Et si le Cameroun était meilleur que la France…

Dans la matinée de mardi dernier, un policier a tiré sur un adolescent durant un banal contrôle de police. Et la mort de ce jeune homme a provoqué l’embrasement de toute la France…

Que s’est-il passé exactement ?

D’après les premières versions, le policier incriminé aurait argumenté qu’il s’était retrouvé en position de légitime défense. Mais après visionnage de quelques vidéosurveillances, ses déclarations auraient été controversées. On remarque tout de même une indiscipline et un refus d’obtempérer du jeune adolescent de 17 ans, lequel aurait accéléré son véhicule tandis que deux policiers étaient encore accoudés sur son capot. Le coup de pistolet est parti « tout seul », et le jeune conducteur a malencontreusement été atteint en plein de cœur de la poitrine (c’est le cas de le dire).
Cette information a tout de suite embrasé la France. Le policier concerné a d’abord été placé en garde à vue puis mis en détention provisoire, et sa famille a immédiatement été mise à la disposition de la protection policière. De jeunes délinquants ont ensuite envahi les rues principales. Ils ont brûlé des centaines de voitures, ils ont cassé des boutiques et des magasins dans presque toutes les villes de France, et ils s’en sont également pris aux institutions républicaines telles que les mairies, les écoles, les prisons, les commissariats, les dispensaires, les établissements pénitentiaires, etc.

Comment expliquer ces violences ?

Eh bien c’est très simple ! Il y a le banditisme, ensuite la récupération politique, et enfin le désespoir.
D’abord le banditisme. Parce qu’il ne faut se cacher, ce sont de jeunes petits voyous qui ont saisi cette opportunité pour piller les grands magasins, et semer ainsi la zizanie dans toutes les grandes métropoles de France.
La récupération politique. Parce qu’au lieu d’en appeler au calme, on a plutôt vu des leaders politiques tels que Jean-Luc Mélenchon, proclamer ostensiblement qu’ils n’appelleraient jamais à l’atténuation de ces extrêmes violences. Et puis il y a les syndicats qui se sont glissés dans cette affaire, et qui ont contribué à amplifier ces mouvements de révolte. Il y a des leaders moraux et des présidents d’associations qui sont passés dans les médias de façon régulière, pour tenter d’expliciter voire de justifier ces inadmissibles mouvements d’humeur. Il y a des groupes d’extrême droite et d’extrême gauche qui ont récupéré cette colère sociale exprimée, afin d’attiser ces émeutes qui se sont déroulés pendant pratiquement toute une semaine.
Et enfin, le désespoir ! Parce que contrairement à ce qu’on pense, la France est un pays en décrépitude. La jeunesse de cette Nation est désorientée, elle qui est confrontée au chômage, au désœuvrement, à la discrimination sociale et à la pauvreté. Tandis qu’il y a une autre partie de la France, une toute petite minorité, qui jouit de tous les privilèges. Les jeunes Français des banlieues sont persuadés que le seul moyen pour eux de se faire entendre par les aristocrates qui sont au sommet de la pyramide, eh bien c’est de tout casser et de disséminer la violence de manière ininterrompue.

Et le rôle des parents dans tout ça ?

Moi j’en veux aux parents français. Enfin, aux parents de ces jeunes « microbes » qui sèment la terreur durant ces « pogroms », et qui les laissent faire sans rien dire. Moi j’en veux à la maman du délinquant assassiné (parce que oui, c’était effectivement un jeune délinquant), parce qu’elle aura été une maman complètement irresponsable. Car comme de nombreux autres parents français, elle a laissé son fils Nahel se déconstruire progressivement, presque sans broncher. Et au chevet de son cercueil, elle est happée par une horde de récupérateurs politiques qui l’instrumentalisent, alors que tout ceci aurait pu être évité si elle avait correctement éduqué son unique enfant tout simplement…
Les parents français, ils sont pitoyables. Surtout ceux qui vivent dans les quartiers populaires, et qui ne comptent que sur le sport ou la culture pour pouvoir faire émerger leur trop nombreuse progéniture. Ils sont souvent complices des méfaits de leurs enfants. Ils accusent la société française de vouloir « corriger » ces derniers, lorsque ces enfants contreviennent à la Loi en appartenant à des gangs, en violant les contrôles de police, en se droguant et en se prostituant, en assassinant des innocents, etc.
Pire, on a vu des parents laisser faire leurs enfants durant ces exécrables pillages, sous prétexte qu’ils vont bénéficier des éventuels fruits de cette rapine. Car si on est un parent normal comme mon ami Pierre La Paix Ndamè, comment expliquer que vous laissiez vos enfants de douze ans, treize ans, quatorze ans pour les plus âgés, traînailler dans la nuit  deux heures du matin alors qu’il y a le couvre-feu ? Hein ? Je pense que la première responsabilité de ce désordre social observé, devra judiciairement être imputée à ces mauvais parents qui pullulent en France.

La France est-elle un pays d’impunité ?

Eh d’abord, la France est un pays d’impunité. C’est un pays législativement maladroit, si j’ose dire. C’est un pays fort qui a pourtant une Justice très faible. C’est une nation conquérante de par le monde, mais qui se révèle si microscopique lorsqu’il faille se discipliner à l’intérieur de son propre territoire…
Le jeune Nahel, puisqu’il s’agit de lui, était un récidiviste bien connu des services de police, mais pourtant il était toujours en liberté. Les auteurs des attentats du 13 novembre, il y en avait qui étaient curieusement sous surveillance policière. Les meurtriers de Charlie hebdo, certains parmi eux étaient fichés S (c’est-à-dire identifiés comme étant des terroristes en puissance). Et pourtant cela ne les a pas empêchés de perpétrés toutes ces exactions…
La France est un pays qui a peur de ses réalités, et qui n’arrive plus à assumer ni sa mixité, ni son laïcisme. Elle n’a pas su trouver la bonne frontière entre l’immigration choisie et l’immigration humanitaire. Elle ploie sous la véhémence de sa population éternellement revendicatrice, et elle n’est pas suffisamment ferme face à ses innombrables délinquants récalcitrants. Elle a elle-même fragilisé sa propre police en lui ôtant toute forme de coercition, et elle n’instille plus ni suffisamment de peur, ni suffisamment de dissuasion. La France d’Emmanuel Macron est devenue un pays tellement laxiste et avec une impunité telle que, je vous assure, vous pouvez assassiner une femme en pleine journée et vous rentrez chez vous comme si cette femme-là n’avait jamais eu à exister…

Et si le Cameroun était finalement meilleur que la France ?

Donc dans la matinée du mardi 27 juin 2023, un policier de 38 ans a tiré sur un adolescent durant un banal contrôle de police. Et le décès de ce jeune homme a provoqué l’embrasement de toute une République…

Et si le Cameroun était meilleur que la France ? Car nous ici nous avons encore le respect de la police et des parents, nous avons le respect des institutions républicaines et nous avons le respect de la propriété privée.
Si le Cameroun était meilleur que la France ! Car au lieu de saccager nos propres infrastructures avec lesquelles nous serons pourtant obligés de revivre, les Camerounais auraient pu résoudre ce problème sans pour autant se déverser inutilement dans la violence.
Et si la population camerounaise était finalement meilleure que la population française, car il faut bien le dire, ce qui s’est passé en Hexagone n’est pas fondamentalement différent de l’animalisme et de la sauvagerie.

Parce que la France est un pays en extrême décrépitude, et qu’elle ne reluit plus que grâce à la splendeur de son rayonnement culturel. La France est un pays extrêmement riche mais avec une population sévèrement pauvre. La France est un pays qui n’a plus aucune autorité sur sa délinquance juvénile, d’ailleurs son seul moyen de se faire respecter c’est de décréter systématiquement le couvre-feu.
Alors qu’au Cameroun hein, nous n’avons pas la Tour Eiffel mais nous essayons au moins de consolider un minimum d’unité nationale…

Ecclésiaste DEUDJUI, et si les Camerounais étaient meilleurs
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