24 mai 2021

Je voudrais tant vous dire que je vous aime…

J’ai fait un rêve cette nuit, dans lequel je me promenais en tenant la main de ma petite sœur. Mais c’est dans la réalité qu’il fallait que je vous dise que je vous aime…

Ecclésiaste Deudjui avec sa grand-mère Maman Gisèle
Ma grand-mère est ce que j’ai de plus précieux au monde. Photo: Fabrice Nouanga /CC-BY

J’aime beaucoup ma famille

J’idolâtre mon père et ma mère, ce qui est tout à fait normal. Mais j’adore aussi mes frères et mes sœurs, ainsi que ma tendre nourrice Cécile. Je suis très affectueux envers mes cousines et mes cousins, de même qu’envers mes tantes et mes oncles des côtés paternel ou maternel. Je suis également très attaché à tous les bambins de ma famille. J’ai remarqué que je devenais invulnérable lorsqu’il s’agissait de protéger l’un de mes neveux ou de mes nièces. D’ailleurs je me sens presqu’invincible lorsque je marche à côté de mon père, puisque rien ne peut lui arriver ! Et même dans mon rêve de cette nuit, je me baladais avec ma petite sœur Lynda lorsqu’elle était âgée de sept ans et demi, et je la surveillais comme si j’étais son ange gardien. C’est aussi la même chose avec mes enfants que j’aime aveuglément et qui s’appellent Lombardi, Chelsea, Monica, Akenji, Cassandra, Merveille, Uriel Icare, Espérance, Jordy, Otis, Vannelle, Yohann, etc.

la famille Deudjui à Edéa
Avec mes parents et mes frères, lorsque j’étais adolescent à Edéa. Crédit: Ecclésiaste Deudjui /CC-BY

J’apprécie mes amis

J’ai déjà connu beaucoup d’amis dans ma longue vie, et je les aime tous. Tous ! Du moins, tous ceux que j’avais considérés comme de vrais amis et qui le sont restés. Car parmi eux, il y en a qui sont même carrément devenus plus que des frères pour moi : Hervé Mambou, Tchinda Guy-Alain, Siddic Aboubakar, Peto Alain Charles, Pierre La Paix Ndamè, etc.
Mais je n’oublie pas non plus mes amis d’enfance. Parce quand j’étais tout petit à Nkongsamba, j’ai eu un très grand complice qui s’appelait Talla mais malheureusement je ne l’ai plus jamais revu depuis 1989 ! Quand j’étais un adolescent à Edéa, j’ai eu des partenaires de jeux qui s’appelaient Mimbili Stevenson, Thierry Ngoss ou encore le bodybuilder Ferdinand Nkouatchang. Et plus tard j’ai rencontré un garçon extraordinaire qui s’appelait Limaleba Franck William, mais cette fois-ci c’était déjà dans la ville de Ndikiniméki…
Je vous aime tous ! C’est la vérité, et la vie est si imprévisible qu’il fallait absolument que je le dise avant qu’il ne se fasse trop tard…

Ecclésiaste Deudjui et Pierre La Paix Ndamè
Avec mon ami Pierre La Paix Ndamè (chapeau) sur un plateau de tournage. Photo: Ecclésiaste Deudjui /CC-BY

Je suis amoureux des femmes que j’aime

Les femmes que j’ai aimées, c’est mieux. C’est plus sûr, et c’est plus exact. Car je n’ai jamais aimé une femme que je n’aimais pas. Je n’ai jamais dit à une femme que je l’aimais alors que je ne le pensais pas. Je n’ai jamais cessé d’aimer une femme que j’avais réellement considérée comme la femme de ma vie, durant tout le restant de mon existence…
Il y a d’abord eu Josiane, puis il y a eu Catherine. Et ensuite il y a eu Marguerite […] Et je ne compte même pas mes premières amours pour lesquelles j’étais prêt à décrocher le Ciel et la Lune, ni les autres femmes que j’avais réellement voulu caser mais qui ne m’en avaient pas donné l’opportunité.
Je vous aime toutes, et je vous aimerai toute ma vie. Grâce à vous j’ai partagé ce sentiment exquis qu’on appelle le Grand Amour, et qui me demeure toujours aussi inexplicable. J’ai surtout pleuré parfois. Beaucoup. Vous m’avez souvent rendu jaloux, frustré, anxieux, stupide, déprimé, malheureux ou encore impatient. Vous m’avez rendu si versatile ! Parce que quand je vous aimais j’étais si surpuissant, mais lorsque je vous perdais je devenais si insignifiant…

Ecclésiaste Deudjui et ses enfants
En compagnie de mes enfants à Souza. Photo: Cécile Nguemaleu /CC-BY

Je savoure la vie

Car en réalité, tout ce que je vous ai raconté se résume à ceci : j’aime la vie ! J’aime les gens que j’aime et j’aime surtout les gens qui m’aiment. J’aime les êtres qui m’accompagnent dans cette aventure prodigieuse que représente notre existence, et dont nous n’en sortirons que tous morts. J’aime toutes les belles rencontres que j’ai faites depuis ma naissance. Les gens que je croise dans la rue ou bien sur internet. Les connaissances d’un jour. Les filles d’une nuit. J’aime ce mystère indescriptible qui se dissimule derrière chaque individu, et qui crée ce qu’on appelle la curiosité de la découverte…
J’aime donc la vie, tout simplement, et je suis bien triste parce que je sais que je vais bientôt la perdre. J’imagine que vous allez me manquer et que je manquerai aussi probablement un peu à certains, mais hélas ! La vie est justement belle parce qu’on sait pertinemment que chacun d’entre nous peut disparaître à tout moment.

Ecclésiaste Deudjui et sa nièce Cassandra
J’aime tellement ma petite Cassandra. Crédit: Ecclésiaste Deudjui /CC-BY

Je voudrais tellement vous dire que je vous aime…

Donc j’ai fait un rêve étrange cette nuit, et dans lequel je me promenais en tenant la main de la fille de ma petite sœur (elle s’appelle Cassandra). Mais en réalité c’est dans la vraie vie qu’il fallait que je vous dise que je vous aime…

Je voudrais tant vous dire que j’aime mon père et ma mère ! Parce que mon papa m’a appris les leçons les plus indispensables de la vie, tandis que ma maman représente ce qu’on appelle la simplicité et la générosité.
Je voudrais tant vous dire que j’aime mes belles-familles ! Que ce soit le mari de ma sœur qui s’appelle Valéry Jules Kamdem, ou alors l’épouse de mon tonton qui s’appelait Pascaline Assiémé (paix à son âme !).
Je voudrais tellement vous dire que j’aime les gens qui me suivent, et surtout ceux qui me lisent, parce que c’est grâce à vous que j’ai toujours eu envie de devenir un vrai écrivain.

Puisque dans mon fameux rêve, je tenais la main de ma petite sœur et pourtant je ne lui avais jamais dit que je l’aimais de tout mon cœur. Je regardais vers ma grand-mère que je n’ai pas revue depuis plusieurs années aujourd’hui, alors qu’elle est certainement la femme que j’admire le plus au monde ! Je me suis rendu compte que nous disons aux gens que nous les aimons seulement quand ils ont déjà disparu. J’ai constaté qu’il y avait tellement de bonnes personnes que j’aimais sincèrement ici au Cameroun, mais qui malheureusement ne le savaient pas.
Et c’est pour ça qu’il fallait absolument que je vous dise que je vous aime…

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Commentaires

Magne
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Merci,pour cette belle histoire de ta vie tu as tout à fait raison car nous devons impérativement apprendre à nous aimer vivant .nous aussi t aimions beaucoup. On nous a toujours appris depuis notre jeune âge d aimer son prochain comme soi même car tout est vanité