Ecclésiaste Deudjui

Paul Biya n’a jamais aimé les Camerounais !

Depuis 1982 qu’il est au pouvoir, notre chef de l’Etat se caractérise par son mutisme, son présidentialisme et ses sempiternels discours répétitifs. Mais au fond, Paul Biya n’a jamais réellement aimé les Camerounais…


Un mutisme synonyme d’indifférence

Voilà un président qui se fait caractériser par son mutisme, au point où un universitaire en a carrément fait sa thèse de doctorat (cf. François Marc Modzom) ! Car Paul Biya est un président silencieux, c’est un président absent, et c’est un dirigeant qui ne tient pas de conseils de ministres depuis dorénavant plusieurs années.
Il n’aime pas le peuple camerounais ! Parce que quand on est un « grand-père de la nation » comme ils disent, on se préoccupe des nombreuses préoccupations de notre République. Surtout que le bas-peuple camerounais souffre énormément, et cela depuis plus d’une bonne quarantaine d’années. Paul Biya n’adresse pas de paroles réconfortantes, il n’expédie pas ses condoléances aux victimes que nous avons tous les jours dans les catastrophes naturelles et les crimes passionnels, et il ne fait pas montre d’intéressement sur les problèmes quotidiens qui concernent le petit peuple qui croupit ici sur notre « continent ».
De plus, il ne rend pas visite à ses propres soldats sur le front. Il ne tient pas des discours d’apaisement pour assouplir le conflit anglophone qui est devenu une guerre civile. Il ne descend jamais sur le terrain, il ne rend pas de comptes à son propre peuple qui l’aurait soi-disant élu à plus de 71 % en 2018, et il se comporte en plénipotentiaire qui ne s’adresse à ses compatriotes que le 31 décembre, le 11 février et le 20 mai lors de ses soporifiques discours traditionnels.


Un présidentialisme à outrance

C’est le chef de l’Etat par excellence ! Paul Biya, c’est presque un demi-dieu. C’est un démiurge, un deus ex machina, un président Tout-Puissant, bref, un Créateur comme l’ont eux-mêmes baptisé ses propres créatures…
De mémoire de citoyen du monde, je n’avais jamais vu un président aussi surprotégé. Le genre de président qui obstrue toute la circulation de toute une ville, qui paralyse l’économie de son propre pays, lorsqu’il doit effectuer le moindre déplacement. Je n’avais jamais vu ça ! Car ce monsieur est capable de faire brouiller votre connexion internet et votre réseau téléphonique, lorsqu’il se retrouve dans la même pièce que mon meilleur ami Pierre La Paix Ndamè. Il est toujours entouré d’une horde de militaires armés jusqu’aux dents, et qui sont prêts à mitrailler sur tout ce qui bouge […]
C’est un hyper président. Il nomme aux emplois civils et militaires, il nomme à la magistrature, c’est lui qui choisit le Premier ministre, c’est lui qui nomme les ministres, les secrétaires généraux des ministères, les Directeurs généraux des entreprises étatiques ou semi-étatiques, les membres du Conseil constitutionnel, certains membres du sénat (30 %), les délégués généraux, les gouverneurs, etc. Il est omnipotent. Il a quasiment le droit de vie ou de mort sur n’importe quel citoyen camerounais, et cela ne semble pas lui perturber son sommeil.
Nous avons un chef de l’Etat qui veut tout contrôler, qui possède tous les pouvoirs entre ses mains, qui bénéficie d’un Code électoral taillé sur mesure pour pouvoir conserver son trône ad vitam aeternam, et qui est aussi le maître incontesté de notre Chambre basse ; c’est-à-dire l’Assemblée nationale qui est constituée de cent quatre-vingt pseudos-députés.


discours de Paul Biya le 10 février 2023
Paul Biya prononce des discours répétitifs depuis plusieurs années. Source: menouactuweb.com /CC-BY

Des discours mythomanes et machiavéliques

Et puis, il y a ces fameux discours de fin d’année. Des discours insipides, vides de contenu pour la plupart, et qui ne nous annoncent généralement que de très-très mauvaises nouvelles…
Vrai-vrai hein, Paul Biya n’aime pas les Camerounais. Car s’il se souciait un peu de nous, il allait au moins prendre la peine de relire souvent ses discours, avant de venir nous les réciter en mondovision. Il allait souvent demander à ses rédacteurs que « Les bendskineurs c’est un métier ? », « Où sont les cinq cent mille emplois que vous dites que j’ai créés ? », ou encore « C’est vrai que nous avons vraiment réalisés 700 km de routes bitumées en 2023 ? »
Sérieux ! Il n’allait pas nous parler de la poubelle et des ordures (c’est lui le maire de la ville de Douala ?), des coupures d’électricité intempestives qu’il fait toujours semblant de re-découvrir, et, surtout, il allait définitivement arrêter de nous bassiner les oreilles avec ses sempiternels éléphants blancs. Car en réalité hein, Paul Biya est le seul président au monde qui répète chaque année le même-même discours, qui refait les mêmes promesses qu’il ne tient jamais, et qui revient l’année suivante sans présenter son bilan, comme s’il s’agissait là de son tout premier mandat et de son tout premier discours à la Nation…


Une mauvaise gestion des ressources nationales

Et ses discours sont généralement truffés de mauvaises nouvelles : on va augmenter le prix du carburant, on va diminuer les salaires, on va devoir se serrer la ceinture et on va également devoir faire preuve de beaucoup de résilience… Tsuip !
Paul Biya aime nous faire le sissia ! Il menace les enseignants qui revendiquent leurs primes, et il multiplie les ultimatums à l’endroit des séparatistes sécessionnistes du NoSo ; alors qu’un vrai dialogue ou une descente sur le terrain —tout simplement—, seraient capables de mettre définitivement un terme à cette malheureuse crise fratricide.
C’est un mauvais président ! Il dilapide les immenses ressources sous-terraines que nous possédons, en les bradant aux étrangers à des tarifs qui défient toute concurrence et tout bon sens : le fer, la bauxite, le bois, le manganèse, le pétrole, le cobalt, etc, sont facilement cédés à des exploitants expatriés. Alors que si on les exploitait nous-mêmes, cela ramènerait notre croissance à un score compétitif de 12 points, pratiquement quatre fois celui que nous connaissons actuellement…
Paul Biya est parti acheter des ordinateurs complètement inutiles —et qui s’appellent des PB—, pour nous endetter à hauteur de 75 milliards de francs CFA, que les générations futures devront malheureusement supporter. Et c’est pareil avec les plans d’ajustement structurels qui n’ajustent aucune structure, c’est pareil avec les accords de partenariats économiques qui plombent ostensiblement notre capacité d’exportation, c’est pareil avec les prêts bancaires au FMI et à la Banque mondiale, c’est pareil avec notre gestion monétaire qui est tout simplement chaotique et catastrophique ; car en 2024, nos réserves monétaires sont encore contrôlées et stockées unilatéralement dans un compte qui est situé à l’étranger…


Paul Biya présente ses vœux à Ahidjo
Paul Biya (à droite) lors de la présentation des vœux au président Ahmadou Ahidjo, en 1980. Source: Facebook /CC-BY

Paul Biya n’avait jamais aimé le peuple camerounais

Depuis 1982 qu’on lui a donné le pouvoir, notre chef de l’Etat se caractérise par son indifférence, son présidentialisme à outrance et ses sempiternels projets répétitifs. Mais au fond, Paul Biya n’avait jamais réellement aimé le peuple camerounais…

Paul Biya n’aime pas les Camerounais ! C’est un président froid, sans émotions et sans états d’âme, et qui ne réagit que lorsque les évènements au Cameroun menacent incontestablement sa conservation du pouvoir.
Paul Biya n’aime pas les Camerounaises ! C’est le seul président au monde qui ne fait pas le tour de son propre territoire, qui ne s’adresse pas à ses journalistes ni aux médias de son pays, et qui se soigne et ne se repose qu’exclusivement à l’étranger.
Paul Biya n’avait jamais réellement aimé ses compatriotes, sinon il ne nous aurait pas plongés dans un tel marasme depuis dorénavant quarante-deux ans.

Car ce monsieur a fait fermer des dizaines et des dizaines d’entreprises nationales. Il nous a fait subir deux dévaluations qui étaient pourtant évitables. Il laisse des dettes colossales qui seront supportées par les générations de nos petits-enfants, et entre-temps lui il mène sa vie de roi, de pharaon, de dictateur plénipotentiaire qui n’a aucun compte à rendre à ses administrés, et qui interdit d’ailleurs toute revendication sociale et toute manifestation publique politique.
Alors oui, il est bien évident que Paul Biya n’a jamais vraiment aimé le peuple camerounais…


Ecclésiaste DEUDJUI, je n’aime pas Paul Biya
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Pourvu que 2024 ne soit pas comme 2023 au Cameroun…

L’année qui vient de s’achever a été remplie de catastrophes et de mauvais présages pour de nombreux compatriotes. Mais pourvu que 2024 ne soit pas comme 2023 ici au Cameroun…


Pourvu qu’il n’y ait plus autant de morts

En 2023, nous avons connu des milliers et des milliers de morts ! Au Cameroun hein, je parle. Car dès le mois de janvier de l’année dernière, on perdait déjà de nombreux Camerounais à travers des empoisonnements, des suicides, des règlements de comptes, des cambriolages à main armée, etc.
Nous avons perdu le journaliste Martinez Zogo d’une façon abominable, lui qui a été kidnappé puis séquestré par des éléments de la DGRE le 17 janvier 2023, avant d’être sauvagement torturé puis assassiné de la manière la plus abjecte et inimaginable…
Ensuite, tout au long de l’année, nous avons perdu des étoiles : Djene Djento, Madame Cooper, Cabrel Nanjip, Blaise Kalaba, Samy Lenoir, Frédérique Ottou, Corry du groupe Macase, etc. Sans parler des milliers d’anonymes qui nous ont laissés sans pouvoir nous dire au revoir, et souvent de la manière la plus tragique possible.
Les féminicides ! On a vu des hommes assassiner sauvagement leurs femmes, dont ce vieillard de 70 ans qui résidait à Obala, et qui a abattu son épouse à l’aide d’un ancien fusil de chasse. Il y a aussi ce Centrafricain qui s’était installé à l’Est-Cameroun, et qui a assassiné, que dis-je, qui a éventré de façon absolument barbare, son ancienne copine qui vendait au marché central de Nanga Eboko, ainsi que quatre autres membres de sa famille […]
Il y a eu ces accidents à Ngaoundéré et sur la route de Douala-Yaoundé, qui ont emporté des dizaines de membres appartenant à la même famille. Il y a eu ce jeune garçon qui était entré dans une secte pernicieuse, et qui a égorgé ses deux petit-frères ici dans le quartier de Mabanda à Douala. Sans parler de cette jeune adolescente de seize ans seulement, qui s’était donnée la mort en août dernier ; tout simplement parce qu’elle avait échoué à son examen du Probatoire…


Pourvu qu’il n’y ait plus de catastrophes

En ce qui concerne les catastrophes, nous avons été servis ! Certes les inondations n’ont plus fait autant de dégâts humains ici à Douala, mais dans l’Extrême-Nord c’était la catastrophe ! Les eaux de la Bénoué sont sorties de leur lit, et elles ont causé des centaines de déplacés ainsi que quelques dizaines de morts sur leur passage…
Si on voulait du sensationnel, on a eu notre compte avec Mbankolo. Une digue qui existait depuis plusieurs décennies, et dont le danger était déjà répertorié par notre soi-disant Protection civile, a cédé dans la nuit du 8 octobre 2023 ; causant ainsi un éboulement catastrophique qui a officieusement causé une soixante-dizaine de morts !
Après ce drame, Franck Biya s’est précipitamment rendu sur les lieux de la tragédie, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant. On y a aussi vu Maurice Kamto, Cabral Libii, bref tous les récupérateurs politiques habituels.
À Douala, c’était l’hécatombe au quartier Ndogbong, au lieu-dit Mobile Guinness. Dans la nuit du 22 au 23 juillet, un bâtiment R+4 s’est effondré sur lui-même, causant la mort de ses occupants présents, ainsi que ceux des maisons voisines. Bilan officiel : une cinquantaine de morts ! Les autorités avaient immédiatement pris des mesures après ce désastre, comme celle de vérifier dorénavant les permis de bâtir, ou encore de démolir sans condition les immeubles qui ne respecteraient pas les normes de sécurité. Mais, quelques mois plus tard, où en sommes-nous avec toutes ces mesures ?
On pourrait aussi parler de la guerre au NoSo, qui n’a pas l’air de cesser de s’intensifier. Nos soldats y perdent la vie régulièrement, de même que les combattants séparatistes mais surtout les pauvres ressortissants de la population civile. D’ailleurs les terroristes font régulièrement des incursions armées dans les lieux publics, et ils assassinent à l’aveuglette tous les citoyens innocents qui vont se retrouver malheureusement sur leur passage…


Blaise Kalaba accident
L’humoriste Blaise Kalaba nous a quittés au mois de juillet 2023, suite à un accident de la circulation. Image: l-frii.com /Image reproduite sous autorisation

Pourvu que nos entreprises respectent les consommateurs

Est-ce que nos entreprises nous respectent même encore ? Hein ? Est-ce que nous propre gouvernement nous respectait même d’abord ? Parce que, en 2023, nous avions l’impression d’être des citoyens complètement abandonnés. Et j’ai comme le sentiment que ce n’est pas bientôt prêt de vouloir se terminer…
En une seule année, nous avons connu l’augmentation du prix de l’essence en février, et ensuite la pénurie de gaz et de carburant durant les mois qui ont suivi. Où était la SCDP, la Sonara, la SNH, le gouvernement ?
Sur le plan énergétique, c’est le noir total ! La compagnie Eneo nous a transformés en orphelins, d’ailleurs plusieurs quartiers du pays subissent actuellement des coupures répétitives intempestives, alors que nous sommes en plein période de fêtes. Personnellement j’ai passé le 25 décembre 2023 dans le noir, ainsi que les trois jours consécutifs qui l’ont suivi. L’électricité est devenue une denrée rare, tout comme l’eau potable qui s’évapore systématiquement à chaque fois qu’il y a une coupe d’énergie électrique.
Les associations de défense des droits des consommateurs, sont des hypocrites. Elles font semblant de défendre nos droits le jour, mais la nuit elles font des alliances secrètes avec le ministère du commerce, au détriment de notre portefeuille qui s’amenuise tous les jours un peu plus encore.
La vie est devenue extrêmement chère. Tout a augmenté : le riz, la farine, le beurre, le poulet, le poisson, le carburant qui va encore augmenter dans les prochains jours, les œufs, le transport, les factures électriques. La connexion internet, au lieu d’être illimitée, est plutôt inexistante. Pour une fois nous avons voulu engager un mouvement de protestation contre les opérateurs MTN et Orange, mais le « Mode Avion » n’a pas véritablement réussi à décoller. Résultat : nous avons une connexion internet médiocre, pour un coût hyper élevé, et nous avons un réseau téléphonique qui est certainement l’un des plus médiocres de tout l’univers !


Pourvu que la vie devienne moins difficile

La vie sera certainement plus difficile en 2024. Plus d’impôts, moins de recettes, moins de salaire, moins de revenus. Les entrepreneurs vivent déjà le martyr, dans un environnement où presque rien n’est fait pour les y encourager. Les prix des lopins de terre sont inaccessibles, et la plupart de nos jeunes sont malheureusement souvent obligés de se compromettre moralement, voire sexuellement […]
La vie a été insupportable en 2023. Entre des commerçants qui nous vendaient des produits frelatés, lorsque ce n’étaient pas des produits formolisés qui nous causeront inéluctablement, des risques très sévères pour notre santé. Le gouvernement ne nous apporte toujours pas des justifications pour ses dépenses exorbitantes, et nous restons enfermés dans les scandales du Covidgate, de la CANgate et de Glencore. Le président de la République se fait de plus en plus invisible, et cela est très lié à son âge. Les Lions indomptables sont devenus pitoyables, et seuls les aficionados de Samuel Eto’o —comme mon meilleur ami Pierre La Paix Ndamè— continuent de les supporter de façon systématiquement religieuse.
On a mal dans notre système sanitaire, car les bons médicaments coûtent excessivement cher. La seule chose qui nous reste dans cet imbroglio collectif de dépravation morale et des mœurs, ce ne sont que le sexe, l’alcool et les dizaines de milliers d’églises de réveil qui foisonnent dans tous nos sous-quartiers…


mouvement de boycott contre MTN et Orange au Cameroun
Le mouvement Mode avion était censé contester les opérateurs MTN et Orange. Source: ocamer.com /CC-BY

Pourvu que l’année 2024 ne soit pas comme l’année 2023 au Cameroun…

Donc l’année qui vient de s’achever a été parsemée de catastrophes et de mauvais présages en tous genres. Mais pourvu que l’année 2024 ne soit pas comme 2023 ici au Cameroun…

Pourvu que nous retrouvions la paix ! Car comme le dirait quelqu’un, la paix ce n’est pas seulement l’absence de la guerre. Et la situation anglophone a déjà fait suffisamment de victimes, pour que nous continuions à la considérer comme une simple petite crise.
Pourvu que 2024 soit une année de transition ! Car qu’on le veuille ou non, il viendra forcément un moment où nous devrons remplacer le président Paul Biya, et ce moment se rapproche biologiquement avec la nouvelle année qui vient tout juste de commencer.
Pourvu que 2023 s’en aille définitivement avec ses mauvais souvenirs, et que nous entrions véritablement dans une nouvelle ère de prospérité.

Car le peuple camerounais est un peuple qui souffre le martyr, et qui donne l’impression d’avoir été définitivement abandonné. Nous vivons sous une administration de dictature, et avec des dirigeants qui n’ont jamais placé l’humain au centre de leur politique de mal-gouvernance.
Mais, en 2024, une nouvelle dynamique sera envisageable. D’ailleurs il sera impossible de revivre une année aussi catastrophique que 2023 qui vient de s’achever au Cameroun…


Ecclésiaste DEUDJUI, bonne année 2024 !
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Comment survivre sans électricité pendant les fêtes ?

Vous savez, nous sommes victimes des coupures d’électricité durant tout le long de l’année, ici au Cameroun. Mais pendant ces périodes de fêtes, c’est devenu encore pire !

Comment obtenir de l’eau sans électricité ?

Si vous habitez ici au Cameroun, vous devez savoir que l’eau et l’électricité, eh bien elles sont comme des sœurs jumelles.  Parce que quand on nous coupe l’électricité, l’eau va la suivre dans les quelques minutes voire secondes qui vont suivre…
Pendant ces fêtes de fin d’année, nous n’avons pratiquement plus d’électricité ! On nous fait le délestage de 11 h à 16 h, ensuite de 18 h à 21 h, et enfin de 23 h 30 jusqu’au lendemain matin à 9 h 30…
Nous n’avons plus d’électricité. Et donc nous devons développer des mécanismes de conservation d’eau à boire, sinon nous ne pourrons même plus nous faire à manger. On doit remplir nos bassines et nos marmites dans les forages les plus proches, dès qu’il y a un peu d’énergie électrique. On peut aussi remplir les bouteilles en plastique pour les conserver dans un coin de la cuisine. Et puis, surtout, il faut en consommer avec parcimonie. Car si les réserves d’eau arrivent à s’épuiser durant ces périodes de fêtes, qui sont assez bouillantes, eh bien c’est aussi l’utilisation des toilettes de la maison qui va devenir complètement délicate.

Comment réussir à dormir

Est-ce que moi je dors même depuis quelques jours ? Je me couche sur mon matelas dès que je réussis à attraper quelques gouttes de sommeil, et je me plonge immédiatement dans les bras de Morphée.
Est-ce que moi je dors même la nuit ? Je transpire comme un bœuf, je me tourne et me retourne sur mes draps que je suis dorénavant obligé de remplacer tous les deux jours, parce que je dors sans ventilateur. Je suffoque dans l’obscurité parce que je dors en souffrance, comme de nombreux autres Camerounais qui résident également ici dans la ville de Douala.
Auparavant Eneo nous respectait un peu, et on nous exonérait des délestages durant les périodes du sommeil paradoxal. Mais cette fois-ci ils n’ont plus pitié de nous, et ils nous privent d’électricité systématiquement tous les soirs ! Ainsi je suis obligé de dormir pratiquement en petite culotte, et je dépose d’abord ma serviette sur le matelas afin de recueillir un peu ma transpiration. J’ai aussi développé une autre technique, c’est que je rentre le plus tard possible à la maison. Mais ça change même quoi ? Sans électricité et avec la chaleur qu’il fait en ce moment dans notre ville, c’est tout simplement inimaginable de réussir à obtenir un véritable sommeil réparateur.

Bonne fête de Noël à tous. Source: Image par Frauke Riether de Pixabay

Comment travailler et utiliser la connexion internet ?

Quoi ça ? Internet ? Vous parlez même de quoi ? Déjà que même avec les miettes d’électricité que nous avons souvent, la connexion internet est complètement merdique chez presque tous nos opérateurs. Vous parlez encore de connexion illimitée ici dans ce pays ?
Bref, je vais vous parler du travail. Parce que oui, il y a encore des gens qui utilisent l’énergie électrique pour travailler dans ce pays-ci. Il y a les soudeurs, les réparateurs de télévision, les couturières, les frigoristes, les électriciens (tiens, tiens), les coiffeurs, les vendeurs de glace et que sais-je encore ! Ils travaillent comment ? Et je ne vous parle même pas de ces bureaucrates comme Pierre La Paix Ndamè qui travaillent dans des espaces climatisés, et qui ont besoin d’un ordinateur allumé afin de pouvoir fournir le rendement escompté. Ils vont pouvoir travailler comment, mon ami Eneo ?
On en parle doucement comme ça hein, mais c’est catastrophique. Surtout pendant ces périodes de fêtes où certains travailleurs espéraient secrètement multiplier leurs chiffres d’affaires. Moi par exemple, je suis complètement déboussolé. Car en tant que blogueur, je vais faire comment puisque je n’ai pas d’énergie électrique pour pouvoir bien travailler ? En tant qu’entrepreneur du digital, toute mon activité se retrouve dans l’espace internétique. Et je vais donc faire comment ? Hein ? Puisque la compagnie d’électricité a décidé de mettre à carreaux pratiquement tous nos nombreux entrepreneurs.

Comment protéger ses appareils

À ce rythme-ci, nous n’aurons bientôt plus un seul appareil opérationnel, d’ici la fin des fêtes. Car l’énergie électrique fait le yoyo sur nos compteurs, et c’est comme cela que nos équipements électriques se gâtent jusqu’ààààààà…
Je vous jure hein, c’est pas la blague. Je viens de perdre mon téléviseur de marque Panasonic, que j’avais acheté en novembre 2016 et qui disposait encore de belles années devant lui. J’attends aussi la perte de mon réfrigérateur ou de mon micro-ondes. Je suis tellement circonspect lorsque le courant s’en va, et surtout lorsqu’il revient, car je ne sais pas lesquels de mes appareils vont immédiatement se déclarer dysfonctionnels. J’ai d’ailleurs voulu m’acheter un régulateur de tension pour ces périodes de fêtes (au lieu d’un sapin de Noël, vous voyez ?), mais est-ce que c’est lui-même qui pourra résister aux différentes variations de tension dont les techniciens d’Eneo sont responsables ?
Du coup, je prie le seigneur comme tout le monde. Les gens perdent leurs appareils domestiques ou professionnels tous les jours, et personne n’obtient jamais réparation. Nous vivons dans un environnement de no man’s land, où les autorités ne prennent pas protection de leurs millions de citoyens, et où une entreprise qui nous ponctionne pourtant à hauteur de milliards, se permet tout de même de nous faire subir des préjudices inimaginables, et en plus pendant la période des fêtes de fin d’année…

Certains malades subissent les préjudices des coupures d’électricité, dans les hôpitaux. Source: Photo by AMISOM via Iwaria

Comment vivre sans électricité pendant les fêtes de fin d’année ?

Donc vous savez, nous sommes victimes des coupures d’électricité intempestives tout le long de l’année. Mais pendant cette période de fêtes, c’est devenu encore cent fois pire !

Comment survivre sans électricité ? Nous devons revenir à l’âge de la pierre taillée, nous devons utiliser des bougies pour éclairer notre chemin, et nous devons communiquer à travers des signaux de fumée comme le faisaient nos ancêtres auparavant.
Comment survivre sans eau potable ? Puisque l’eau est la sœur jumelle de l’électricité au Cameroun, nous devons aller la recueillir dans les sources les plus éloignées, et la porter à ébullition à au moins cent degrés afin de pouvoir la consommer.
Comment survivre sans énergie électrique dans un pays qui regorge pourtant de barrages, de rivières et de fleuves dans presque tous nos départements administratifs ?

Parce que s’il faut bien voir, ce n’est que de la simple méchanceté ! Le Cameroun est l’un des rares pays au monde qui subit encore des coupures quotidiennes, et pourtant nous y avons investi des centaines et des centaines de milliards. Le Cameroun est un « continent » sur lequel l’électricité est encore un luxe. Nos factures de consommation sont encore incroyablement exorbitantes, et les groupes électrogènes vont malheureusement devenir un objet de notre quotidien.
Mais le pire dans tout ça, c’est qu’ils ont volontairement décidé de nous priver complètement d’électricité pendant cette période de fêtes !


Ecclésiaste DEUDJUI, je survis sans électricité
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Au Cameroun, les blogueurs ont un nouveau président !

À l’issue d’une assemblée générale élective, l’association des blogueurs du Cameroun s’est constituée un nouvel exécutif. Et le nouveau président de l’ABC s’appelle Thierry Didier Kuicheu !

Une AGE retardataire

Comme à l’accoutumée, les blogueurs camerounais sont arrivés en retard ! Pour une assemblée générale élective (AGE) qui était prévue à 9h, les travaux ont effectivement débuté à partir de 13 h 15 ! Les gens arrivaient au compte-goutte comme s’il s’agissait d’une réunion secrète, et le président sortant ne faisait que téléphoner pour nous demander que « Ça a déjà commencé ? »
Il y a certains membres —comme Armelle Sitchoma— qui sont d’abord allés à la kermesse avec leurs enfants de la maternelle, avant de venir nous retrouver. Il y a certains adhérents qui étaient encore dans le bus à Yassa, et qui sont arrivés largement en retard. Il y a même la trésorière sortante qui sortait d’un enterrement au village, et sa sœur jumelle nous a expliqué qu’elles avaient perdu leur nièce et que c’est pour cette raison que nous n’aurions pas droit au bilan financier de cette association.
J’ai même découvert un autre talent chez René Nkowa, le tout premier président de cette association (2017-2019), en tant que chauffeur de salle. Le gars était obligé d’improviser des conversations qui n’avaient ni queue ni tête, le temps que la salle puisse accueillir l’intégralité de nos nombreux retardataires…

Un ancien président démissionnaire

Le président sortant était aussi en retard ! Car pour une AGE prévue à 9 heures, le bon monsieur s’est présenté aux environs de 12 h 45 ! Avant cela, il ne faisait que nous téléphoner pour nous demander que « Ça a déjà commencé ? ».
Dania Ebonguè, puisqu’il s’agit de lui, a tout de même été un excellent président. Il a porté cette association à un niveau très élevé, pendant ses quatre années de mandature (si, si, il avait modifié la constitution pour pouvoir se représenter). Dania Ebonguè nous a apporté des partenaires fiables, il a organisé des évènements prestigieux tels que le Sommet des blogueurs ou les Awards du blogging camerounais, et il nous a dotés d’un magazine qui s’appelle ABC Mag, et d’une certaine crédibilité auprès de l’opinion publique.
Personnellement, je pense qu’il sera difficile de le remplacer, tant par son charisme que par son éloquence, même si je reste quand même dubitatif quant à la transparence de sa gestion financière, durant ses quatre années de magistrature suprême.
Et donc, quand Dania est arrivé aux environs de 12 h 45, il nous a immédiatement annoncé qu’il se retirait de notre association, pour des raisons d’ordre professionnel. Il a été coopté comme président d’une organisation panafricaine, et cela lui exige de résider désormais dans la ville de Bamako (Mali). C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons accueilli ce départ, même si le président sortant nous a assurés de tout son amour, de toute son affection et de tout son soutien pour les activités qui concerneront l’ABC à l’avenir…

les blogueurs lors de l'AGE
L’assemblée générale élective s’est déroulée à la salle MENOUA de l’hôtel Geneva, à Douala. Crédit photo : Ronel Tedeffo / CC-BY (avec accord pour publication)

Une campagne haute en couleurs

D’après les statuts de l’ABC, les campagnes électorales sont effectuées exclusivement en ligne. C’est-à-dire que sur WhatsApp, sur Facebook, sur Twitter, sur Instagram, etc. Un candidat n’a même pas le droit de rencontrer physiquement un autre membre de l’association, pour lui offrir une bière bien congelée. Et donc le seul jour où vous pouvez défendre votre programme sans en référer à vos divers visuels, c’est lors de l’assemblée générale élective.
Je commence par Arthur Njitchou qui m’a vraiment frappé, car ce petit bonhomme de rien du tout (je ne sais même pas s’il a déjà vingt ans hein) a considérablement marqué les esprits. Car non seulement il venait de Yaoundé, non seulement il était en costard bien repassé, non seulement il visait un poste aussi stratégique que le secrétariat général de l’association, mais en plus son discours était saupoudré de beaucoup d’élégance.
J’ai aussi aimé Badal Fohmoh qui a battu campagne pour que nous votions pour son adversaire, Ronel Tedeffo. Je n’ai pas compris pourquoi Etienne Talla parlait essentiellement des arts visuels alors qu’il briguait le poste du secrétariat général. J’ai aussi été surpris par Fabrice Tientcheu, un candidat à la présidence qui a annoncé son désistement à deux heures des élections, et qui finalement a encore changé d’avis pour finalement se représenter à trente minutes des élections […]
Et puis il y a eu Fabrice Bwamou, l’actuel secrétaire général qui était candidat à sa propre succession, et qui n’a même pas daigné effectuer le déplacement depuis Yaoundé. Il y avait des procurations à n’en point finir, jusqu’à ces procurations ont même fait l’objet de marchandages. Il y a Elsy Elsa qui était la seule candidate au poste de trésorière, mais qui a quand même battu une rude campagne. Il y a les commissaires aux comptes qui se bousculaient au portillon, et il y a le futur président Thierry Didier Kuicheu (TDK) qui a battu une campagne sobre, sereine, qui a effectué un travail de lobbying assez impressionnant, et qui a investi financièrement dans une série de gadgets qu’il a distribués à tous les membres présents (y compris à ses propres adversaires).

Un processus électoral démocratique

La commission électorale était dirigée par les deux doyens de l’association. Les plus vieux, si vous préférez. Ils étaient assistés par deux bleus qui leur servaient de manutentionnaires, et l’ensemble de ces quatre personnages constituait ce que les textes appellent la CE-ABC.
Ils ont bricolé deux isoloirs de fortune. Tchakounté Kemayou s’est mis à nous énumérer les conditions d’acceptation des votes. Les gens se sont ensuite mis à voter religieusement, et à glisser leur enveloppe dans une urne transparente. Ensuite il fallait remplir une fiche et y déposer sa signature, pour les formalités de procès-verbal.
Après cette étape, nous sommes passés au contentieux. On a repêché deux bulletins qui avaient été mal enregistrés, et c’étaient ceux de Marthe-Suzanne Mveng puisqu’elle était arrivée très largement en retard. La CE-ABC a désigné deux volontaires qui étaient censés dépouiller les cinquante enveloppes de l’urne, et deux autres volontaires qui avaient pour mission de répercuter les résultats enregistrés. C’est ainsi que le scrutin s’est déroulé de façon démocratique, transparente et indiscutable. Fabrice Bwamou a remporté le secrétariat général alors qu’il était absent, et son adjoint désigné s’appelle Arthur Njitchou. Alida Ebo’o a été élue Responsable communication de l’association, et je la trouve hyper compétente pour ses nouvelles fonctions. Thierry Didier Kuicheu a remporté la présidence de l’association avec un score soviétique, soit 45 voix contre 5 pour ses deux adversaires.
Nous nous imaginions qu’il allait l’emporter, mais pas au point d’écraser considérablement toute la concurrence…

repas de famille entre les blogueurs de l'ABC
Après les élections les blogueurs ont eu droit à un repas de famille. Crédit photo: Ronel Tedeffo /CC-BY (avec accord pour publication)

Au Cameroun, les blogueurs de l’ABC ont un nouveau président !

Donc à l’issue d’une assemblée générale élective tenue le 16 décembre 2023, l’association des blogueurs du Cameroun s’est constituée un nouveau bureau exécutif pour les deux prochaines années (2023-2025). Et le récent président élu s’appelle Thierry Didier Kuicheu !

Les blogueurs ont un nouveau président ! Il est surnommé TDK, il a été secrétaire général dans le tout premier bureau de cette association, et il occupait jusqu’à actuellement le poste de vice-président.
Les blogueurs ont un nouveau dirigeant ! Thierry Didier Kuicheu sera un président modeste, ouvert aux suggestions et aux critiques, d’ailleurs il a déjà prévenu que son mandat sera essentiellement caractérisé par la création de commissions.
Les blogueurs ont désormais un nouveau bureau, d’ailleurs il n’y a que deux membres qui étaient déjà présents dans l’ancien exécutif.

Et donc nous espérons que cette association va continuer de croître, comme cela avait été le cas avec nos deux précédents présidents. Nous avons placé en Thierry Kuicheu tous nos espoirs, notamment la mobilisation des blogueurs pour la défense des causes sociales, qui sont nationales. Nous espérons que nous accueillerons de nouveaux adhérents en cascade, des blogueurs en herbe comme mon meilleur ami Pierre La paix Ndamè. Mais surtout, l’association des blogueurs doit impérativement devenir un contre-pouvoir ici au Cameroun…


Ecclésiaste DEUDJUI, félicitation à TDK !
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Fin décembre

Ma voiture a failli se retrouver à la fourrière. Mon frère cadet a été enfermé dans une gendarmerie. Ma petite cousine vient de perdre sa mère biologique, après avoir perdu sa maman adoptive il y a cinq ans et demi.
Nous sommes en fin décembre, et je vous recommande vivement de prendre soin de votre famille…


Fines catastrophes

Nous sommes au mois de décembre. Et depuis que je suis tout petit, la légende nous racontait que c’était le mois de toutes les catastrophes, de tous les accidents de la circulation, de toutes les morts suspectes et imprévisibles, etc.
Personnellement, je connais beaucoup de personnes qui sont malheureusement décédées durant les mois de décembre. Je ne sais pas si c’était une coïncidence, mais je pense que c’était une contingence. D’ailleurs il n’est pas rarissime durant ce fameux mois de décembre —et cela depuis plusieurs les années—, de voir des personnes trépasser à cause d’une simple petite maladie, ou des familles entières englouties dans un éboulement, un incendie, un effondrement d’immeuble, etc.
Le mois de décembre est particulièrement redouté par la population camerounaise parce que sur tous les plans, il se révèle généralement catastrophique !


Débuts de malchance

Je parle de malchance parce que ma voiture a failli se retrouver à la fourrière. Certes j’étais en légère infraction (je voulais prendre un raccourci sur un contre-sens), mais les agents de la mairie ont surgi devant moi tels des commandos de la DGRE, et puis ils ont confisqué mon véhicule ainsi que toute ma paressasse…
Pendant ce même temps-ci ma mère est aussi malade. Mon petit-frère a été embrigadé dans une gendarmerie de Mabanda pour une sombre histoire de téléphone, et il a passé plusieurs nuits là-bas en cellule. Ma petite cousine que j’ai vu grandir à Yaoundé et qui est aujourd’hui une officière de police respectable, elle vient de perdre sa génitrice… C’est triste !
Je me rappelle qu’au mois d’avril 2018 déjà, nous enterrions sa maman putative, et que nous en étions terriblement chagrinés. Et voilà encore que le sort vient de s’abattre sur la fille aînée de mon oncle, alors qu’elle venait récemment de mettre au monde son premier enfant…
La malchance est partout : les affaires ne marchent pas bien, les affaires stagnent, les agressions sont multipliées et les assassinats se vulgarisent. C’est dorénavant très facile d’égarer son portefeuille dans un milieu public, et c’est devenu illusoire de s’enrichir à travers les jeux de hasard. Les Camerounais traverseront une mauvaise période où le sort va s’acharner inlassablement contre eux, et pourtant la vie est déjà devenue excessivement difficile. Nous aurons l’impression d’être poursuivis par de mauvais esprits, nous allons échouer ce que nous allons entreprendre, et concomitamment nous allons paradoxalement être également souvent déçus en amour.
Ce sera la magie de la fin d’année, ou comme dirait quelqu’un ce sera plutôt la sorcellerie de ce malheureux mois de décembre.


Ecclésiaste Deudjui et Pascaline Assiémé en 2013
Pascaline était devenue une amie personnelle pour moi. Crédit Photo: Eric Bertrand /CC-BY

Problèmes d’argent

Nous aurons des problèmes d’argent, et cela est inévitable. D’ailleurs nous en avons déjà, un peu plus que durant les onze premiers mois de cette année 2023. Les marchandises sont devenues chères, la nourriture est devenue inaccessible et les articles en magasin ont exponentiellement surenchéri. Moi j’ai dû débourser une forte somme d’argent pour pouvoir retirer mon véhicule du portail de la mairie de Bonamoussadi, sinon j’allais certainement en débourser le triple. Les gens qui me doivent de l’argent (comme mon ami Pierre La Paix Ndamè) ne me le remettent pas, et quand je leur téléphone ils ont systématiquement la même réplique pour me dire que : « Mon frère ! Tu ne vois pas que nous sommes au mois de décembre ? » (sic)
L’argent va devenir plus rare. Les femmes sont postées sur les réseaux sociaux et dans les ruelles, à la recherche de l’argent des fêtes. Elles acceptent les propositions de tous les dragueurs dans l’espoir de se faire tresser ou entretenir, ou plus vulgairement de se faire offrir un cadeau durant la grande soirée du réveillon de la Saint-Sylvestre.
Les parents sont devenus nerveux ; ils n’ont pas encore terminé la pension scolaire mais voilà qu’il faille déjà penser aux jouets des enfants, aux repas de famille, aux sorties festives collectives, aux beuveries entre potes et que sais-je encore ! Les entrepreneurs doivent organiser des after-work avec leurs employés, et leur accorder des primes spéciales si nécessaire. Le temps continue de s’écouler normalement au Cameroun et les choses sont incroyablement inaccessibles, mais, miraculeusement ou bien malheureusement, le mois de décembre contribue à nous rendre la tâche encore cent fois plus difficile !


Nouvelles résolutions

En fin d’année, nous prendrons de grandes résolutions. Nous promettrons —à nous-mêmes— de devenir plus bons, plus généreux, plus prospères, plus intelligents et surtout plus riches. Nous déciderons d’en finir avec la consommation d’alcool et avec les paquets de cigarette. Les plus frivoles s’inscriront dans la frugalité, et certainement que les hommes mariés se décideront enfin à ne se consacrer exclusivement que sur leur tendre et unique partenaire…
Pour les bonnes résolutions, cela ne manque pas. On constatera avec amertume que nous n’avions pas minutieusement respecté les bonnes consignes de l’année dernière, ainsi que celles de la pénultième année. D’ailleurs depuis que nous sommes tout petits, nous nous promettons des choses au mois de décembre que nous espérons réalisables, mais combien d’entre-nous y sont-ils déjà parvenus, en réalité ?
La vie continuera de nous enseigner, et dès le mois de janvier nous abandonnerons toutes ces bonnes « vieilles » résolutions. On se dira alors que c’était pour entamer la nouvelle année avec du tonus, et avec du punch. Les gens observeront rapidement que nos anciennes mauvaises habitudes ont repris le dessus à cause de la janviose, et ils nous accepteront tels que nous serons. L’histoire des nouvelles promesses ne sera plus qu’un lointain souvenir, et d’ailleurs il n’y aura aucune urgence puisque l’année prochaine il y aura également un nouveau mois de décembre, que nous consacrerons également à ces mêmes résolutions-là…


résolutions de fin d'année
Les gens prennent souvent de bonnes résolutions durant le mois de décembre, qu’ils ne respecteront pas. Source: 24heures.ch /Image reproduite sous autorisation

Fin d’année

Donc ma voiture a failli se retrouver à la fourrière. Mon frère cadet a été enfermé et embastillé dans une gendarmerie. Ma petite cousine vient de perdre sa mère biologique que je n’avais jamais rencontrée, après avoir perdu sa maman adoptive qui s’appelait Pascaline, en avril 2018.
Nous sommes là au mois de décembre, et je vous recommande vivement de réellement prendre soin de votre famille…

Fin décembre ! C’est triste à dire, mais d’ici la fin d’année chaque Camerounais aura perdu au moins un membre de sa famille.
Fin 2023 ! Chacun de nous doit faire son bilan personnel, mais n’oubliez pas de l’intégrer dans le bilan général du Cameroun ; puisque notre pays s’enfonce de plus en plus à destination d’un gouffre quasiment inépuisable.
Nous sommes malheureusement au mois de décembre qui va durer trente-et-un jours, et je vous conseille absolument de prendre toutes les précautions.

Et donc il faudra éviter les voyages interurbains qui sont inutiles, il faudra diminuer les fréquentations qui ne sont absolument pas bénéfiques, il faudra éviter de vous asseoir ou bien de consommer avec n’importe qui à n’importe quel moment. Il faudra déjà prendre toutes les précautions nécessaires lorsque vous marcherez dans la nuit, et il faudra généralement éviter les transports en commun c’est-à-dire les motos et les taxis en public.
Parce que certes ce sera la période de fêtes, mais le mois de décembre est également réputé pour les vols, les viols, les agressions à main armé, les escroqueries, les assassinats crapuleux, bref, le mois de décembre est certainement le plus dangereux des mois qui puisse exister ici au Cameroun…


Ecclésiaste DEUDJUI, maudit décembre !
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Soyez méchants !

Ce que je vais dire va probablement choquer certaines personnes, mais il y a une dose de machiavélisme que vous devez obligatoirement avoir, si vous souhaitez devenir quelqu’un de minimalement craint et surtout de très respecté.
Alors je vais le redire encore une fois, soyez méchants !


Soyez cyniques !

Ce que je vais dire va probablement vous heurter hein, mais il faut une certaine dose de cynisme et de froideur pour pouvoir se frayer un chemin dans notre société. Parce que lorsque vous êtes candide, les gens auront souvent tendance à vous considérer comme leur chiffon ; et on vous caractérisera comme quelqu’un qui ne sait pas réellement se défendre face aux difficultés de la vie
Parfois hein, il faut être très sadique ! C’est-à-dire que vous devez être capables de faire des plaisanteries sur des situations extrêmement gravissimes, et même sur des cas de maladies chroniques ou encore de féminicides. Vous devez pouvoir intégrer que la fatalité fait partie de notre existence, et donc que vous devez arrêter de vous prendre la tête devant certaines mauvaises nouvelles qui vous arrivent en cascade.
Je ne suis pas en train de recommander que vous devez devenir insensibles ou bien masochistes hein, pas du tout ! Mais vous devez pouvoir devenir réalistes. Vous devez pouvoir être capables de vous moquer de presque tous les sujets, qu’ils soient religieux, philosophiques ou philosophico-religieux. Vous devez pouvoir parler des mauvais souvenirs avec légèreté, et des anciennes grandes douleurs avec quelque forme de condescendance. Car c’est dans la simplification de ses propres malheurs, ainsi que dans la minimisation de ses futures souffrances qui demeurent inévitables, que l’homme exprime le mieux la vanité et la vacuité de son existence.
Alors soyez cyniques sur la tristesse, sur la maladie, sur les échecs scolaires, sur les accidents, sur les tragédies humaines, sur les catastrophes naturelles ou sur les détournements de fonds publics, bref, soyez capables de pouvoir tout accepter en esquissant simultanément un brin de sourire…


Soyez radins

Sur la radinerie alors, c’est essentiel ! Car les êtres humains sont si hypocrites, si vils et si amnésiques, que lorsqu’ils ont réussi à s’en sortir, ils ne se souviendront que très rarement de tout ce que vous aviez pourtant dépensé pour eux…
Soyez méticuleux sur vos dépenses. Ne soyez pas celui qui cherche toujours à offrir plus que ce qu’il ne possède, et ne soyez pas celui-là qui cherche à faire plaisir aux autres au détriment de ses propres satisfactions.
Si vous en avez en excédent, partagez-en un minimum. Mais ne vous mettez jamais en difficulté, et n’aidez pas absolument les gens qui ont d’autres moyens de se faire aider autrement que par votre unique intervention. Soyez assez calculateurs, car les autres ne prendront pas forcément soin de vous-mêmes comme vous prenez soin d’eux actuellement, lorsqu’ils seront en position de force, ou vous en position de faiblesse. Ne soyez pas le genre de type qui achète ses relations amoureuses avec de l’argent, qui arrache l’affection de son entourage immédiat avec des cadeaux onéreux et des présents, ou qui dépense inutilement ses radis dans des superficialités pour se faire voir, et pour se procurer un spécieux sentiment d’importance ou de valeur.
En un mot comme en mille, soyez capables de dire NON quand il le faut, et exceptionnellement OUI lorsque cela s’avère indiscutablement indispensable.


une calculatrice sur des pièces d'argent
Soyez assez calculateurs et méticuleux sur vos dépenses. Source: lesindesradios.fr /CC-BY

Soyez parfois fatalistes

Le fatalisme, c’est la clé de la sagesse. C’est-à-dire qu’il faut être capable de pouvoir accepter n’importe quelle réalité en face, surtout lorsqu’elle est dramatique. Il faut être capable d’accepter que ton père va bientôt mourir, que tu souffres d’une pathologie incurable, ou encore que la moitié de tes enfants ne sont pas biologiquement issus de ta progéniture…
Il faut être fataliste. Il faut accepter son vieillissement irréversible, et surtout sa décrépitude physique. Il faut accepter que vous ne serez plus jamais aussi beau, aussi vif ni aussi fort qu’auparavant. Il faut parfois savoir dire la vraie vérité aux gens, même si cela peut les blesser quelquefois. Il faut accepter de faire des choses contraignantes et parfois même choquantes, lorsque cela s’avère logiquement rationnel. Et il est plus judicieux d’être raisonnable et pragmatique dans vos choix de vie et de carrière, que de toujours agir sur le coup de l’émotion et de la sensibilité.
Soyez donc froids, soyez durs, soyez radicaux, soyez imperturbables, soyez lucides, soyez capables d’accueillir et d’accepter n’importe quelle mauvaise nouvelle et n’importe quelle mauvaise personne à n’importe quel moment…


Ayez des ennemis

Voilà un autre point sur lequel je risque me faire encore davantage d’ennemis. Car comme moi je me fous pas mal de ce qu’on peut bien penser de moi, je me suis constitué un sacré paquet d’adversaires ! Et laissez-moi vous révéler que cela n’est pas forcément pour me déplaire…
Dans la vie-ci hein, il faut avoir des ennemis. Même si vous êtes pacifistes plus que l’abbé Pierre, il faut avoir des ennemis. Il faut être au moins assez détestable pour une très large panoplie de personnes, sinon cela signifierait que vous n’avez encore eu aucun impact significatif sur cette planète Terre. Il faut être capable de prendre des décisions qui sont fortes, et d’opérer des choix potentiellement désobligeants mais obligatoirement percutants. Il ne faut pas toujours rechercher le consensus car l’unanimité c’est généralement pour les faibles. Il faut souvent diviser pour mieux régner. Il faut assumer ses opinions et ses positions, même si c’est au risque de perdre une grande partie de certains de vos soutiens.
Car la particularité des hommes de valeur, c’est qu’ils ont des principes solides et immuables. Et on ne peut pas ne pas avoir des adversaires féroces si on se tient à ces principes-là, ou si on n’essaye pas au minimum de les défendre au détriment de toutes les animosités et les adversités.


Dessin vieillard embrasse sa fille
Prenez davantage soin de votre entourage réel et de vos proches. Source: vecteezy.com /CC-BY

Soyez très-très méchants !

Donc ce que je vais dire peut manifestement vous heurter, mais il y a une dose de machiavélisme que vous devez immédiatement avoir, si vous souhaitez devenir quelqu’un de minimalement craint et surtout de très-très idolâtré.
Et donc je vais le redire encore une fois, soyez méchants !

Soyez sévères ! Ne soyez pas le genre de personne qui laisse tout passer, qui avale presque tout, qui pardonne systématiquement à tous ceux qui l’ont offensé ou bien blessé, et qui serait d’ailleurs incapable de punir même ses propres petits-enfants.
Soyez injustes ! Commencez par privilégier votre propre entourage et vos vrais amis, car quelle que soit votre fortune, vous ne pourrez jamais résoudre tous les problèmes qu’il y a ici au Cameroun, ni contenter des gens qui ont décidé de ne jamais se prendre personnellement eux-mêmes en charge.
Soyez méchants et même parfois méphistophéliques, car la plupart des gens que vous protégez aujourd’hui, seront précisément ceux-là même qui viendront pour vous achever à l’avenir.

Alors soyez cyniques, soyez radins, soyez fatalistes et prenez surtout la peine de vous constituer une grosse liste de véritables contradicteurs. Soyez rancuniers. Ne soyez pas systématiquement gentils envers les inconnus comme mon meilleur ami Pierre La Paix Ndamè. Soyez durs en affaires. Soyez rationnels et aussi pragmatiques. Ne soyez pas émotifs ni sentimentalistes. Soyez prudents, soyez méfiants et d’ailleurs soyez très-très circonspects.
Parce que la plupart des gens sont gentils avec vous lorsqu’ils sont en position de faiblesse, mais vous découvrirez leurs réels visages lorsqu’ils se retrouveront en position de force.
Alors je vais vous le répéter une dernière fois : soyez vraiment méchants !


Ecclésiaste DEUDJUI, moi je suis très méchant !
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L’argent n’est pas tout

Il y a encore certains Camerounais qui pensent que lorsque tu as beaucoup d’argent, tu seras indiscutablement à l’abri du malheur. Et pourtant la richesse n’est pas toujours un état qui va te permettre de résoudre systématiquement tous tes problèmes…

L’amour n’est pas tout

Avec l’argent hein, on peut obtenir beaucoup-beaucoup de choses, mais pas l’amour ! L’argent t’emmènera toutes les plus jolies demoiselles que tu désireras dans ton matelas, mais est-ce qu’elles t’aimeront alors réellement pour ce que tu représentes intérieurement ? Non ! Certaines filles te diront que tu es gentil, que tu es doux, que tu es manifestement très adorable et que tu es même probablement un homme performant au lit, mais une fois que tu perdras ton argent tu verras comment elles s’évaporeront comme par enchantement…
L’argent ne te garantit pas l’amour ! Certes, il pourra accidentellement te conduire jusqu’au mariage. L’argent permet de résoudre les problèmes existentiels de la vie quotidienne courante, et la plupart des Camerounaises adorent ça. L’argent te permet de t’occuper convenablement de la femme que tu aimes, et aussi des enfants que vous ferez ensemble. L’argent est une pièce importantissime du puzzle de la vie de couple, mais il ne te garantit pas d’être choyé et désiré par de réels sentiments d’une autre personne. D’ailleurs il n’y a qu’à observer le nombre de divorces chez les riches, le nombre de suicides, le nombre de célibataires endurcis comme moi, le nombre de déceptions amoureuses, etc.

La santé n’est pas tout

Si j’avais le choix entre l’argent et ma santé, je choisirais indiscutablement la seconde. Car même avec tout l’argent du monde, si tu n’es pas en santé tu ne profiteras même pas un peu des multiples opportunités que t’offrira toute cette fortune…
La santé c’est presque tout. C’est cela qui te permet d’être en forme, et de travailler pour acquérir un maximum d’argent encore. C’est la santé qui te permet de t’épanouir, de te mouvoir et même de t’émouvoir. La santé est l’ingrédient le plus indispensable de notre humanité biologique, car sans cela nous ne sommes rien. C’est la santé qui te permet par exemple de procréer, de réfléchir, de bien vieillir, de faire l’amour, de t’amuser ou encore de travailler. La santé va te permettre de ne pas être cloué au lit comme un grabataire. La santé va te permettre de pouvoir manger presque tout ce que tu affectionnes comme nourriture, sans trop de restrictions. La santé est un élément indispensable pour une vie saine et épanouissante, d’ailleurs je la considère comme la pierre angulaire pour l’échafaudage de votre joie de vivre et de votre bien-être.
Et donc, l’argent n’est pas tout ! D’ailleurs l’argent ne sert strictement à rien si vous ne disposez pas d’un minimum de capital génétique pour votre santé physique.

Dessin clochard qui demande l'argent
Les gens se moquent souvent de la phrase qui dit que l’argent ne fait pas le bonheur. Source : buziness24.com /CC-BY

L’argent ne donne pas l’intelligence ni la sagesse

Il y a encore certains Camerounais qui pensent que lorsque tu as beaucoup d’argent, tu es forcément quelqu’un d’intelligentissime. Ou de sage. Ou de très méthodique. Ou de stratégique. Alors que c’est faux ! …
L’argent ne s’obtient pas forcément au hasard, mais il ne vous procure aucune érudition ni aucun savoir ! D’ailleurs je connais des gens qui sont pleins aux as et qui pourtant sont irrémédiablement très stupides, même si malheureusement il y a des intellectuels comme Pierre La Paix Ndamè qui leur font des courbettes.
L’argent ne te garantit pas la science infuse. L’argent ne vous rendra jamais philosophe ni péripatéticien. L’argent ne peut pas te permettre de savoir distinguer le bien du mal, ni de pouvoir savoir bien choisir ta femme idéale. L’argent est juste un instrument qui peut te permettre d’acquérir des connaissances via des documentations ou des formations par exemple, mais en aucun cas il ne te permettra de bénéficier d’une quelconque présomption de compétence.

L’argent ne fait pas le bonheur

Et enfin, l’argent ne fait pas le bonheur ! J’insiste bien là-dessus, parce que c’est une méprise que certaines personnes commettent régulièrement, lorsqu’on leur fait accroire que l’argent à lui tout seul est suffisant pour les rendre complètement désintéressés… C’est faux !
L’argent ne te rendra jamais moins malheureux que tu ne l’es intrinsèquement. L’argent ne te procurera jamais, en lui-même, de la bonne humeur. L’argent peut te susciter un peu de joie lorsque tu vas le posséder pour les premières fois, mais ensuite, lorsque tu t’y habitueras, rien du tout ! L’argent n’aura aucun sens si autour de toi tout le monde est malheureux, si tout le monde te déteste, et si tu te sens souvent mal dans ta peau. Bref, l’argent n’est absolument pas la solution à tous tes problèmes…
Parce que ce qui me choque, c’est que les gens qui n’ont pas d’argent prient nuit et jour pour en avoir, en se persuadant qu’ils atteindront immédiatement un accès illimité à la félicité. Et pourtant tu peux posséder beaucoup-beaucoup d’argent et être triste. Tu peux devenir milliardaire et regretter ton ancienne vie de prolétaire. Tu peux avoir des comptes en banque qui sont remplis de plusieurs zéros, mais tu te sens pourtant seul dans ta vie. Tu peux être extrêmement riche, voire très-très-très prospère en affaires, et pourtant il n’y a aucune femme qui t’attend quelque part lorsque tu rentres à la maison, et il n’y a aucune pensée positive qui occupe ton esprit lorsque tu te rendors…

Ce n’est pas parce qu’on critique l’argent qu’il faut justifier la pauvreté. Source : Iwaria by Iwaria

L’argent n’est plus tout

Donc malheureusement hein, il y a encore certains Camerounais qui pensent que lorsque tu possèdes beaucoup d’argent, tu seras irréversiblement à l’abri du malheur. Et pourtant la richesse n’est pas toujours un état qui va te permettre de résoudre automatiquement tous tes nombreux problèmes

L’argent n’est pas tout ! Il ne te garantit pas de vrais amis, de vrais suiveurs, de vraies amoureuses et encore moins de véritables membres de votre famille élargie.
L’argent n’est plus tout ! Auparavant il permettait au moins de construire un foyer et d’aider certaines personnes en difficulté, mais dorénavant il sert surtout à soigner son apparence et à populariser son égocentrisme.
L’argent n’est pas une fin en soi, je vous assure, même si malheureusement il y a encore des individus qui pensent qu’il suffira tout seul à réaliser leur bonheur…

Puisque notre société est devenue tellement capitalistique, qu’elle a limité ses désirs existentiels à ses besoins matériels. Notre environnement est devenu tellement mercantiliste, que les sentiments affectifs se monnaient désormais comme de la simple marchandise. Notre population est devenue tellement misérable financièrement parlant, que même les opinions idéologiques sont dorénavant commercialisables durant toutes nos élections.
Et pourtant hein, à la vérité, l’argent ne vous permettra jamais de pouvoir résoudre tous vos problèmes !


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