Ecclésiaste Deudjui

Le talentueux monsieur Biya

Le Conseil constitutionnel a déclaré Paul Biya vainqueur de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 au Cameroun. Mais entre nous, comment pouvait-il en être autrement ?

 

Elecam
Elecam est l’organe chargé d’organiser les élections au Cameroun

 

Le brillant Code électoral

Dès le lancement de ces présidentielles, tous les candidats –sauf Biya– se sont plaints du Code électoral. Ils ont contesté les bureaux de vote qui étaient installés dans des lieux non contrôlables comme les casernes militaires, les chefferies, les commissariats, etc. Et heureusement que ces lieux-là ont été remplacés à la veille du scrutin.

Mais ce qui me choque personnellement dans notre Code électoral, c’est que l’élection présidentielle se joue à un seul tour ! Et que dans son article 115 alinéa 3, il est stipulé que le procès-verbal d’Elecam est « supérieur » à la copie que détiennent les représentants des partis politiques. Sans oublier que pour être candidat, l’article 124(1) demande de verser une caution de 30 millions francs CFA alors que ce montant était préalablement fixé à 5 millions de FCFA seulement…

 

Les merveilleuses conditions de campagne

Déjà, le Cameroun comprend environ 360 communes sur toute l’étendue de son territoire. Et pourtant la campagne n’a été prévue que pour deux semaines seulement ! Quel homme ordinaire (en dehors de Pierre La Paix Ndamè) pouvait donc parcourir 25 villes en moyenne en moins de 24 heures seulement ? Hein ? Est-ce que ça fait sérieux ?

Surtout que pendant que les candidats (ordinaires, eux) étaient en train de morfler avec les maigres 15 millions qui leur avaient été alloués par l’Administration territoriale pour leur propagande, il y a un candidat surhumain qui bénéficiait d’un budget de campagne quasiment illimité illimitable ! Et c’est pour cela que ses grandes affiches et ses t-shirts se retrouvaient partout dans tous les coins de rues. C’est pour cela qu’il avait réquisitionné presque tous les fonctionnaires, ou en tous cas tous les véhicules administratifs puisqu’on les a retrouvés dans les centaines de meetings de campagne de son RDPC…

 

Paul Biya en campagne à Maroua
Discours de campagne du candidat Paul Biya à Maroua. Source: www.meyomessalainternational.com /CC-BY

 

Le fantastique candidat-président

Paul Biya est un homme talentueux, et donc il ne pouvait pas perdre ces élections. Puisque c’est lui qui avait fixé le calendrier électoral (c’est lui qui avait choisi toutes les dates). C’est lui qui avait nommé les Directeurs d’Elecam, et c’est lui qui avait désigné les onze juges du Conseil constitutionnel qui seraient chargé de proclamer le résultat de ces élections présidentielles… C’est bizarre, non ?

Paul Biya était le seul arbitre. Et en même temps le président. Puisque pour son déplacement à Maroua le 29 septembre par exemple (le seul, d’ailleurs), on a mobilisé toutes les forces de l’ordre. Son court discours a retenu l’attention de tous les médias du pays, pas parce qu’il était candidat mais davantage parce qu’il était président. Et c’est avec cette stature de « l’expérience » qu’il s’est placé au-dessus de la mêlée des autres candidats, et que pour dire vrai Paul Biya n’a jamais réellement agi comme s’il était un postulant qui était venu devant les Camerounais afin de nous solliciter nos suffrages.

 

Le bourrage des urnes

Je ne fais pas un procès d’intention. Je ne dis pas que Paul Biya ne peut pas gagner ces élections à la régulière (les Camerounais ont déjà le syndrome de Stockholm). Je ne nie pas que le RDPC est le parti politique le plus représenté sur le territoire national, mais c’est justement ça le problème !

Car dans les communes les plus isolées de notre territoire où il est le seul parti représenté physiquement, qui peut témoigner des résultats qui sont issus de ces bureaux de vote ? Dans des contrées en crise comme la zone anglophone du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui sont en guerre (il faut le dire), qui peut contester les chiffres que les gens d’Elecam nous ont sortis de là ? Hein ? Est-ce que les autres candidats avaient des observateurs et des représentants dans tous les bureaux de vote ? Non ! Est-ce que les déplacés de guerre sont retournés dans leur localité d’origine afin de pouvoir voter ? Je n’en suis pas si sûr !

Mais dans tous les cas hein, la machine est tellement bien huilée et les méthodes si imperturbables qu’on ne peut s’empêcher de penser que ce système dit « biométrique » n’est en réalité qu’un système électoral biyamétrique

 

le Conseil constitutionnel du Cameroun
Les membres du Conseil constitutionnel pendant le procès du contentieux électoral. Source: chateaunews.com /CC-BY

 

Le talentueux monsieur Paul Biya

Donc comme prévu hein, le Conseil constitutionnel a déclaré monsieur Paul Biya vainqueur de l’élection présidentielle qui a eu lieu ici le 7 octobre. Mais entre nous les Camerounais, est-ce qu’il pouvait même en être autrement ?

 

Le talentueux monsieur Paul Biya ! Car pendant que ses adversaires battaient campagne, le bon monsieur recevait-lui tranquillement Ahmad Ahmad et il se projetait déjà sur la CAN de 2019.

L’expérimenté monsieur Paul Biya ! Car pendant les procès sur le contentieux électoral, on a constaté une coalition étrange entre le Minatd, Elecam, le RDPC mais également le Conseil constitutionnel !

Le machiavélique monsieur Paul Biya, car ces élections n’étaient ni plus ni moins qu’un simulacre de légitimité.

 

Puisque tous les Camerounais le savent, la seule chose qui intéresse monsieur Paul Biya c’est sa longévité au pouvoir. C’est le seul sujet qui le préoccupe. C’est le seul objet pour lequel il peut se sentir concerné ou bien menacé. Et même si ça fait déjà trente-six ans que ce spectacle se perpétue, personne ne peut plus douter sur le vicieux talent de ce monsieur qui vient d’être « réélu » président du Cameroun.

Et personne n’en doutera en 2025 lorsqu’il s’agira une énième fois de se re-maintenir au pouvoir…

 

Ecclésiaste DEUDJUI, je n’ai pas le talent de Biya

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Post-électoral

Alors que la campagne électorale et l’élection présidentielle se sont déroulées dans le calme, les événements qui ont suivi ont un peu fait monter la tension au Cameroun. Et cela risque plonger le pays dans une crise post-électorale dont personne ici n’avait vraiment besoin…

 

liste des candidats à la présidentielle de 2018 au Cameroun
Liste des candidats à la Présidentielle de 2018 au Cameroun. Infograhie: lebledparle.com /CC0

 

La déclaration de Maurice Kamto

Dès le 8 octobre 2018 vers 14h (soit moins de 24 heures après le scrutin), Maurice Kamto a tenu une conférence de presse au quartier Odza à Yaoundé pendant laquelle il a affirmé avoir transformé son pénalty électoral. Il a ensuite déclaré avoir obtenu un mandat clair et net de la part du peuple camerounais, puis il a appelé le président sortant à organiser une transition pacifique afin d’épargner à notre nation une véritable crise post-électorale.

Et cette conférence de presse a mobilisé tout le sérail, puisque le ministère de la communcation, le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation
et le secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, le parti du président Paul Biya) ont dû monter au créneau pour condamner cette déclaration, qu’ils ont unanimement qualifiée d’appel à la révolte. Puis le 9 octobre, les candidats Cabral Libii et Serge Matomba ont aussi réagi pour condamner le Pr Kamto et pour s’autoproclamer vrais vainqueurs de cette élection. Mais c’était très improbable et donc ils n’ont pas été déchiquetés par l’opinion publique ni par les thuriféraires du régime de Paul Biya.

 

Les faux observateurs de Transparency

Ce même 8 octobre au soir, la CRTV (la télévision nationale) a diffusé dans son journal ses journaux un reportage dans lequel six Israéliens se faisaient passer pour l’ONG Transparency International, lesquels observateurs avaient trouvé le déroulé du scrutin vraiment « impeccable », organisé et exemplaire. Sauf que le pot-aux-roses a été découvert dès le lendemain matin sur Twitter, via un communiqué de Transparency (la vraie, cette fois) qui déclarait ne pas se reconnaître dans ces imposteurs et n’avoir nullement envoyé une mission d’observateurs pour ces élections présidentielles 2018 au Cameroun.

Et le pire c’est que depuis la découverte de cette supercherie, le gouvernement – si bavard, en général – est resté totalement muet. Les imposteurs blancs ont été exfiltrés du pays avec la protection du Bataillon d’intervention rapide afin qu’ils échappassent à la vindicte populaire. Aucune enquête n’a été ouverte. Personne n’a démissionné ni à la CRTV, ni dans notre gouvernement. Les gens du RDPC justifient cet imbroglio en le minimisant, et d’ailleurs leur botte secrète lorsqu’on leur parle de cette scabreuse affaire, c’est de demander : « Est-ce que ce sont les observateurs qui votent ? »

Le délai de proclamation des résultats

Voilà aussi un autre problème qui ne fait que rajouter à la tension ambiante, car certains trouvent le délai de proclamation des résultats trop long. Jusqu’à deux semaines ! Et notre Code électoral est encore sévère en la matière, puisqu’il interdit même de divulguer les tendances nationales. Et donc les Camerounais ont vite fait de constater que nous avons voté le même 7 octobre que le Brésil de Neymar, mais que ce même dimanche soir ils avaient déjà leurs résultats alors qu’ils sont plus de 207 millions alors que nous environ 25 millions…

D’autres disent que le délai de deux semaines entre les élections et la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel, c’est un délai pour pouvoir falsifier les chiffres afin de les mettre en faveur du candidat du RDPC. D’aucuns encore pensent que c’est une période nécessaire pour préparer les forces de l’ordre en cas de contestations publiques.

Bref, ça va dans tous les sens. Mais je n’ai toujours pas compris pourquoi au 21ème siècle, nous n’arrivons pas encore à proclamer les résultats d’une élection présidentielle en moins de 24 heures !

 

La psychose

Depuis la déclaration de Kamto qui s’était autoproclamé vainqueur, la psychose règne dans les méninges camerounaises. Surtout que le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) représente aujourd’hui un véritable vivier d’électeurs, très présents sur les réseaux sociaux mais visiblement aussi prêts à descendre dans les rues pour organiser les casses.

Et même le gouvernement le sait. Car depuis ce lundi « noir », ils ne font que multiplier les messages d’appels à la retenue. Ils ne font que prôner la paix. Ils savent que Kamto est presque capable de déstabiliser ce pays avec un simple mot d’ordre, et que les Camerounais aussi le savent. Et c’est pour ça que nous vaquons à nos occupations mais nous restons dans la psychose parce que nous ne savons pas encore ce qui va se passer après la proclamation des résultats le 22 octobre…

Crise post-électorale

Donc malgré une campagne électorale et une élection présidentielle qui se sont déroulées dans la tranquillité, il y a eu des événements qui ont fait monter la température ici au Cameroun. Et j’ai bien peur que cela plonge notre pays dans une crise post-électorale dont Pierre La Paix Ndamè n’avait absolument pas besoin…

 

 

campagne contre le tribalisme afin d'éviter une crise post-électorale
J’ai lancé une campagne contre le tribalisme afin d’éviter la crise post-électorale. Crédit: Ecclésiaste Deudjui /CC0

 

 

Crise post-électorale ! Les Camerounais veulent le changement, mais ils ne veulent surtout pas ressembler à la Côte d’Ivoire, au Gabon, au Kenya ou bien encore au Rwanda à cause d’un prétendu tribalisme.

Crise post-électorale ! Ce qui dérange surtout les Camerounais après cette élection, c’est que finalement rien ne va changer alors que cela dure déjà depuis bientôt 36 ans.

Crise post-électorale et crise camerounaise tout court, car j’ai l’impression que tôt ou tard les choses finiront par dégénérer.

 

Mais puisque nous sommes encore dans une période de psychose, je vais m’abstenir de vous révéler quand et comment surviendra ce changement. Puisque pour le moment nous proclamons la paix. Puisque moi aussi je veux une transition pacifique. Puisque la guerre ne bénéficiera à personne. Puisque personne ici n’a vraiment besoin de se retrouver paralysé par ce démon qu’on appelle généralement la crise post-électorale…

 

Ecclésiaste DEUDJUI, Je veux la Paix

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J’ai voté

Pour la première fois de ma vie, j’ai participé à une élection présidentielle en tant que citoyen électeur. Et je peux dire que j’ai vraiment apprécié cette expérience…

carte d'électeur Ecclésiaste Deudjui
Ma carte d’électeur. Crédit: Ecclésiaste Deudjui /CC-BY

J’avais ma carte d’électeur

J’ai fait ma carte d’électeur depuis le mois de mai 2017 au quartier Bonamoussadi. On ne m’avait pas demandé grand chose. Ils ont juste enregistré mes empreintes, mon nom et mon année de naissance, puis ils avaient vérifié ma carte d’identité. Ils m’ont aussi pris une photographie biométrique pour parachever mon identification, et je suis ressorti de là sans dépenser le moindre centime.

Le seul hic, c’est que j’avais dû repasser là-bas à plusieurs reprises avant de retirer finalement ma carte d’électeur (en mai 2018), puisqu’on ne faisait que me répéter : « Il faudra repasser la semaine prochaine. »

J’ai suivi la campagne électorale

J’ai suivi la campagne électorale de bout en bout. Et je l’ai même commentée à vrai dire. Car il y avait tellement de rebondissements que je me suis même amusé par moments, tellement elle était drôle. Mais j’ai surtout suivi la campagne électorale parce que je voulais comparer les programmes des candidats. J’ai espéré la coalition entre Cabral Libii et Maurice Kamto, mais jusqu’au dernier moment elle n’a jamais eu lieu. J’ai assisté à quelques meetings avec mon ami Pierre La Paix Ndamè. Je me suis dit que puisque je suis déjà un détenteur d’une carte d’électeur, il ne fallait vraiment pas que je gâche ma cartouche. Et que le 7 octobre je devais me rendre dans mon bureau de vote en possédant le maximum d’informations…

Ecclésiaste Deudjui vote
Je glisse mon bulletin dans l’urne. Crédit photo: Anonyme /CC0

J’ai voté

J’ai voté à 14h22 dans la salle M d’un bureau de vote à Makèpè. Je suis entré dans la salle et j’ai ramassé les neuf bulletins colorés, puis je me suis rendu à l’isoloir. Je n’ai même pas hésité pour remplir l’enveloppe puisque je connaissais déjà mon favori depuis un moment. Je suis ressorti de là tout souriant, puis j’ai glissé mon bulletin dans l’urne. J’ai un peu blagué avec la directrice du bureau de vote parce que je lui demandais si elle-même elle possédait une carte d’électeur. J’ai enfin signé le registre de vote, j’ai laissé mes empreintes et puis la dame a trempé mes doigts dans une encre indélébile pour que je ne puisse pas aller revoter ailleurs. Mais je lui ai dit que c’était inutile puisque moi je ne possède qu’une seule carte d’électeur…

J’attends les résultats

Dès la fermeture des bureaux de vote à 18 heures, les résultats (officiels ou pas) ont commencé à pleuvoir sur Facebook : Bagangté, Pékin, Montréal, Saint-Pétersbourg, Washington, Bafoussam, Kuala Lumpur…

Et surtout de faux résultats ! Car n’importe quel internaute s’asseyait devant le clavier de son smartphone, et puis il nous fabriquait des résultats. Jusqu’à Elecam –himself– a été obligé de réagir, puisqu’ils ont pondu un communiqué sur Facebook qui disait que « tous les résultats qui circulent sur les réseaux sociaux et qui ne proviennent pas d’Elecam sont absolument faux ! »

Soit. Mais il y a un événement qui m’a quand même marqué, c’est quand j’ai assisté au dépouillement en direct d’un bureau de vote qui se situait loin en Belgique. C’était sur Facebook. C’était un direct. Et c’est à ce moment-là que j’ai compris que Mark Zuckerberg avait vraiment modifié la face du monde…

doigt imbibé d'encre électoral
Mon doigt a été trempé dans une encre indélébile après mon vote. Crédit: Ecclésiaste Deudjui /CC0

J’ai enfin voté

Donc pour la première fois de ma vie, j’ai enfin participé à une élection présidentielle ici au Cameroun. Et laissez-moi vous dire que j’ai vraiment apprécié cette expérience…

J’ai voté ! Car c’est bien beau de bavarder sur les réseaux sociaux et de discuter dans les bars, mais c’est encore mieux lorsqu’on s’exprime dans l’isoloir.

J’ai voté ! Car la citoyenneté n’est pas seulement un droit qui nous confère(rait) des avantages, elle comporte aussi des devoirs.

J’ai voté parce que j’avais le sentiment de participer enfin à la rédaction de l’Histoire de notre Cameroun.

Et même si je ne détiens pas encore les chiffres officiels, je pense que beaucoup de Camerounais ont aussi décidé de voter comme moi. Ainsi que beaucoup de Camerounaises. Ainsi que beaucoup de compatriotes qui vivent là-bas à l’étranger. Car quel que soit le résultat final de cette présidentielle, ce sont les citoyens camerounais qui auront voté qui en seront les grands vainqueurs. Et c’est comme ça que petit à petit nous allons progressivement nous diriger vers le changement.

Ecclésiaste DEUDJUI, j’ai voté

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Une histoire de campagne électorale…

Depuis le 22 septembre que la campagne électorale a débuté, on a déjà presque tout vu au Cameroun ! Mais on ne sait pas si cela va changer quelque chose lors de l’élection présidentielle du 7 octobre…

 

Longuè Longuè chante lors de la campagne électorale de Akere Muna
Le chanteur Longuè Longuè chantant lors d’un meeting du candidat Akere Muna. Source: Facebook /CC0

 

Une histoire de slogans…

La campagne a débuté le 22 septembre à minuit par le slogan du président sortant, à savoir « La force de l’expérience ». Quelle expérience ? Quelle force ? Quel bilan en réalité puisque c’est surtout cela qui nous intéresse ?

Puis on a eu Cabral Libii qui a lancé « Construisons notre avenir ». On a eu Maurice Kamto qui a balancé « Le Cameroun pour tous et ensemble ». On a eu le SDF qui a clamé « La force de notre diversité » (qu’est-ce qu’ils ont vu avec la force ?) et cette phrase est devenue le slogan de campagne de leur candidat Joshua Osih.

Bref, on a aussi des sobriquets : le tireur de pénaltys c’est Maurice Kamto ; le candidat de la jeunesse c’est Cabral Libii ; le candidat de l’expérience c’est Paul Biya évidemment. Et puis il y a eu un certain Ndifor Franklyn, un pasteur apparemment, qui est apparu miraculeusement (c’est le cas de le dire) sur la scène politique camerounaise, et qui ne passe pas par quatre chemins pour nous dire qu’il est le candidat désigné par le Seigneur Jésus-Christ Lui-même…

 

Une histoire d’affichettes…

Les affichettes c’est pour les huit candidats de l’opposition. Parce que si c’est pour monsieur Paul Biya, on a vu comment il a déployé son arsenal de grandes affiches, de car-podiums mobiles, de panneaux d’affichage LED et de longues banderoles publicitaires dans tous les carrefours de notre son Cameroun…

Mais pour les autres candidats, rien ! Surtout qu’ils n’ont reçu que 15 millions FCFA de la part de l’Administration territoriale pour subventionner leur campagne électorale, alors que le président sortant utilise les fonctionnaires de la République, les militaires de la République, les imprimeries de la République, les véhicules administratifs de la République et un budget de campagne qui est presque quasiment illimité !

Bref, il n’y a que les affiches de l’expérience dans toutes les rues du Cameroun, et aussi celles de la force. Quelques rares gadgets du candidat Kamto çà et là. Quelques rares t-shirts du candidat Cabral Libii. Quelques rares pin’s à gauche à droite de Joshua Osih ou bien du candidat Muna Akere, sans compter qu’il y a des candidats invisibles comme les doyens Garga Haman Adji ou encore son homologue Ndam Njoya qui n’est même pas encore informé que la campagne électorale a déjà commencé…

 

Maurice Kamto les pieds dans l'eau lors de la campagne électorale
On a vu le candidat Maurice Kamto descendre dans les marchés pour rencontrer les populations. Source: Facebook /CC0

 

Une histoire de meetings…

Parlant d’invisibilité. Vous vous rendez compte que le président de la République avait annoncé sa candidature sur Twitter le vendredi 13 juillet 2018, et que c’est jusqu’au 29 septembre qu’on l’a vu réapparaître miraculeusement (c’est aussi le cas de le dire) dans la ville de Maroua ? Puisque le type était carrément invisible dans les centaines de meetings de son propre parti, le RDPC ! Et d’ailleurs il l’est toujours dans les chaînes de télévision, puisque personne n’ose même encore lui envoyer une invitation. Hein ? N’est-ce pas tout simplement odieux, méprisant et irrespectueux vis-à-vis de l’électorat que ce monsieur sollicite ?

Bref, il y a eu d’autres meetings qui ont aussi fait parler d’eux : Cabral Libii qui a rempli le stade Cicam avec une foule qu’on n’avait presque jamais rencontrée depuis les grandes épopées des années 1990. Maurice Kamto qui a mobilisé les foules à Bonabéri lors du lancement officiel de sa campagne, et aussi à Yaoundé à l’esplanade omnisports le 30 septembre. Joshua Osih qui est allé à l’extrême-Nord puis à l’extrême-Est, Matomba et Ndifor à Bafia et aussi à Ndikiniméki, Akere Muna qui a rempli la Maison du Parti avec ses dizaines de militants, etc.

Il n’y a que les deux doyens Garga et Adamou qui n’ont plus assez de force (pas de l’expérience hein) pour se déployer sur le terrain comme ils le faisaient auparavant lorsque les gens de ma génération n’étaient même pas encore nés…

 

Une histoire de promesses…

Ce sont les promesses que voulez entendre ? Déjà, tous les candidats ont promis qu’ils vont relever le niveau du SMIG ! Certains ont prédit que l’école primaire sera gratuite et qu’il y aura à nouveau des bourses à l’Université. Les opposants ont promis que les accouchements par césarienne seront dorénavant gratuits. Joshua Osih a envisagé sérieusement de fermer l’ENAM. Maurice Kamto a déclaré qu’il va créer un Centre National des Métiers en remplacement du FNE qui ne nous sert à rien, afin que même le braisage du poisson devienne industrialisable. Il y a aussi Cabral Libii qui a décidé qu’il va s’attaquer à l’agriculture. Franklyn Ndifor qui a décidé que les fonctionnaires doivent enfin se remettre à travailler. Akere Muna qui est décidé à éradiquer définitivement la corruption (déformation professionnelle, quand tu nous tiens !), et il y a le jeune Matomba qui est tout simplement déterminé à reconstituer le nouveau profil du Camerounais du 21ème siècle…

 

le bus du candidat Serge Espoir Matomba
Le bus du candidat Serge Espoir Matomba a subi un incendie sur la route de Garoua-Boulaï. Photo: One Love /CC-BY

 

Une longue histoire de campagne électorale…

Donc depuis le 22 septembre que la campagne électorale a été lancée, Pierre La Paix Ndamè a déjà tout entendu ici au Cameroun ! Mais le drame c’est qu’on ne sait pas si cela va changer quelque chose lors des élections présidentielles qui arrivent ce dimanche…

 

Une histoire d’espoir. Car les différents meetings de Cabral Libii et de Maurice Kamto sont tellement populaires et tellement effervescents, qu’on a envie de se dire que cette année le changement sera enfin réellement possible.

Une histoire de gâchis. Car si Paul Biya remporte ces élections présidentielles de 2018, ce sera uniquement parce que tous ses adversaires auront dispersé leurs nombreuses voix au lieu de s’unir.

Une histoire de tragédie camerounaise à vrai dire, parce que ça fait déjà trente-six ans que le peuple camerounais est devenu tellement malheureux.

 

Et donc pendant cette période de campagne électorale, ça nous amuse un peu de rêver enfin à un hypothétique et utopique changement. Ça nous permet quand même de vociférer notre désolation en plein soleil et en public. Ça nous permet de découvrir des talents bruts comme le jeune Wilfried Ekanga qui s’est rallié au MRC. Ça nous permet de nous rassembler lors des nombreux meetings politiques, puisque normalement ces meetings-là sont généralement refusés. Et même si cette parenthèse enchantée va s’achever le 6 octobre au soir, c’était une simple histoire de campagne électorale mais c’était la plus belle espérance de l’Histoire de notre pays le Cameroun.

 

Ecclésiaste DEUDJUI, j’ai aimé cette histoire

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Paul Biya, les Camerounais veulent que tu partes !

Lorsque je parcours les réseaux sociaux ou bien lorsque je discute physiquement avec certaines personnes, il m’arrive parfois de leur parler un peu de la politique. Et il en ressort que les Camerounais ont absolument envie que Paul Biya s’en aille !

 

affiche de campagne de Paul Biya
Les affiches du président Paul Biya ont déjà inondé les rues du Cameroun. Source: CRTV web /CC-BY

 

Paul Biya, les Camerounais disent que tu es déjà fatigué

Je n’ose pas dire très âgé ! Parce qu’à l’âge de 85 ans que tu as actuellement, ça veut dire que tu termineras ton prochain mandat à l’âge de 92 ans, et le prochain encore à l’âge de 99 ans (puisque tu ne sembles même pas vouloir t’arrêter)…

Tu es déjà très fatigué ! Tu es entré dans l’administration publique dans les années 1960, et je te rappelle que ma propre maman n’était même pas encore née ! Tu es devenu Président de la République à l’âge de 49 ans seulement en 1982, et voilà déjà trente-six ans que tu nous (mal)mènes en bateau et que la situation du Cameroun des Camerounais ne fait que se désagréger de jour en jour.

À cet âge que tu as, nos grands-parents sont déjà tous décédés. Les plus chanceux sont dans nos villages en train de siroter leur matango* et de se reposer en fumant une vieille pipe. Mais toi tu es déjà fatigué et tu insistes toujours pour t’occuper des affaires aussi importantissimes que celles de notre République !

 

Paul Biya, les Camerounais disent que tu les as abrutis

Et c’est la vérité ! Parce que tu nous as laissés nous enfoncer dans les bières et dans les cigarettes, dans les églises réveillées et dans les fesses de nos araignées cameruineuses. C’est la triste réalité. Tu as progressivement désintéressé les populations de la chose sociopolitique de leur propre Nation, et c’est pour cela que tu règnes en seul maître. Tu as fait croire à ta propre jeunesse qu’ils ne seront à tout jamais que des incapables et des vauriens. Tu nous as laissés nous enfoncer dans les séries brésiliennes, tu as laissé la corruption s’installer à tous les étages, tu as métamorphosé le chômage en débrouillardise, et tu as transformé tous les Camerounais en superstitieux, en maraboutistes et en voyeurs.

Tu nous as même déjà fait ressembler à des morts-vivants sans velléité et à des zombies.

 

 

Paul Biya, pourquoi les Camerounais ont-ils peur de toi ?

Parce que le vrai problème, c’est cela : les Camerounais ont peur de toi ! Et toi tu entretiens si bien ce mystère, puisque tu te fais passer pour un surhomme impossible à cerner et surtout imprévisible. Et d’ailleurs, tu es même invisible puisque tes propres collaborateurs ne parviennent même pas d’abord à te rencontrer pour commencer…

Paul Biya, les Camerounais veulent que tu partes mais ils ne le disent pas parce qu’ils ont peur de tes gardes du corps et de tes gorilles. Ils ont peur de ton BIR (bataillon d’intervention rapide). Ils ont peur de ta garde présidentielle. Ils ont peur de ton BTAP (bataillon des troupes aéro-portées). Ils ont peur d’aller au ngata* parce que toi tu ne t’amuses jamais avec les gens qui veulent prendre ta place. Ils sont nombreux dans le RDPC* qui aimeraient bien devenir des chefs d’État eux aussi, mais ils savent que tu vas leur couper la tête si jamais ils se prononcent. Ils sont en train de voir ce qui se passe en zone anglophone, et ils se souviennent de février 2008 lorsque tu voulais avais modifié notre Constitution avec la complicité intimidatrice de tes militaires…

 

Paul Biya, tu nous as plongés dans la misère

Je ne compte même pas le nombre la centaine de sociétés parapubliques qui ont fermé au Cameroun depuis 1982 que tu es au pouvoir. Je ne parle même pas des bourses d’études qui ont disparues alors que toi tu en avais pourtant bien profité. Je ne cite même pas les exploitations de nos réserves minières, forestières et diamantaires par des puissances colonisatrices qui viennent d’ailleurs, parce que tout cela ne nous intéresse même plus en réalité…

Mais par contre nous n’avons pas de routes au Cameroun. Nous n’avons pas des hôpitaux de référence comme là-bas en Suisse, là où tu préfères te faire soigner régulièrement. Nous n’avons pas accès à l’eau potable, ni à la simple électricité. Nous sommes encore des mendiants qui seraient prêts à courir pour Dôvv si on nous proposait un biscuit gratuit de ce côté-là. Nous sommes encore malades du choléra, des hépatites, nous sommes victimes des accidents de train et de voitures presque tous les jours, et nous nous noyons encore dans les inondations lorsqu’il y a une petite pluie comme c’était encore le cas la semaine dernière ici à Missokè… Mais tu toi t’en fous !

 

Une foule immense pour Cabral Libii
Une foule immense s’est mobilisée à Douala pour le premier meeting du candidat Cabral Libii. Source: 237online.com /CC0

 

Paul Biya, les Camerounais veulent sérieusement que tu partes !

Donc quand je parcours les réseaux sociaux ou bien lorsque je discute physiquement avec n’importe quel individu comme mon ami Pierre La Paix Ndamè, il m’arrive parfois de leur parler un peu de notre Président. Et il en ressort toujours que les Camerounais ont sérieusement envie que Paul Biya s’en aille…

Paul Biya, les personnes âgées veulent que tu partes ! Tu as transformé la vieillesse en un handicap ici au Cameroun, et nos retraités sont des misérables alors que tu es leur aîné et pourtant toi tu es toujours en activité.

Paul Biya, la diaspora veut que tu partes ! Tu fais l’hypocrisie avec la question de la double-nationalité. Tu as poussé tous nos enfants à vouloir partir en aventure. Tu as condamné nos meilleurs cerveaux à s’installer à l’étranger alors qu’ils avaient pourtant envie de revenir servir leur pays de naissance.

Paul Biya, les gens d’ici veulent que tu disparaisses de leur vie et que tu nous laisses tranquilles pour de bon, parce que tu as déjà trop perduré et pourtant tu es encore seras toujours candidat à ta propre succession…

 

Mais je t’assure que même si tu venais à remporter frauder les élections du 07 octobre qui arrivent, il faudrait que tu saches que tu as été un Président qui sera définitivement mal-aimé. Tu es un Président qui n’est pas proche de son peuple parce que tu te réfugies toujours dans ton palace. Tu es un Président qui n’a rien fait de bon pour le peuple camerounais. Tu es un Président qui ne pense qu’à son fauteuil présidentiel et à sa longévité à la gouvernance, puisque cela fait trente-six ans que tu es au pouvoir mais jusqu’ici on se demande toujours ce que cela nous a apporté…

 

Ecclésiaste DEUDJUI, moi aussi je veux que Biya parte !

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* Vin de palme

* cellule de prison

* Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais est le parti au pouvoir du Cameroun.


[VIDÉO] Les Camerounaises et l’argent

Pour le premier épisode de votre série « Les Camerounaiseries en vidéo », je vais vous parler du rapport entre les Camerounaises et l’argent.

N’oubliez pas de vous abonner à ma chaîne YouTube et de laisser vos commentaires et suggestions.

Distribution :

Pierre La Paix Ndamè

Larissa Coralie Cyrus

Tatiana Christelle

Danielle de Nourishka

Mise en scène :

Pierre La paix Ndamè

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La société camerounaise pornographique !

On savait déjà que les Camerounais sont des pervers, mais de là à divulguer tout ce Kâma-Sûtra dans les manuels scolaires…

Parce que je vais vous dire que la société camerounaise est en train de devenir pornographique !

 

extrait du livre de sciences au Cameroun
Un extrait du manuel à polémique. Source: Facebook /CC0

 

C’est quoi le projet ?

Je vous explique : depuis que la rentrée scolaire a débuté le 03 septembre au Cameroun, il n’y avait toujours pas de manuels scolaires. Et voilà que lorsqu’ils sont apparus jeudi dernier le 06 septembre, on a découvert des manuels de science (naturelle ?) qui parlaient de sodomie, de fellation, de cunnilingus, etc.

Certains disent que ce serait pour copier la Loi Schiappa qui vient d’être instaurée en France, et qui prévoit des cours d’éducation à la sexualité pour des enfants qui sont encore à l’âge de la maternelle…

 

Pourquoi aussi tôt ?

On ne refuse pas qu’il faut parler de la sexualité à ses enfants, à un moment ou à un autre. Mais j’ai bien dit à « ses » enfants !

Parce que de nos jours, il y a des enfants de dix ans qui font déjà la classe de Cinquième ! Et pourtant dans le manuel de science de la classe de Cinquième qu’on vient de mettre au programme, on retrouve des mots compliqués comme sodomie, fellation, cunnilingus, etc.

Pourquoi aussi tôt ? Parce que dans mon époque par exemple (je sais, ça fait longtemps), on étudiait le corps vagin de la Femme en Cinquième mais cela était fait de façon « intelligente » et vraiment « pédagogique »… On nous parlait même du pénis de l’Homme sans aucun problème, et ainsi nous pouvions présenter nos cahiers à nos parents sans que cela ne les énerve. Mais s’il faut parler de notions aussi pornographiques que la masturbation par exemple, est-ce que cela devrait se faire dans les classes de Sixième ou bien de Cinquième ? Hein ? Est-ce qu’on n’aurait pas pu parler de ça à un enfant lorsqu’il commence déjà à côtoyer au moins sa puberté ?

 

des enfants qui jouent avec leur corps dans une société pornographique
Les enfants en bas-âge sont éduqués à la sexualité. Source: cameroonvoice.com /CC-BY

 

Pourquoi de tels mots ?

Et je reviens sur le choix des mots, parce que les mots ont un sens. Et aussi parce que si ton fils de huit ans vient te parler de la sexualité par l’anus, ça craint ! Si ta fillette qui est encore mignonette te pose déjà des questions sur la zoophilie à cause de son professeur de sciences naturelles, c’est très grave. Si nos enfants sont déviés de leur apprentissage et de leur innocence par des concepts aussi malsains que la nécrophilie, la pédophilie, l’inceste, la scatologie ou bien encore l’auto-érotisme, alors qu’ils ne savent même pas déjà ce que c’est, ça me fait imaginer que nos dirigeants ont certainement un dessein déguisé.

Parce que je le redis encore, il faut qu’on apprenne à parler de la sexualité à nos propres enfants. Nous-mêmes ! Ce n’est pas à l’Etat de le faire parce qu’on sait déjà qu’il le fera très-très mal. Cependant nous devons absolument parler de la sexualité à nos enfants au bon moment, et surtout avec des termes qui leur sont appropriés…

 

Quels Camerounais pour 2035 ?

Et c’est là où je voulais en venir, parce que les Camerounais sont tous des pervers ! Tous. Y compris Pierre La Paix Ndamè. Et je me demande quel sera le profil du Camerounais de 2035 et surtout quel sera le profil de la Camerounaise de 2035…

Nous sommes déjà dans Sodome et Gomorrhe. Toutes les filles de vingt-et-un an ont déjà accouché au moins deux fois, sinon elles ont avorté.  Tous les garçons de seize ans sont déviergés dévirginisés ainsi toutes les petites filles de quatorze ans. La sexualité est devenue comme une monnaie d’échange entre les dragueurs qui donnent la bière et le poisson braisé et les filles qui vont leur libérer le derrière dans les auberges. Il y a des gigolos dans tous les coins de rue. Il y a des prostituées dans tous les carrefours. Il y a des poupées sexuelles pour remplacer les petites amies. Et avec une société aussi dépravée et aussi dévergondée que la nôtre, les ministres de l’éducation (il y en a jusqu’à trois !) ont jugé bon qu’il fallait enseigner la vénalité sexuelle à nos enfants qui n’ont même pas encore atteint l’âge de la lucidité…

 

Nalova Lyonga Pauline Egbe
Madame Nalova Lyonga Pauline Egbe, ministre des enseignements secondaires du Cameroun. Source: minesec.cm /CC0

 

La population camerounaise pornographique !

Donc on savait déjà que les Camerounaises sont de vraies cochonnes. Mais de là à faire la propagande de la bestialité dans les manuels scolaires…

Parce que laissez-moi vous révéler que la société camerounaise est déjà devenue pornographique !

 

L’éducation est pornographique ! Est-ce qu’il y aura des cours de répétition sur la sexualité ? Hein ? Est-ce qu’il y aura aussi des cours de rattrapage ?

L’enseignement est pornographique ! Les enseignants viendront-ils en salle de classe avec des actrices porno ? Hein ? Ou bien les cours de partouze se feront-ils avec de vraies prostituées.

La formation des futurs Camerounais est en train de devenir très inquiétante, puisque nous sommes déjà abrutis par les alcools et par les églises de réveil.

 

Et malheureusement comme habitude, il s’agit là d’un savant projet machiavélique destiné à nous retirer le peu de concentration que les Camerounais détenaient encore. Et comme d’habitude aussi, cette énième bêtise de nos dirigeants va probablement s’estomper avec le temps et nous allons la laisser passer.

Parce que notre société camerounaise est déjà devenue pornographique.

 

Ecclésiaste DEUDJUI, je ne suis pas pornographique

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