7 septembre 2020

La « colle » de l’utérus

J’ai été alerté jeudi dernier par le président Jean-Marc Ngoss qui m’a interpellé sur un sujet, et qui m’a fait mesurer la dangerosité de la campagne qui se prépare.
Il s’agissait du vaccin-test contre le cancer du col de l’utérus

des Camerounais qui disent Non au vaccin-test contre le cancer du col de l'utérus
De nombreux anonymes sont mobilisés contre cette campagne. Source: Twitter Crédit: Didier Ndengue /Images reprises sous autorisation

Le contexte

Le contexte est très simple. Puisque la circulaire du Ministère de l’Éducation de base est datée du 22 juin 2020, et qu’elle prévoit un programme élargi de vaccination sur l’ensemble du territoire camerounais. Le projet est censé résorber le cancer du col de l’utérus auprès de nos jeunes fillettes, ainsi que d’autres infections génitales liées aux papillomavirus (HPV). Le gouvernement biyamerounais prévoit ainsi d’inoculer le Gardasil à nos petites progénitures, et cela par l’intermédiaire du mastodonte pharmaceutique Sanofi. Voilà donc ce qui met en colère la société civile et d’autres personnalités comme mon ami Pierre La Paix Ndamè, parce que l’innocuité et la non-dangerosité de ce vaccin qu’on veut tester sur nos rejetons n’ont pas encore été scientifiquement démontrées…


C’est quoi le cancer du col de l’utérus ?

Revenons aux fondamentaux : le cancer du col de l’utérus est une tumeur qui peut apparaître au niveau de la partie basse de l’utérus féminin, celle qui donne sur le vagin. Cette tumeur cancéreuse est souvent très maligne, c’est-à-dire qu’elle a des effets asymptomatiques et c’est pourquoi cette maladie est généralement détectée de manière assez tardive.
Le traitement contre cette infection peut comporter la chirurgie, la radiothérapie ou encore la chimiothérapie. Le vaccin reste officiellement la seule mesure préventive homologuée par l’OMS, mais il doit être réalisé avant les premiers rapports sexuels de la jeune fille. Car les papillomavirus sont plus contagieux que les virus ordinaires, et ils sont si minuscules qu’ils peuvent même s’infiltrer à travers les pores apparemment hermétiques du préservatif.
On estime que 90 % des malades peuvent obtenir la guérison si le dépistage est effectué de façon précoce.

stades du cancer du col de l'utérus
Graphique montrant les différents stades du cancer du col de l’utérus. Source: crtv.cm /CC

Existe-t-il un moyen de prévention ?

On peut dire oui. Car à partir de 25 ans, il est recommandé à toutes les femmes de pratiquer le frottis de dépistage à un rythme régulier (environ tous les trois ans). Il s’agit d’un prélèvement qui permet d’analyser les cellules qui se trouvent au niveau du col de l’utérus, et de détecter si elles sont normales ou alors si elles présentent des lésions évoquant un cancer du col de l’utérus débutant.
Outre cette technique, il existe quelques vaccins qui ont été mis sur le marché durant les années 2000. À savoir le Gardasil, le Gardasil 9 et le Cervarix qui doivent obligatoirement être administrés dès l’âge de la pré-adolescence, c’est-à-dire – normalement – avant le début de l’activité sexuelle. Sauf que ces vaccins-là sont très controversés dans tous les pays où ils ont été appliqués jusqu’ici, puisqu’on leur supposerait de provoquer des effets secondaires gravissimes voire invalidants et même incapacitants.
Ces vaccins contre le cancer du col de l’utérus ne protègent pas systématiquement contre le cancer du col de l’utérus, puisque leur efficacité est estimée à environ 90 %. Ils ne protègent pas non plus contre toutes les infections du col de l’utérus, même s’ils sont très utiles pour lutter contre les verrues génitales. Il faut enfin dire que plusieurs études internationales ont été réalisées sur ce sujet, et que toutes sont unanimes pour admettre que ces inoculations peuvent augmenter le risque de sclérose en plaques et la survenue de certaines maladies auto-immunes. Même si elles concluent en disant que le rapport bénéfice/risque est largement en faveur de l’administration de ces vaccins.


Pourquoi autant de polémique autour de cette campagne ?

D’abord, parce que ça vient de l’Occident. Puisque les Africains se sentent davantage panafricanistes lorsqu’ils défendent une cause commune, et lorsqu’ils rejettent tout ce qu’on leur propose comme solution de l’extérieur (et pourtant eux-mêmes ils ne proposent rien hein).
Ce vaccin fait des polémiques parce qu’il s’agirait d’un vaccin-test, et que cela paraît légitimement insultant voire provocateur de faire des expérimentations sur l’ensemble d’une population humaine (est-ce que nous sommes des cobayes ?). Et puis si on combine cette frustration avec les paroles de Sarkozy et Cie qui disent se plaignent que les Africains accouchent de trop d’enfants, qu’allez-vous y entendre ? Ne sont-ce pas là les prémices d’un plan machiavélique qui vise à rendre stériles les masses de notre continent noir, ou alors à les aliéner biologiquement et pourquoi pas à les exterminer définitivement ?
Ce n’est pas moi qui le dis hein, mais je pose tout simplement la question.

Jean-Marc Ngoss
Le président Jean-Marc Ngoss est très attaché à la protection du peuple camerounais. Source: camer.be /Image reproduite sous autorisation

La question du col de l’utérus

Donc j’avais été alerté jeudi dernier par le Mpodol, le président Jean-Marc Ngoss qui m’a interpellé sur ce sujet que je considère depuis lors comme crucial.
Puisqu’il m’a fait mesurer la dangerosité et la malveillance de la campagne qui se prépare…

La « colle » de l’utérus ! Est-ce que vous saviez que cette campagne est déjà programmée pour ce 23 septembre, et qu’elle envisage la vaccination d’environ 339 908 pauvres jeunes fillettes (de 9 à 11 ans) camerounaises ?
Le col de l’utérus ! Il ne s’agit pas du col de Batié hein, car nous parlons là d’une maladie qui touche des millions de jeunes filles à travers le monde, mais que nous pouvons éradiquer en effectuant simplement des dépistages réguliers et systématiques.

Alors je suis partagé entre le désir de voir nos enfants épargnés par ce malicieux virus cancérogène, et la peur de les voir traumatisés –à vie !– par les effets secondaires imprévisibles de ces vaccins expérimentaux. Je suis frustré de voir que nous allons davantage enrichir les grosses multinationales pharmaceutiques, en sacrifiant notre jeunesse et en mettant en péril notre démographie exponentielle qui les dérange. Je suis à la fois choqué et considérablement ulcéré, parce que je considère que cette affaire-ci est une véritable colle.
Puisque je ne pouvais pas imaginer que les Camerounais pouvaient devenir un jour des rats de laboratoire…


Ecclésiaste DEUDJUI, je suis contre les vaccins-tests !
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