16 octobre 2023

500 articles, ce n’est pas cinq jours !

Ceci est mon 500ème article sur Mondoblog, et cela mérite quelque rétrospection. Car en tant que blogueur, la prolixité ne doit surtout pas devenir anodine. Puisque je n’aurais jamais pu rédiger tous ces billets si ma longévité n’avait duré que cinq jours seulement…


500 camerounaiseries, ce n’est pas cinq jours !

Mes articles sont généralement appelés des « camerounaiseries ». Car en tant que blogueur, j’avais décidé de me spécialiser dans nos camerounités et nos camerounismes, pour décrypter la mentalité camerounaise en utilisant nos divers langages et notre parler local.
Sur Mondoblog, je suis considéré comme un camerounologue. Mes articles ont pour but de raconter une expérience ou un événement que j’aurai vécu, de décortiquer un trait particulier de la psychologie ou la psyché camerounaise, ou alors de commenter une actualité internationale que parallèlement j’ai pu rapporter à la situation camerounaise…
Bref, je suis un écrivain passionné par la vie de mes tendres compatriotes. Et même lorsque je publie des extraits de mes manuscrits en tant que billets de blog, je les considère aussi comme des témoignages que les futures générations pourront lire dans dix ans, quinze ans, quarante ans, lorsque le Cameroun tentera enfin de redevenir un pays normal. Car nos petits-enfants se demanderont certainement un jour, comment est-ce que les Camerounais se comportaient-ils à l’époque du président Paul Biya.


500 lundis, ce n’est pas une semaine

Cela fait exactement huit ans que je publie tous les lundis ! Pourtant au départ, je n’avais pas de calendrier fixe. Je bouillonnais d’inspiration et je mourais d’envie de m’exprimer devant le monde entier, puisque j’étais l’heureux propriétaire d’un blog sur Radio France Internationale…
Au départ, je publiais deux ou trois articles par semaine ! Je les postais à la fois sur Mondoblog et sur mes réseaux sociaux, et ils récoltaient des dizaines et des dizaines de commentaires. J’avais la mauvaise habitude de ne pas répondre à mes followers, d’ailleurs ils ne pouvaient même pas me reconnaître physiquement puisque comme photos de profil, je n’utilisais que des avatars.
Et puis un beau matin, j’ai choisi le lundi. Entre 5 h 05 et 12 h 12. J’ai appris à tempérer mes inspirations foisonnantes, et à planifier mes publications. J’ai appris à peaufiner les articles qui sont dans mes tiroirs et à les programmer, ou à les décaler lorsque survient une actualité forte. Et laissez-moi vous dire que cela n’est pas toujours facile. Cela m’a demandé beaucoup de discipline, et beaucoup de sacrifices. Car il y a des lundis où j’étais sévèrement malade, voire handicapé. Il y a des lundis où j’avais de sérieux problèmes de connexion internet. Il y a des lundis où j’étais en déplacement hors du pays ou en plein voyage. Il y a des lundis où j’étais déconcentré par une cameruineuse du weekend. Et donc, je n’aurai jamais pu publier tous ces articles si ma longévité n’avait duré que le temps d’une petite semaine…


ordinateur article de blog
La rédaction d’un article commence souvent par une page blanche. Source: netoffensive.blog /CC-BY

500 autobiographies, ce n’est pas cinq romans

Ce qui me touche particulièrement dans mon blog, c’est ce que j’appelle les « papiers personnels ». Il s’agit des articles qui font référence à ma vie privée, ou à ma vie intime. Il s’agit des billets de blog qui sont sérieusement authentiques, et dans lesquels je dis des choses que je ne pourrais même pas révéler aux gens qui vivent pourtant à deux centimètres de moi…
Sur mes 500 articles, je parle assez souvent de mon célibat. Je parle régulièrement de ma postérité non procréée (je n’ai pas encore d’enfant) et je parle aussi de mes souffrances. En septembre 2021 par exemple, j’avais beaucoup parlé de la mort de mon père. Comme je parle aussi de l’amour de ma mère, et de la profonde admiration que je lui manifesterai éternellement…
Mes papiers les plus personnels, je les publie surtout le lundi qui suit —ou qui précède— mon anniversaire. Comme j’avais parlé de ma quarantaine, de mon enfance à Edéa, de mes déceptions amoureuses, de l’affection que je porte envers certaines personnes qui heureusement me le rendent en retour, ou encore de mes défauts caractéristiques et de mes angoisses les plus confidentielles…
Chacun de mes articles est une petite partie de moi, un petit bout de mon autobiographie générale. Chacun de mes textes est une trahison de ce que je suis secrètement, intrinsèquement. Chacune de mes phrases est un tissu de vie, une goutte de larme voire un océan de tristesse. Car l’humour que j’utilise souvent peut faire sourire, mais le roman inachevé que constituent mes camerounaiseries est beaucoup plus désobligeant qu’il n’y paraît.


500 000 lecteurs, ce n’est pas cinq visiteurs

Et Dieu merci, j’ai heureusement plein de lecteurs ! D’ailleurs je ne le dis pas pour me gargariser, car ceux qui me suivent savent que la flagornerie et l’égocentrisme n’ont jamais fait partie de mon vocabulaire.
Au bout de 500 articles, j’ai gagné 500 000 lecteurs. J’ai des amis qui sont éparpillés dans le monde entier, et qui sont d’ailleurs installés sur tous les continents. Je suis parfois reconnu dans la rue par des lecteurs fidèles (si, si, j’ai finalement mis une photo de profil), comme la fois où on m’avait reconnu à Logbaba, à la banque UBA de Akwa ou encore à la Bodega ici à Bonamoussadi.
Je ne cherche pas à devenir une star. Je suis pourtant ami avec des célébrités qui m’ont découvert exclusivement à travers ma littérature. Je ne cherche pas à plaire ni à séduire, comme je voulais occasionnellement le faire à mes débuts. Car dorénavant je suis cru, je suis froid, je suis presque impassible lorsque je décris certaines situations et certains personnages comme mon ami Pierre La Paix Ndamè. Je suis véridique et je n’attends presque rien de personne. J’ai déjà fait le tour du continent africain grâce à mon écriture, et pour cela je vous en serai éternellement reconnaissant. Je sais reconnaître les gens qui reconnaissent la bonne écriture, la vraie, et c’est désormais pour eux seuls que je vais écrire. La crise de la bloguantaine que j’ai eue en 2019 et qui a failli me faire abandonner pour de bon, elle est désormais loin derrière moi.
Puisque j’ai une lourde responsabilité, celle de ne jamais décevoir tous ces milliers de lecteurs anonymes qui ont déjà placé toute leur confiance en moi…


capture achouka.mondoblog.org
Voici à quoi ressemblait l’interface de mon blog, à ses origines. Capture: Ecclésiaste Deudjui /CC-BY

500 articles publiés hein, ce n’est pas en cinq jours !

Donc ceci représente mon 500ème article sur Mondoblog, et cela méritait quelques rétrospections. Car en tant que blogueur, la prolixité ne doit évidemment pas devenir un fait anodin. Puisque je n’aurais jamais pu rédiger ces nombreux billets si ma longévité n’avait duré que cinq jours seulement…

500 articles, ce n’est pas cinq membres ! J’avais créé un groupe sur Facebook qui contient plus de 70 000 personnes, et je suis honoré de constater que je demeure une source d’inspiration pour de très nombreux blogueurs.
500 articles, ce n’est pas une personne ! Je fais partie des pères fondateurs de l’ABC, l’association des blogueurs du Cameroun que nous avons érigée en août 2017, et qui est devenue une référence internationale en termes d’activités sur le blogging.
500 articles hein, cela ne se rédige pas en cinq minutes seulement, puisque j’avais débuté sur Mondoblog le lundi 22 septembre 2014, à 21 heures…

Et paradoxalement, je n’ai pas vu le temps passer. Après neuf années d’écriture et d’observation de la mentalité camerounaise, j’ai conservé la même envie et le même engouement. Je suis devenu certainement plus mature, un peu moins émotionnel et invariablement plus exigeant. Mais malgré toute ma modestie, je suis bien obligé de reconnaître que les 500 articles que je viens de publier sur Mondoblog, c’est vraisemblablement un exploit.
Parce que c’est le genre de choses que vous ne pourriez jamais réaliser en  cinq jours seulement…


Ecclésiaste DEUDJUI, 500 articles, c’est toute une vie !
WhatsApp: (+237) 696.469.637
Tous mes articles sur https://achouka.mondoblog.org

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