On ne badine pas avec la mort
Une fausse nouvelle annonçant le décès de mon ami Fabrice m’a fait comprendre la légèreté des Camerounais sur un sujet aussi sensible que la mort...
Je ne comprends pas pourquoi moi je n’arrive pas à joindre les deux bouts, alors qu’il y a des gens ici qui vous racontent parfois des bobards, mais qui réussissent pourtant pour autant à s’en sortir… Mince alors ! Je n’arrive pas à comprendre pourquoi quand moi je porte ma cravate, aucune Camerounaise ne me regarde ! Alors que quand eux ils enfilent leur nœud papillon avec leur vieille chemisette carrelée italienne,…
Jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans, certaines cousines disaient souvent que je suis un mauvais Bamiléké ! Puisque je n’assistais jamais aux réunions de famille, je ne partais jamais dans les mariages et dans les enterrements, et je ne suis jamais venu me plaindre chez elles que « Est-ce que vous savez que j’ai une petite amie et qu’elle est tombée enceinte ? » Bref, je n’étais jamais parti me placer devant quelqu’un pour lui…
Dans la nuit du mardi 30 au mercredi 31 mai 2017, on a trouvé la voiture d’un évêque sur le pont de la Sanaga, à Ebebda. Sur les sièges, il y avait un mot : « Je suis dans l’eau ». Et là, les problèmes des Camerounais ont commencé.