J’ai participé à une formation sur la migration
Je sors d’un atelier de sensibilisation sur la problématique de la migration subsaharienne. Et je vais vous en livrer la quintessence.
Les participants
L’atelier en question a été organisé par la Friedrich-Ebert Stiftung (FES) qui est une organisation allemande. Il s’agissait de regrouper les acteurs des médias sociaux en Afrique de l’Ouest + Cameroun. C’est ainsi que chaque pays a été représenté par deux blogueurs, à l’exception de la Côte d’Ivoire qui en avait six puisque les activités se sont déroulées sur son sol.
La participation était paritaire. C’est-à-dire que sur les 26 participants invités, il y en avait quatorze qui étaient des femmes ! Moi par exemple j’étais accompagné de la blogueuse Minette Lontsie pour le compte du Cameroun. Les autres pays représentés étaient le Sénégal, le Bénin, le Togo, le Ghana, le Nigeria, le Liberia, le Burkina Faso, le Mali, la Guinée et enfin la Côte-d’Ivoire.
Les intervenants
Le facilitateur de cet atelier se nommait Ruben Boni. Il s’agit d’un jeune Ivoirien qui est conseiller politique à la FES (à lire sans arrière-pensée), et qui nous a servi de guide, de modérateur, de grand-frère, de moniteur, etc. Mais la formation a été enrichie par la présence d’experts sur les questions migratoires, à l’exemple du sieur Issiaka Konaté qui est le directeur général des Ivoiriens de l’extérieur (je ne sais pas ce que ça veut dire). Il y a aussi eu la Française Aude Emilie Nanquette, qui est chargée de l’information à l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), bureau d’Abidjan.
Mais ma préférée c’était la Camerounaise Nathalie Yamb. Parce que c’est ma compatriote, mais pas seulement ! Son expertise sur les scénarios de la migration internationale m’a impressionné ! Elle donnait les raisons pour lesquelles les gens peuvent être amenés à migrer d’un pays à un autre, et il y en avait qui ne m’étaient pas apparu de façon évidente. Par exemple, que certaines femmes migrent en pensant qu’il suffit de tomber enceinte en Occident pour que le pays d’accueil les prenne totalement en charge, en sus de leur accorder la nationalité…
Il y a aussi eu une représentante du PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement) qui nous a parlé de la gouvernance, et enfin une certaine Aïda Ndiaye qui nous a parlé des médias sociaux en tant que responsable des relations publiques de Facebook pour la sous-région de l’Afrique de l’Ouest.
Les activités
Déjà, les activités se sont déroulées sur une période de quatre jours, et cela dans un cadre paradisiaque. Nous étions logés dans un hôtel situé en bordure de mer, dans la ville touristique d’Assinie. Il fallait parfois se déplacer en chaloupe pour se rendre d’un coin à l’autre de la zone de formation, puisque nous travaillions à l’hôtel Assinie Beach et que nous déjeunions à l’hôtel African Queen. Nous nagions dans l’une et l’autre des piscines et j’ai même failli me noyer à plusieurs reprises.
La formation s’est achevée dans la ville d’Abidjan, puisque nous y sommes allés et nous avons été accueillis par les plus hauts dirigeants de la BAD (Banque Africaine de Développement). Ces derniers nous ont fait des exposés sur leurs missions, leurs financements, leurs organigrammes, leurs programmes, etc. Et il y a même un directeur qui a promis de nous réinviter à Abidjan afin que nous participions à leur forum annuel qu’ils organisent avec la société civile…
Les leçons
J’ai retenu plusieurs choses durant cette formation. J’ai d’abord retenu que la migration en elle-même n’est pas une mauvaise chose, mais que c’est la migration irrégulière qui pose souvent problème. J’ai retenu que la mal gouvernance joue un rôle majeur dans la fuite de nos cerveaux et de nos jeunes talents comme Pierre La Paix Ndamè, puisque nos dirigeants ne veulent pas nous construire un cadre de vie épanouissant. J’ai aussi retenu que nous devons dire la vérité sur les souffrances que certains Africains endurent à l’étranger, mais que nous devons surtout valoriser les réussites qui se déroulent sur notre continent. J’ai compris que nous devons travailler nous-mêmes afin d’améliorer notre environnement, que nous devons rehausser notre estime de nous-mêmes, et que nous devons aussi penser à rentrer au bercail même lorsque nous avions auparavant décidé de migrer.
Bref, il faudrait simplement que nos chefs-d’Etat commencent enfin à faire rêver nos populations.
J’ai participé à une formation sur la migration subsaharienne
Donc je sors d’un atelier de sensibilisation sur la problématique de l’émigration irrégulière. Et je tenais absolument à vous en livrer la quintessence.
J’ai participé à une foire gastronomique. Puisque nous mangions au moins cinq repas par jour : petit-déjeuner, pause-café, pause déjeuner, pause-café, pause dîner…
J’ai participé à un voyage touristique. Puisque non seulement nous étions logés comme des princes, mais mon ami Geoffroy Eyou me présentait la Côte d’Ivoire comme si je l’avais recruté en tant que mon guide personnel.
J’ai participé à un véritable camp de vacances, puisque nous travaillions énormément mais que nous nous amusions aussi suffisamment.
Et c’est de cette manière que nous sommes devenus amis, nous, les 26 participants. Nous avons tissé des liens qui resteront dorénavant inébranlables, et d’ailleurs nous avons même déjà commencé à fomenter quelques projets pour le futur. Car l’Afrique ne pourra jamais se développer tant que nous resterons là à ne rien faire contre ce dangereux fléau que représente la migration irrégulière.
Ecclésiaste DEUDJUI, je suis un migrant régulier
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