28 août 2023

Les confessions d’un tombeur

Lorsque je rédigerai mes Mémoires, je ne parlerai pas de mes relations avec les femmes. Je parlerai probablement de ma mère et de mes sœurs, bien sûr, et éventuellement de quelques cousines. Mais je ne parlerai pas de mes amours parce que je m’y suis généralement comporté comme un tombeur…


Les confessions d’un garçon timide

Contrairement à actuellement, j’ai toujours été un garçon timide durant toute mon adolescence. En tous cas, avec les femmes ! Puisque quand je fréquentais au Cours Préparatoire à l’École publique Saint-Martin de Nkongsamba, il y avait une petite métisse qui s’appelait Armelle et dont j’étais passionnément épris ; même si malheureusement je n’ai jamais déclaré que j’étais amoureux d’elle…
Même chose lorsque je fréquentais en Troisième au Lycée bilingue d’Edéa : j’avais d’abord aimé Nadège Flore, ensuite Anne-Marie Ndjigi qui habitait là-bas au quartier de la Cité-sic, et enfin une autre demoiselle de mon quartier (j’habitais à Mbanda-Bissèkè) qui était très mignonnette et que nous surnommions « Maman ».
J’avais ensuite flirté avec Donatella en 1997 lorsque nous arrivions à Ndikiniméki, et c’est cette dernière qui m’avait embrassé sur la bouche parce que j’étais encore un puceau ! À l’époque je manquais d’esprit d’initiative avec les femmes, je manquais de romantisme et de savoir-faire, je manquais d’érotisme et de personnalité puisque je devenais intimidable devant tous les individus de sexe féminin…


Les confessions d’un romantique

En grandissant, je suis devenu un rêveur. J’ignorais encore que l’amour ne dure que trois ans, et je retombais amoureux à chaque saison de pluie lorsque je rencontrais une nouvelle Camerounaise. Et c’est ainsi que j’ai perdu la vue avec ma Dorette à Souza, puis avec la merveilleuse Josiane qui habitait dans notre maison en étages de Bépanda. Ensuite, j’avais aimé une Catherine de Bonabéri comme un fou, mais elle avait préféré me quitter en me suppliant pour que nous demeurions de simples camarades…
J’étais un vrai romantique ! Je n’étais pas encore un homme infidèle comme actuellement. J’écrivais encore des poèmes d’amour et des chansons personnalisées pour les femmes qui me faisaient chavirer le cœur, comme je l’ai fait pour une fille bagangté que j’aimais passionnément et qui s’appelait Rolande (j’avais écrit « La chanson de Rolande »).
J’étais surtout très attentionné. J’étais parfois jaloux, parfois colérique, parfois possessif mais également très exigeant sur les bords. J’avais promis à toutes ces femmes-là que je les adorerais durant le restant de mon existence, et je l’envisageais intérieurement. J’étais encore capable de rentrer dans un prêt-à-porter et de leur acheter de la lingerie fine, des bijoux, des objets de décoration, etc. Ou encore de me rendre à la boulangerie et de leur ramener un impressionnant gâteau d’anniversaire ! J’étais un passionné de la bonne musique douce et mélancolique. J’étais quasiment disponible 24h/24 pour la fille que j’aimais sincèrement. J’étais un homme très amoureux mais surtout j’étais un idéaliste, puisque c’est quand on s’est séparés que j’ai compris que l’amour hein, c’était vraiment le problème des Camerounais qui n’avaient pas de problèmes !


dessin femme qui pleure par chagrin amoureux
Les hommes déçoivent beaucoup les femmes sur le plan sentimental. Source: Facebook /CC

Les confessions d’un coureur de jupons

Après cette période où j’ai réellement été loyal en amour, je suis devenu un garçon cynique. Je suis devenu un dragueur qui apprenait à tirer sur toutes les femelles qui bougeaient. Je suis devenu un garçon « courageux » contrairement à mon adolescence de baragouineur introverti, puisque je venais de comprendre que les femmes n’allaient pas me manger si je les abordais. Et que d’ailleurs je ne risquais pas grand-chose, même lorsque celles-ci ne seraient pas intéressées par mes provocatrices propositions…
Je suis devenu un sniper, jusqu’à ce que mes amis m’ont surnommé « Le tireur d’élite ». Je suis aussi devenu un consultant comme le Docteur Love qui prodigue ses conseils en amour, puisque moi je leur refilais souvent mes techniques de drague et mes astuces de séduction. Je suis devenu un véritable charmeur, et pourtant c’était moi qui étais facilement « séductible ». Je poursuivais puis je baratinais les jolies midinettes qui se trémoussaient lorsque j’étais assis devant un bar. Et à un moment donné, je me suis retrouvé avec tellement de copines que je ne parvenais même plus à les identifier ni les énumérer…


Les confessions d’un guillotineur

À partir de mes 29 ans, je suis devenu un bourreau des cœurs ! Pas parce que j’étais un garçon méchant hein, mais c’est parce que je ne savais plus vraiment comment on aime une femme. Je m’intéressais à une fille lorsqu’elle apparaissait affriolante dans son déguisement moulant, ou alors lorsque j’avais trop bu. Je me focalisais exclusivement sur ses capacités sexuelles et surtout sur son fessier. Je disais à ces femmes-là que je les appréciais tout particulièrement, mais immédiatement elles comprenaient vite que je ne le ressentais pas du plus profond de mon cœur.
Pas parce que j’étais un Camerounais sadique hein, au contraire ! Mais c’est parce que je voulais simplement me divertir à cette période-là de mon existence. Et lorsque la fille tombait amoureuse de moi —follement— alors que je ne comptais pas terminer le restant de mon existence à côté d’elle, je me sentais intrinsèquement très-très mal. Je lui expliquais que je ne pouvais plus décrocher ses appels parce que j’avais rencontré de nombreuses difficultés personnelles. Je lui faisais accroire que je ne « pouvais » pas la voir, et pourtant je ne « voulais » plus la voir. Je lui déclamais parfois que je l’aimais encore sincèrement et qu’elle m’avait définitivement marqué pour toute ma vie, mais que paradoxalement je préfèrerais la laisser aller se marier avec une autre personne… Tsuip !
Et c’est comme ça que j’ai fait souffrir beaucoup-beaucoup de Camerounaises, vraiment beaucoup-beaucoup de femmes honnêtes et innocentes, mais c’était malheureusement parce que je n’avais pas été sincère avec elles dès le départ.


Les confidences d’un tombeur

Donc lorsque je rédigerai mes Mémoires, je ne parlerai absolument pas de mes relations avec les femmes. Je parlerai probablement de ma mère et de mes sœurs, bien sûr, bien évidemment, et accessoirement aussi de quelques amies. Mais je ne parlerai jamais de mes amours parce que je m’y suis généralement comporté comme un tombeur…

Les confessions d’un amant virtuel ! Il y a des femmes que j’avais rencontrées à travers les réseaux sociaux, puis on s’est aimés physiquement et réellement, au point où elles m’ont même présenté à certains responsables de leur famille.
Les confessions d’un amoureux déçu ! Car parmi toutes les femmes pour lesquelles j’étais prêt à sacrifier mon célibat, il y en a qui m’ont brutalement quitté pour aller confier leur cœur et leur corps à une autre personne…
Les confessions d’un Camerounais qui a déjà côtoyé beaucoup de femmes extraordinaires, mais qui malheureusement n’a pas su les retenir.

Parce que quand j’avais encore mes seize ans ou mes dix-sept ans à l’adolescence, j’étais tout naïvement un garçon introverti. Puis je suis devenu un romantique et un idéaliste, mais les déceptions amoureuses m’ont transformé en un coureur de jupons inarrêtable. Ensuite je suis devenu un séducteur irrésistible comme mon meilleur ami Pierre La Paix Ndamè, avant de me métamorphoser en tortionnaire pour progressivement devenir un impitoyable bourreau des cœurs.
Mais là hein, ce sont des souvenirs qui ne figureront jamais dans mes Mémoires…


Ecclésiaste DEUDJUI, je demande pardon aux femmes
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Commentaires

Magne
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Heureusement que tu as pensé à demander pardon sinon ce serait un karma que tu portes en toi