de profiter au maximum de la vie.
L’argent peut aussi t’aider à aider une personne qui est proche de toi lorsqu’elle sera réellement en difficulté ; mais pour cela il faudrait que la priorité de cette personne en difficulté ne soit pas… l’argent !


On peut réussir dans la vie sans penser à l’argent

Moi je n’ai pas encore réussi dans ma vie hein, mais je ne pense presque jamais à l’argent. Je ne suis pas le genre de Camerounais qui se réveille chaque matin en calculant ce qu’il va gagner dans la journée, et pourtant je suis loin d’être le compatriote le plus misérable de notre territoire […]
Je ne pense presque jamais à l’argent, et paradoxalement je n’en manque pas. Je peux m’offrir presque toutes les femmes et toutes les choses que je désire, mais c’est parce que je ne les vois pas comme des problèmes d’argent. Je me focalise d’abord sur les difficultés que j’ai à résoudre puis je me concentre sur leurs solutions, avant de chercher à savoir combien cela pourrait me coûter. Je suis un pragmatique, en quelque sorte, et ma priorité ça reste d’abord le résultat final. Alors si je dépense un million de francs CFA pour un service et que je suis entièrement satisfait de mon prestataire, je me fiche pas mal de savoir si on m’a berné ou alors si j’ai été copieusement roulé dans la farine…


En réalité hein, l’argent n’est pas « le » problème…

Donc je suis parfois choqué, de constater que certaines gens se focalisent encore sur des détails, et pour de minuscules escroqueries qui ne représentent même pas grand-chose. Pourtant j’ai beau leur ratiociner que l’argent en lui-même n’est pas véritablement un réel problème…

L’argent n’est pas un problème ! Si les filles camerounaises pouvaient comprendre cela, elles sauraient que les vrais hommes (comme mon ami Pierre La Paix Ndamè) peuvent leur offrir le Ciel et la Terre, mais au lieu de ça elles sont toujours en train de nous turlupiner avec leurs insignifiants petits problèmes de nourriture.
L’argent n’est pas un problème ! Si nos techniciens étaient aussi intelligents, ils auraient déjà compris que mieux vaut faire du bon travail à un client qui deviendra un fidèle, plutôt que de rafistoler et de surfacturer parce qu’on veut avoir un bénéfice instantané et superfétatoire.
L’argent n’est même pas réellement un problème, à vrai dire, puisque la meilleure façon d’en gagner c’est de ne même pas y penser pour commencer…

Parce que moi je n’ai pas encore réussi ma vie hein, et pourtant je suis loin d’être votre compatriote le plus à plaindre. Je ne pense presque jamais à l’argent, et pourtant je peux modestement prétendre que je n’en manque pas. Je suis capable de m’offrir de belles Camerounaises et toutes les plus jolies choses que je désire, mais je ne les vois pas immédiatement comme des problèmes d’argent à résoudre.
D’ailleurs je suis encore choqué, parce que les gens d’ici se focalisent surtout sur des inutilités qui ne valent même pas souvent grand-chose…


Ecclésiaste DEUDJUI, l’argent n’est pas mon problème !
WhatsApp: (+237) 696.469.637
Tous mes articles sur https://achouka.mondoblog.org


Blaise Kalaba

Je m’en voudrais si je ne rendais pas hommage à un humoriste qui nous a quittés il y a quelques jours. Parce que sincèrement hein, le décès de Blaise Kalaba restera pour moi comme une véritable tragédie…


Qui était Blaise Kalaba ?

Blaise Kalaba était un jeune humoriste originaire de Bafoussam, dans la région de l’Ouest. Il s’était progressivement fait remarquer à travers de petits sketchs, avant de faire de plus en plus d’apparitions aux côtés des maîtres de l’art, et de plus en plus dans de grands spectacles.
C’était un personnage humble et studieux, lui qui acceptait de jouer les stagiaires à Balafon Média et pourtant il avait déjà accédé à un statut de vedette sur le plan national. Malgré son succès retentissant, Blaise Kalaba poursuivait ses études à l’institut des Beaux-Arts de Nkongsamba. Il avait précédemment obtenu sa licence à l’université de Douala, mais il souhaitait se professionnaliser dans les métiers du show-biz et des arts du spectacle en général.
C’était un jeune garçon plein de bonne humeur, et qui était âgé de 27 ans seulement —eh oui !— ; mais il réalisait déjà de grandes choses et il était assurément promis à un avenir des plus extraordinaires…


Un humoriste de génie

Blaise Kalaba était un humoriste de génie ! Du moins, il me faisait beaucoup rire. Il avait un style décontracté, relax, et quand il montait sur scène il ne se prenait absolument pas au sérieux.
Ses prestations étaient de plus en plus remarquées, d’ailleurs il était invité pour des mariages, des anniversaires, des concerts, des foires, des cérémonies gouvernementales, des réunions d’entreprises, des bals, des festivals et que sais-je encore ! Son humour avait déjà franchi les frontières, lui qui se rendait régulièrement à l’étranger pour faire rire de très larges publics…
Blaise Kalaba ! Sa mort est d’autant plus choquante qu’il avait encore beaucoup à nous offrir. Et pire, il était sympathique. C’était le genre de type dont on aurait souhaité qu’il vécût jusqu’à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans, tellement il était inoffensif et débonnaire. Il ne jalousait personne, il n’enviait personne, il ne provoquait personne, il ne manquait de respect à personne. Il occupait sa place tout simplement, et il souriait à tout le monde tout le temps. Il réalisait des vidéos humoristiques qui abreuvaient ses millions de suiveurs chaque semaine, et il était aussi génialissime improvisateur que brillantissime auteur.
Bref… Blaise Kalaba a été une étoile filante de l’humour camerounais, mais je vous promets qu’il restera encore dans nos mémoires d’ici une cinquantaine d’années !


Blaise kalaba est mort dans sa voiture avec ses trois sœurs et un ami
Voici les cinq personnes qui sont décédées dans la voiture de Blaise Kalaba. Source: beninwebtv.com /CC-BY

Une mort vraiment tragique

Et puis, son décès ! Un accident tragique aux environ de trois heures du matin, après un choc violent avec un gros porteur de l’agence Général express. Une mort subite ! Une nouvelle qui nous est parvenue dès la matinée aux aurores, d’ailleurs j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait là d’un nouveau canular, mais hélas…
Blaise Kalaba est donc décédé sur la route de Nkongsamba, au niveau du carrefour Ndogmoa sur la Nationale N°5, alors qu’il revenait d’un enterrement de son oncle. Il était attendu sur Douala pour diverses prestations, des mariages, des inaugurations, des commémorations des 20 ans d’une entreprise de microfinance, etc. Et il avait encore tellement d’autres projets à réaliser […]
Le plus dramatique dans tout ça, c’est que Baise Kalaba a perdu la vie dans sa toute première voiture, une Toyota Yaris grise qu’il venait à peine de se procurer. De surcroît, c’est lui-même qui était au volant. Et le pire du pire, c’est qu’il est décédé sur le coup en compagnie de quatre autres personnes, dont un collaborateur avec qui il travaillait, ainsi que… ses trois sœurs aînées !
Vous vous imaginez ? Perdre la vie en compagnie de ses trois seules grandes sœurs ? Même père même mère ? Vous pensez un peu à leur maman, celle-là qui a perdu quatre enfants en une seconde alors qu’elle sortait à peine d’un récent enterrement ? Vous vous imaginez un peu l’indescriptibilité de cette douleur, l’injustice de cette existence vie dans laquelle nous nous retrouvons malencontreusement coincés, et le chagrin incommensurable du vaillant peuple de Bafoussam, lui qui tenait fièrement là l’un de ses futurs meilleurs ambassadeurs ?


Quelles leçons retenir ?

Mais finalement, nous devons quand même tirer des leçons. Nous devons comprendre que les accidents de la circulation, cela n’arrive pas qu’aux autres. Nous devons sensibiliser nos nouveaux chauffeurs, ceux-là qui se lancent sur les axes-lourds sans avoir encore la maîtrise complète du volant et du Code de la route. Nous devons intégrer que nos routes sont mauvaises, pardon, impraticables, et que les risques d’accidents sont incrémentés avec l’apparition de la tombée de la nuit. En d’autres termes, nous devons considérablement réduire le nombre de nos voyages nocturnes…
Les leçons à tirer son innombrables. D’abord que la vie ne vaut rien, mais que rien ne vaut la vie. Car si on m’avait dit qu’on allait inhumer Blaise Kalaba avant son prédécesseur Cabrel Nanjip qui était pourtant mort avant lui, personne ne l’aurait cru ! J’ai aussi retenu que la mort est non seulement imprévisible, mais en plus elle n’est pas —mais alors pas du tout— objective. Les rois peuvent trépasser aussi facilement que les misérables ; d’ailleurs quand la Mort arrive, elle se fiche pas mal de s’embarrasser à savoir si vous êtes talentueux comme mon ami Pierre La Paix Ndamè, ou alors si vous étiez prédestiné à rayonner sur le plan intercontinental comme mon idole Blaise Kalaba…


Au revoir, Blaise Kalaba !

Donc je m’en serais énormément voulu, si je n’avais pas rendu pas hommage à cet humoriste qui nous a brutalement quittés, le vendredi 14 juillet 2023. Parce que très sincèrement hein, le décès de Blaise Kalaba demeurera pour moi comme une ineffaçable meurtrissure…

Blaise Kalaba ! De son vrai nom Blaise Ndeffo, ce comédien de 27 ans était prédisposé à un bel avenir, lui qui envisageait sérieusement de se lancer très prochainement dans l’univers du cinéma.

Blaise Kalaba ! Il laisse une mère et un petit frère éplorés, lui qui était le quatrième enfant d’une fratrie de cinq personnes, même s’il est malheureusement décédé sans laisser aucune progéniture.

Blaise Kalaba a été inhumé dès le lendemain de sa mort, le samedi 15 juillet 2023, dans le petit caveau du domicile familial qui est situé au quartier Houkaha à Bafoussam.

Parce que selon la tradition bamiléké, lorsque quelqu’un décède de façon aussi tragique après un accident de la circulation par exemple, il faudra immédiatement l’enterrer afin de tenter de conjurer le mauvais sort. Surtout si le défunt a trépassé avec ses trois sœurs aînées (Stéphanie, Claire et Thérèse), ce qui peut être interprété dans certaines coutumes comme une sorte de malédiction.
Même si Blaise Kalaba va demeurer comme l’un des tout meilleurs humoristes de sa génération au Cameroun…


Ecclésiaste DEUDJUI, repose en paix, Blaise !
WhatsApp: (+237) 696.469.637
Tous mes articles sur https://achouka.mondoblog.org


Les Camerounais s’aiment entre eux, mais ils ne savent pas le dire…

J’ai déjà remarqué qu’il y a beaucoup de Camerounais qui s’affectionnent autour de moi, mais vraisemblablement ils ne le savent pas. Parce que mes compatriotes s’aiment entre eux hein, mais paradoxalement ils ne savent pas encore le dire…


Les amoureux s’aiment entre eux

J’ai déjà remarqué qu’il y a beaucoup de couples qui s’aiment ici pour le meilleur et pour le pire ! Des hommes qui aiment leur femme de tout leur cœur, même s’ils ne le leur disent jamais. Des femmes qui font semblant de rester dans le foyer exclusivement à cause de leurs enfants en bas-âge, et pourtant elles sont véritablement accros et même addictes à leur partenaire…
Les gens qui s’aiment ici au Cameroun ne se le disent pas forcément. Quand tu veux jouer les amoureux avec ta dulcinée, on te rappelle que tu n’es pas chez les Blancs ici au Cameroun. Quand tu veux exprimer tes sentiments de façon poétique ou encore littéraire, les gens te demandent si ce sont ces vers-là qu’elle va manger. Et lorsque tu déclares à une jolie Camerounaise que tu l’aimes de tout ton cœur, elle ne va même jamais d’abord te croire pour commencer…
Les gens ici hein, ils s’aiment en silence. C’est à travers ses actes que tu sauras si ton compagnon se soucie réellement de toi ou alors pas du tout. C’est pendant tes absences que tu pourras savoir si ton épouse est réellement inquiète de votre distanciation ou alors non. C’est par les nombreux coups de fils répétés que vous vous passerez à longueur de journée, que vous saurez que vous êtes indiscutablement indissociables l’un de l’autre. Et que, même si vous ne vous dites pas des « Je t’aime » tout le temps, vous saurez au moins que vous vous appréciez ; et que le type qui est en face de vous vous considère intérieurement comme la femme de sa vie.


Les parents adorent leurs enfants et vice-versa

C’est sur Facebook que tu vas savoir si un Camerounais aimait réellement son père ou bien sa mère. C’est sur Instagram que certaines Camerounaises publient les photos de leur nouveau-né, de leur nièce, de leur cousine, de leur grande-sœur, de leur oncle, etc.
Les Camerounais aiment certains membres de leur famille hein, mais curieusement ils ne savent pas le dire. On n’a jamais vu un garçon dire que « Je t’aime » à sa sœur, et pourtant il serait littéralement prêt à se sacrifier pour elle. On n’a jamais vu un papa embrasser son fils aîné qui vient d’accéder à l’université, mais au contraire certains Bantous considèrent cette attitude ici comme un véritable tabou. On voit plutôt des mamans qui insultent leur progéniture, qui punissent leurs enfants, qui les rabrouent en public et qui les humilient devant leurs nombreux camarades de classe, sous le fallacieux prétexte de la correction éducationnelle.
Et pourtant derrière ces bastonnades répétitives, se cache un amour indéfinissable de nos mères pour leurs enfants adorés, mais paradoxalement elles ne savent pas l’exprimer avec un vocabulaire et avec des paroles qu’on dirait maternelles…


deux enfants africains qui s'enlacent
Les amitiés camerounaises débutent souvent dans l’enfance pour durer toute une vie. Source: bakelinfo.com /Image reprise sous autorisation

Il y a des amitiés éternelles

Moi mon meilleur ami s’appelle Pierre La Paix Ndamè. Et même si je ne le lui dis jamais, il sait très bien combien je l’aime. Et je sais aussi qu’il m’aime en retour, même si malheureusement nous n’avons jamais eu la « faiblesse » de nous accorder quelques câlins…
Les amitiés au Cameroun sont parfois si précieuses, si riches et si intenses, que parfois même elles supplantent régulièrement la fraternité. Mais… elles ne se prononcent jamais. On préfère plutôt dire que « Voilà mon meilleur ami », au lieu de dire que « Voilà une personne que j’affectionne de tout mon cœur et pour laquelle je serai prêt à sacrifier toute ma fortune… »
Il y a des bonnes amitiés ici au Cameroun. Des gens qui se manquent, des filles qui se voient 24h/24, des camarades de promotion qui ont vieilli ensemble, et qui ne peuvent pas supporter seulement deux secondes sans se téléphoner. Il y a des complices ici qui se sont associés dans les affaires, et d’autres encore qui s’assistent régulièrement en cas de funérailles ou bien de maladies graves. Et je suis tellement émerveillé de voir tous ces amis et toutes ces amies qui sèment l’amour autour de moi, même si je suis déçu de constater qu’ils ne prennent jamais le temps de se dire combien ils s’aiment…


On aime surtout nos morts et nos ancêtres

J’ai parlé des funérailles et des obsèques ; parce que voilà bien les seuls moments au Cameroun où des individus peuvent, explicitement et publiquement, exprimer leur amour. Car dans les deuils et dans les enterrements, les processions sont assourdies par les bruits des cris et surtout par les pleurs. Les gens s’habillent en tenue noire et en lunettes fumées pour marquer l’intensité de leur chagrin, et pour rappeler l’immense absence que leur causera la perte de ce défunt disparu.
Le moment des oraisons et des témoignages apparaît comme l’intensité dramatique de l’inhumation, puisque c’est le moment où chacun exprime sa relation avec le macchabée. Les fils, filles, cousins, amis, frères, parents et autres, se mettent à sangloter à chaudes larmes, et vous comprenez combien ils aimaient profondément la personne qui vient de disparaître. Vous avez envie qu’ils le lui eussent déclaré de son vivant, ce qui aurait certainement ajouté quelques coudées à la durée de son existence. Vous avez mal parce que c’est aussi le sort qui vous sera réservé à vous-même : puisque beaucoup de personnes qui vous aiment actuellement ne viendront le proclamer que sur votre tombe, c’est-à-dire lorsqu’il sera déjà trop tard !


Les Camerounais s’adorent entre eux, mais malheureusement ils ne savent pas le dire…

Donc j’ai constaté qu’il y a beaucoup de Camerounais qui s’affectionnent autour de moi, même si vraisemblablement ils ne le savent pas. Parce que mes compatriotes s’adorent entre eux hein, mais paradoxalement ils ne savent pas encore le dire…

Les Camerounais s’aiment entre eux ! Nous avons parfois des voisins qui ne sont pas des membres de notre famille, mais nous nous entendons tellement bien avec eux jusqu’à nous les considérons même parfois plus que des frères.
Les Camerounais s’admirent entre eux ! Nous sommes fanatiques de certaines vedettes et personnalités de nationalité camerounaise, et parfois nous leur souhaitons une réussite maximale alors que nous ne les connaissons même pas personnellement.
Les Camerounais s’adorent réellement entre eux, pour vous dire vrai, mais le véritable problème c’est qu’ils ne savent pas exprimer leurs émotions…

Parce que ce qui compte apparemment ici chez nous, ce sont exclusivement les actes ! Les gens préfèrent ce que tu leur donnes, plutôt que ce que tu leur montres. Les gens préfèrent ce que tu leur promets, plutôt que ce que tu leur souhaites. Les Camerounais ont fini par se désolidariser de vos belles paroles, au point où nous frisons quasiment le puritanisme religieux et même la frugalité émotionnelle et sentimentale.
Et pourtant ça se voit dans nos yeux que nous nous affectionnons passionnément…


Ecclésiaste DEUDJUI, moi je vous aime et je le dis…
WhatsApp: (+237) 696.469.637
Tous mes articles sur https://achouka.mondoblog.org