Ecclésiaste Deudjui

Non, le cinéma camerounais n’est pas mort !

On dit comme ça hein, les Camerounais-là bavardent beaucoup. Ils disent qu’il n’y a pas de salle de cinéma dans ce pays, mais ils sont toujours en train d’acheter les billets pour aller voir les films camerounais à Douala Bercy…

L’autre jour c’était Le Blanc d’Eyenga 2 qui devait y passer. Ce qui est sûr, c’est que c’est un film de Noir ! Le réalisateur est en même temps réalisateur, acteur, promoteur, cadreur, metteur en scène. Le réalisateur a promis qu’il va produire (il est aussi producteur) des films au prix d’une bière, mais on a payé plus de 10 bières sans pour autant avoir une seule image…

 

Et là moi je dis stop ! stop ! stop ! Les Camerounais n’ont pas besoin d’aller perdre leur temps (ni leur argent) dans les salles de cinéma (qui n’existent pas), parce que NOUS AVONS DEJÀ LE VRAI CINÉMA TOUS LES JOURS AUTOUR DE NOUS. Je m’explique.

 

LE DÉCOR

Si tu as déjà habité à Doualawood ou à Yaoundéwood, tu dois savoir que nos décors ici sont très changeants. Tu peux sortir le matin avec un parapluie, et puis tu l’oublies dans un bar parce que la tornade a laissé la place à un soleil ardent. Tout ça dans la même journée. Et c’est très pratique pour réaliser n’importe quel type de scène.

 

LES COSTUMES

Ce sont les habillements que tu veux voir ? On trouve tous types de costumes dans nos ruelles. Les filles qui s’habillent sexy, qui mettent des dos-nus, des matelots et des minijupes. Des pseudo-intellectuels, qui portent des lunettes pour se montrer plus intelligents. Et puis, question coiffure, la palme d’or revient à nos magistrats qui sont noirs comme le charbon, mais qui portent des perruques blanches comme la neige…

 

LES ACTEURS

Le vrai cinéma camerounais, il est partout autour de nous. Les acteurs sont les vendeuses de nourriture, les bendskineurs, les call-boxeuses. Tous ces gens-là sont doués comme pas possible, lorsqu’il s’agit de jouer leur rôle. Tu entres dans un taxi et une femme t’insulte pour rien comme ça ! Tu te promènes dans un marché et un commerçant essaye de t’entourlouper. Tu te rends dans une entreprise, ou un service public, et on te fait clairement savoir que tu n’es pas le bienvenu !

 

LE SCÉNARIO

Nos scénarios (les gens aiment dire scénarii pour se rendre plus intéressants) sont imprévisibles. Tu pouvais savoir, toi, qu’on peut se chamailler avec son propre professeur ? Tu pouvais imaginer qu’on puisse tromper sa femme avec sa propre sœur ? Et puis celle-ci avec une autre cousine ?

Quand tu vis au Cameroun, chaque seconde est inattendue. Tu peux subitement devenir ministre sans t’y attendre, tout comme tu peux te retrouver prolétaire ou non grata en moins de 48 heures. Regarde Samuel Eto’o, regarde Marafa Hamidou, regarde nos anciens ministres. Regarde un ancien opposant farouche qui est devenu porte-parole du gouvernement qu’il combattait…

 

LES BRUITAGES

Les fonds sonores de toutes nos scènes, ce sont les bavardages. Le matin, à midi, le soir, la nuit, c’est le kongossa. Que tu dormes ou que tu te réveilles, tu vas entendre les gens chuchoter autour de toi. Les acteurs camerounais sont toujours en train de malparler d’autres acteurs. Et puis quand ils se retrouvent, ils sont incohérents. Les dialogues dégénèrent rapidement en esclandres. « Tu me connais même ? » « Tu es né quand ? » « on t’a dit que c’est ta sale maman qui m’a accouché ? »…

 

NON, LE CINÉMA CAMEROUNAIS N’EST PAS MORT !

Moi je pense que nous n’avons pas besoin de salles de cinéma dans ce pays ! Et je pense que nous avons même le meilleur cinéma du monde, parce que ce que nous vivons ici est exceptionnel !

Le Cameroun est une salle de cinéma géante, où les spectateurs sont eux-mêmes des acteurs. Où le scénario n’est jamais connu à l’avance. Où tu peux voir les actions en 4D. Où il y a des catastrophes permanentes, des accidents de circulation, des homicides « un » volontaire…

Le Cameroun est un film qui tourne presque au ralenti, et qui n’a pas d’acteur principal. Tout le monde rêve paradoxalement d’être le méchant. On veut prendre la place des autres, on veut être les califes à la place des califes qui sont déjà là.

Et ça fait déjà plus de cinquante ans que ça perdure…

 

The End.

 

Ecclésiaste DEUDJUI

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Comment fabrique-t-on les intellectuels au Cameroun ?

L’autre jour j’étais moi tranquillement en train de regarder mes émissions du dimanche. N’est-ce pas ce sont les débats ? Vous ignorez quoi ? Le dimanche si tu captes une chaîne camerounaise, tu vas sauf que voir les gens en costume-cravate. Surtout aux environs de midi. Tu vas tomber sur des gens qui portent des lunettes bien nettoyées, sur des gens qui ont des chemises bien carrelées.

Le dimanche, ce qui me plaît dans nos télévisions, c’est que tous les panélistes sont très intelligents. Ils vont te démontrer qu’ils ont fréquenté jusqu’à-jusqu’à, et qu’ils ont tous les diplômes du monde (Bac+40 en général). Ils peuvent même te prouver par B+A que l’Etat a ajouté le nom « Professeur » dans leur acte de naissance…

 

À L’ECOLE PRIMAIRE

Pour comprendre pourquoi nos intellectuels (j’ai du mal à l’écrire sans guillemets et sans guillotine) sont si incohérents dans leurs raisonnements, il faut remonter à leur prime enfance : c’étaient des bagarreurs dans la cour de récréation, c’étaient des gens qui regardaient par la fenêtre quand le maître expliquait la leçon.

Nos intellectuels, c’étaient des adolescents qui visaient les goyaviers pendant les grandes vacances. Ils avaient un jeu favori qui consistait à lancer les cailloux sur les câbles de la SONEL, et ils pouvaient jouer à ce jeu jusqu’à la tombée de la nuit.

 

AU SECONDAIRE

Au lycée ou au collège, nos intellectuels étaient surtout des grévistes. Au lieu de choisir entre la C ou bien la D, ils ont passé leur adolescence à militer pour la suppression du Probatoire. Ils n’avaient jamais ouvert un livre, sauf si celui-ci était inscrit au programme. Et c’est en Terminale, avec la Philosophie, qu’ils se sont dits un jour en se réveillant : « Je connais Descartes, donc je suis intelligent »

 

À L’UNIVERSITÉ

À la Fac, hormis la bourse dont ils ont bénéficiée, nos manitous d’aujourd’hui étaient surtout des flagorneurs et des répétiteurs. Ils ont validé leurs UV en pensant que leurs professeurs étaient des gourous spirituels. Megde ! En plus, le fait de draguer les filles du collège (donc de l’étage inférieur) leur faisait penser qu’ils étaient vraiment brillantissimes.

Qu’est-ce qu’ils étaient naïfs !

 

CONCLUSION

En fait, tout ça c’est pour dire une seule chose, c’est que nos intellectuels du Cameroun ne sont pas des intellectuels ! Ce sont des « intellect-tueurs », c’est-à-dire des gens qui nous tuent l’intellect. Ce sont des gens qui n’inventent rien, qui ne proposent rien, qui n’imaginent rien. Ce sont des gens qui font de long discours pour ne rien dire de bon.

Ce sont des gens qui sont comme des marchandises, parce qu’ils viennent à la télévision pour montrer combien ils ont de cravates. Ou de séminaires. Ou de séjours en Hexagone.

 

QU’EST-CE QUE C’EST QU’UN INTELLECTUEL ?

Un intellectuel c’est quelqu’un qui réfléchit, qui propose, qui invente. Qui cherche à laisser quelque chose à la postérité. Qui ne critique pas pour critiquer.

Un intellectuel, c’est quelqu’un qui concourt pour être prix Nobel de l’Economie, ou de la Physique, ou de la Mathématique, par ses Travaux.

Un intellectuel, ce n’est pas quelqu’un qui s’agrippe à ses postes de fonctionnaire ou bien de salarié, mais plutôt quelqu’un qui est capable de démissionner si ses idées ne sont pas prises en compte.

Un intellectuel, c’est quelqu’un qui est capable de monter lui-même ses propres projets.

Un intellectuel, ce n’est pas forcément quelqu’un qui est riche ou bien habillé. C’est quelqu’un de modeste, qui vit dans le partage, et qui n’est jamais vraiment satisfait de ses connaissances.

 

Et pourtant tu vas les voir dehors, nos pseudos-penseurs d’ici, créer des partis politiques, alors qu’ils cherchent juste la Mangeoire.

Après tu vas les voir dans les bibliothèques, écrire des livres de 450 pages qui ne disent rien à l’intérieur.

Après tu vas les voir à la FECAFOOT, incapables d’établir un simple calendrier du championnat. Ou bien un simple échéancier des primes de matches.

Après tu vas les voir dans nos ministères, se mettre à genoux dès que les petits Blancs arrivent.

Après tu vas les voir dans les carrefours, essayer d’épater les bendskineurs, avec leur long français de la Sorbonne qu’ils ne comprennent pas bien eux-mêmes.

Après tu vas les retrouver au Brésil pendant 30 jours de Coupe du monde, alors qu’ils sont censés avoir du travail ici au Cameroun.

Après tu vas les voir à l’Assemblée Nationale, voter des lois bidons, puis se rebiffer eux-mêmes en moins de quatorze jours.

Après tu vas les tamponner dans les grandes entreprises, en train de pianoter sur internet à la recherche de sites pornographiques.

Et pourtant ce sont des directeurs, et pourtant ce sont des administrateurs.

 

Tsuip ! Les intellectuels Camerounais sont simplement des diplômés illettrés…

 

Ecclésiaste DEUDJUI


Paul Biya 1982-2014 : le renouveau des trentenaires

Aujourd’hui j’ai trente ans. Enfin, disons un peu plus. En tous cas je suis trentenaire. Bientôt j’aurais l’âge où mon âge me complexe. Je suis de ceux qu’on appelle « les enfants de Paul Biya ».

Nous sommes nés quand le RDPC et la CRTV n’existaient pas encore, mais à vrai dire, qu’est-ce qui existait même vraiment dans ce pays ?

 

On a grandi en entendant le nom « Ahidjo, Ahidjo ». Il paraît qu’à l’époque du 1er président, on n’avait même pas le droit de prononcer son nom en public. Mais le pays était plus développé que la Chine, les Camerounais étaient plus intelligents que les Indiens, et nos footballeurs étaient tous plus forts que Lionel Messi… Foutaises !

 

Nous on a grandi quand le Franc Français valait encore 50 francs CFA. Avant la 1ère puis la 2ème dévaluation…

Nous on a grandi quand toutes les sociétés d’Etat n’étaient pas encore privatisées.

Nous on a grandi quand le Nigeria et le Cameroun se déchiraient pour s’accaparer Bakassi.

Nous on a grandi quand le meilleur footballeur du monde s’appelait Diego Armando Maradona.

Nous on a grandi quand nos parents avaient encore des bourses universitaires dans ce pays !

Nous on a grandi quand les Lions Indomptables savaient encore gagner des compétitions, d’abord entre 1982 et 1990, ensuite entre 1999 et 2003.

 

A notre époque, il n’y avait pas encore de Canal+. On n’avait pas le câble. On regardait les films en espagnol sur une chaîne de télé équato-guinéenne, en montant sur la toiture et en traficotant l’antenne extérieure…

On était de vrais lecteurs : on lisait Blek le Roc et San Antonio, et parfois même les romans photos dans le magazine Amina…

La télévision nationale commençait à 18h30, avec une espèce de ballon multicolore qui occupait l’écran, et qui produisait un bruit assourdissant. C’est par ce canal que nous avions appris la chute du mur de Berlin, la catastrophe de Nsam-Efoulan, le décès de Kotto Bass, l’avènement du multipartisme dans les pays africains…

 

Au début des années 1990, il y a eu les villes mortes et la « défaite » du SDF à la présidentielle de 1992. Nous étions encore des adolescents, nous ne comprenions pas (bien) ce qui se passait, mais on ne voulait pas que les « ça gâte, ça gâte » et les « on va voir qui est qui » nous mette ce pays à feu et à sang…

 

La Corruption, nous l’avons découverte lors de l’opération COUP DE CŒUR, lorsque le peuple s’était cotisé pour envoyer nos Lions à la World Cup 1994 aux États-Unis. Jusqu’aujourd’hui, on sait que le fameux pactole se retrouve entre Paris et New-York, mais personne ne peut vraiment nous dire de quel côté de l’Océan.

 

A l’époque, on faisait ce qu’on appelait le plein-temps. C’est-à-dire qu’on allait en classe le matin, on rentrait chez nous à midi, et puis on retournait aux cours vers 14h30. Aujourd’hui ce n’est plus le cas.

 

Moi je suis un enfant de Paul Biya. Un beau jour j’ai obtenu mon baccalauréat à l’âge de 19 ans, et quand j’ai décidé d’arroser ça, je me suis réveillé quand j’avais 30 ans. Mon âge commence désormais par un 3, comme le Renouveau de Paul Biya, et jamais plus il ne recommencera par un 2. Encore moins par un 1…

 

Tous ceux qui ont mon âge ont obtenu leur premier téléphone portable à l’université. Ou bien après. Avant cela, il fallait tourner sur un rotor qui servait de téléphone fixe, et attendre qu’il revienne au point de départ pour le re-tourner sur un autre chiffre.

Tous ceux qui ont mon âge ont découvert l’ordinateur portable en même temps qu’ils découvraient les cybercafés et l’internet.

Tous ceux qui ont mon âge ont joué aux « amis invisibles » au collège. On attendait le facteur comme un messie, et quand on expédiait un courrier on escomptait la réponse au bout de trois ou quatre semaines ! C’était encore l’époque où La Poste n’avait pas été supplantée par les mails, les blogs, les SMS et les avatars.

 

A la télévision, nous aimions les choses simples. Clémentine, Tortues Ninja, Melrose Place, Beverly Hills. Il y avait les films de Jackie Chan et de Kunta Kinté, les matches de basket de Michael Jordan, les combats de boxe de Mike Tyson, les chansons de zombies de Michael Jackson (qui était encore Noir à l’époque)

On aimait beaucoup regarder Ciné-Files à 19h30, parce que, à l’époque, nous avions encore des salles de cinéma dans ce foutu Triangle…

 

Et donc chaque soir on voyait notre président faire du vélocyclisme au journal de 20h, quand il ne s’amusait pas à jouer les Tiger Woods sur un green. On avait droit à des scènes de famille présidentielle à l’américaine, une bise par-ci à la 1ère dame, une blague par-là au 1er ministre. Ceux qui sont nés avant le RDPC (1985) savent bien de quoi je parle […]

 

Aujourd’hui j’ai trente ans. Nous les enfants de Paul Biya, on a connu un président qui n’était pas encore manipulateur ni calculateur. Quand on l’a connu, il ne parlait pas encore des (grandes) Ambitions ni des Réalisations. Il parlait beaucoup de la jeunesse, il parlait beaucoup à la jeunesse. Il nous disait qu’il était le sportif numéro 1, l’agriculteur numéro 1, le soldat numéro 1, le Camerounais numéro 1. Et naturellement nous le croyions !

Il n’y avait pas encore cet oiseau anthropophage qui s’appelait Épervier, ni un autre qui s’appelait Albatros, et qui faisaient peur à tous les administrateurs de notre gouvernement.

 

La première chose que nous avons connue avec Paul Biya, c’est le Renouveau. Un Renouveau qui se renouvelle, un peu comme nous, qui refusons parfois de porter notre âge, et qui attendons toujours que le gouvernement fasse quelque chose pour nous, au lieu de voir ce que nous pouvons faire pour notre gouvernement.

 

Oui, nous les trentenaires du Cameroun, nous sommes le vrai Renouveau de Paul Biya. Nous sommes la clé de voûte de notre développement. Mais je nous trouve très bridés, très faussés, très complexés, très désabusés. Je nous trouve pas assez inventifs, voire même parfois pleurnichards.

Je trouve que nous aimons trop critiquer pour critiquer, et que parfois nous sommes même plus vieux (dans l’esprit) que les vieillards que nous critiquons dans notre administration.

 

Nous voici donc à l’aube du 6 Novembre 2014, après 32 ans du seul pouvoir que nous ayons connu. Qu’en avons-nous fait ? Qu’en allons-nous faire ? Est-ce que nous allons gâcher notre existence à renâcler les vieux conflits de nos prédécesseurs, ou à ressasser les vieilles rancœurs de notre décolonisation, au lieu de travailler de notre côté pour aider notre président à avancer ? Est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux, plutôt, de faire la Différence pour montrer que nous, les trentenaires, nous pouvons améliorer ce pays de l’intérieur ?

 

Voilà le vrai Renouveau que je vous (re)commande…

 

Ecclésiaste DEUDJUI

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L’amour dure trois ans

Au commencement était le verbage, c’est-à-dire la drague. C’est-à-dire que tu rencontres une demoiselle, tu lui racontes comment elle te plaît, et elle te dit qu’elle accepte de te revoir. Ensuite, le temps aidant, vous tombez amoureux l’un de l’autre. Vous vivez une passion qui vous paraît, à ce moment-là, éternelle. Vous faites l’amour chaque fois que vous le pouvez. N’importe où. Vous vous dites des « Je t’aime, moi non plus » à longueur de journée, comme dans les films. Tout ça parce que vous ne savez pas encore une chose, c’est que l’amour ne dure que trois ans…

 

Je le redis et je l’assume, L’AMOUR DURE TROIS ANS. Il y a d’abord une année de Passion, ensuite une année de Tendresse, et enfin une année d’Ennui. Parce que dans une histoire d’amour, il y en a toujours un qui s’ennuie et un autre qui est triste.

La première année vous voulez acheter des meubles ensemble (« si tu me quittes, je me suicide »). La deuxième année vous voulez déménager avec ces meubles (« si tu me quittes, je souffrirais mais je m’en remettrais »). La troisième année vous voulez vous partager ces meubles devant un juge (« si tu me quittes, eh bien bon débarras ! »).

 

L’amour dure trois ans. Parfois un peu moins, mais jamais beaucoup plus. Je sais que les femmes n’aiment pas (trop) entendre ça, mais les humains sont génétiquement programmés pour se lasser de leur partenaire.

L’amour est une poussée de noradrénaline, de prolactine et de lulibérine. Le coup de foudre, par exemple, c’est une saturation des neurones du système limbique. Le bien-être qu’on ressent quand on est en couple, c’est tout simplement dû aux endorphines… Sans oublier la dopamine, l’hormone du plaisir, l’ocytocine, l’hormone de l’attirance physique et sexuelle, et puis la phényléthylamine, l’hormone qui déclenche les sensations d’allégresse et d’exaltation.

Et toutes ces hormones cessent d’agir au bout de trois années…

 

L’AMOUR C’EST DE LA PARFUMERIE ! En général quand on aime une personne, c’est d’abord parce qu’on apprécie son odeur. Corporelle. L’amour est une question de phéromones, comme chez les animaux. C’est pourquoi nous avons inventé les parfums : POUR NOUS RENDRE PLUS ATTIRANTS !

 

L’amour dure trois ans même dans les couples qui ont déjà cinquante ans. Demandez à vos papys et mamys comment est-ce qu’ils font, pour tenir depuis tout ce temps. Les compromissions, les désaveux, les mensonges tacites, les infidélités, les faux-semblants. Demandez-leur pourquoi ils se sont fait une raison, d’accepter de se réveiller chaque matin à côté d’une personne qu’ils n’aiment plus, en tous cas plus comme avant ?

Demandez-leur si c’est à cause des enfants, ou alors si c’est à cause de la société qui voit mal les personnes qui se séparent… Hein, papy et mamy ?

 

On aime une femme un jour, on dit qu’on l’aimera toujours, et puis un jour on ne l’aime plus. Tout simplement. L’amour dure trois ans. L’amour est le problème des gens qui n’ont pas de problème. Au début vous riez à toutes vos blagues. On appelle cette période la cristallisation. Vous êtes fidèles naturellement, on n’a pas besoin de vous forcer. Vous n’en revenez pas d’avoir un partenaire aussi extraordinaire. Vous avez beaucoup de chance, vous vous dites, vous avez extrêmement de la chance !

 

Et puis un jour vous faites deux semaines sans vous voir, puis trois, puis quatre. Et puis un jour vous ne vous appelez pas. Puis deux jours, puis trois jours. Et puis un jour vous n’avez plus envie de faire l’amour avec la (même) personne, vous lui dites que vous êtes fatigué. Et puis un jour vous vous engueulez pour de vrai. Pour rien comme ça. Vous comparez déjà « l’autre » aux autres… Vous le menacez déjà de le quitter… Et puis un jour vous vous séparez pour de bon, parce que vous aimez déjà quelqu’un d’autre…

 

Après l’amour, c’est la résignation. C’est la déception intrinsèque. On se sent trahi et délaissé. Comment est-ce que quelqu’un qui vous aimait si fort, si éternellement, si sincèrement, ne vous aime plus ? Comment est-ce que quelqu’un qui jurait de ne jamais vous abandonner, finit-il par vous abandonner en fin de compte ? Hein ? Et que faire de tous ces pactes qu’on s’était faits, de toutes ces promesses qu’on s’était dites ? Quel regard porter désormais sur la sincérité ? Sur la confiance en autrui ? Sur la notion de temps ? Sur l’amour lui-même ?…

 

Je vous le dis en vérité, l’amour dure trois ans. C’est pourquoi la majorité des divorces ont lieu au bout de la quatrième année, c’est-à-dire après un an de procédure…

L’amour est un mensonge de la société. Les séries télévisées ont dit aux jeunes filles qu’il faut se marier, mais on leur a caché qu’il faut continuer d’aimer son mari même quand on ne l’aimera plus trois ans plus tard.

L’amour est une hypocrisie : le seul moyen d’aimer vraiment sa partenaire, c’est de la tromper. Parce que les qualités qu’on recherche chez un amoureux, c’est tellement nombreux et tellement versatile qu’on ne peut pas les retrouver dans une seule personne.

L’amour est une compensation : parce que dans la vie on n’a qu’un seul Grand Amour. Tous ceux qui viennent avant sont des amours de rodage, et tous ceux qui viennent après sont des amours de rattrapage…

L’amour est une escroquerie administrative : les gouvernements font tout pour que les peuples se mettent en couple, parce qu’un individu marié est un individu rangé. Il est moins délinquant, et il sera moins contestataire…

L’amour est un conformisme : à défaut d’être au-dessus des autres, on se marie pour être comme les autres, par peur d’être en-dessous des autres…

 

Je pourrais tellement épiloguer sur ces métaphores, mais c’est parce que j’ai aimé aussi. Vraiment. J’avais d’abord commencé par dire à une fille que je l’aime, puis à une autre fille, puis à une autre encore. Et puis à chaque fois, on avait fini par se quitter d’un commun désaccord.

 

L’amour est un cadeau, ça je n’en doute pas une seule seconde. Mais il est d’abord beau parce qu’il fait souffrir, et parce qu’il est éphémère. Et il fait souffrir parce qu’on est possessif et jaloux.

Pourquoi est-ce que la société nous permet d’avoir dix mille amis, mais qu’elle nous interdit d’avoir (seulement) deux amoureux ?

Pourquoi est-ce que quand notre partenaire parle à quelqu’un d’autre, on est prêt à s’arracher les cheveux ? Pourquoi est-ce qu’on part fouiller dans son passé, dans ses e-mails, dans son téléphone ? Pourquoi est-ce qu’on lui demande pourquoi est-ce qu’elle est rentrée si tard ? Ou si tôt ?…

 

Il faudrait qu’on soit capable d’aimer une femme, et de ne pas la désirer.

Il faudrait qu’on soit capable de souhaiter le bonheur de notre compagne, même si ce bonheur se trouve avec quelqu’un d’autre.

Il faudrait qu’on sache que quand on aime une femme, on doit aussi aimer les gens qu’elle aime.

Et surtout, surtout, il faudrait qu’avant qu’on détruise le cœur d’une femme, on vérifie bien qu’on n’est pas à l’intérieur…

 

L’amour dure trois ans. Les seules amours qui sont vraiment éternelles, ce sont les amours interdites, les amours inavouées, et les amours à plusieurs.

L’amour dure 1095 jours. Les seules amours qui sont presque parfaites, ce sont les amitiés.

L’amour dure 156 semaines : il n’y a qu’un homme très amoureux qui peut se permettre de ne pas croire en l’amour.

L’amour dure presque 36 mois : la plupart des gens ne tomberaient pas amoureux, s’ils n’avaient jamais entendu parler de l’amour.

 

Et puis tsuip, au fond. Peut-être bien que je dis du mal de l’amour pour me venger de n’en rien savoir !

 

Ecclésiaste DEUDJUI, inspiré par Frédéric Beigbeder


Mon histoire d’amour avec David Beckham

Lorsque David Beckham avait annoncé sa retraite sportive, à l’âge de 38 ans, il tournait ainsi la page d’une des plus brillantes carrières du football international…

 

Ça y est, ça fait longtemps, mais David Beckham a mis un terme à sa carrière internationale. J’avais suivi le déferlement médiatique qu’il y avait eu autour : éditions spéciales sur les chaînes d’infos, préparations des Unes de magazines pour les parutions quotidiennes, interviews en boucle à la radio… J’avais eu envie de penser que j’en avais marre de cette déferlante, qu’on en faisait quand même un peu trop, mais je me suis gardé de le dire car sinon ça aurait fait sacrilège voire iconoclasme…

Et puis, David Beckham en ce moment c’était le chouchou du Parc des Princes et de la Ligue 1 depuis son arrivée en France. C’était aussi le chouchou des midinettes, car depuis qu’il était au PSG, beaucoup de filles avaient subitement décidé de commencer à voir les matches de football. En live.

C’était également une égérie pour les grandes marques et les grands émirats ; d’ailleurs il l’est toujours. Il est l’ambassadeur du Qatar, d’Adidas, des slips H&M, et même de Pepsi Cola. Y a vraiment pas moyen de s’attaquer à un mec comme ça que la planète entière adore, avec sa belle gueule et avec son comportement exemplaire. Et pourtant !

En réalité, j’ai cessé d’aduler David Beckham le jour où la planète entière s’en est emparé, c’est-à-dire en 2003 lorsqu’il signait pour le Real Madrid. C’est à cette époque qu’on a arrêté de le considérer comme un véritable footballeur, pour ne le regarder désormais que comme une image. Et c’était logique, Florentino Perez (le président madrilène) avait décidé d’en faire la quatrième étoile de son armada de Galactiques. Et puis il y avait son épouse, Victoria, qui commençait déjà à achever la métamorphose de son bonhomme, à réviser son look, à revisiter ses manières, ses interventions publiques, ses choix sportifs, sa fashionmania, son carnet d’adresses people…

On oublie trop souvent de dire que David Beckham, ça a d’abord et avant tout été un superbe footballeur, capitaine de sa sélection à plusieurs reprises, et portant le maillot national à 115 occasions. On omet de dire que c’est le seul Britannique à avoir remporté le championnat national dans quatre pays différents (Angleterre, Espagne, Etas-Unis, France). On a la mémoire courte, parce qu’on ignore qu’il s’est inscrit dans la lignée des N°7 mythiques de Manchester United, juste après Cantona et juste avant Ronaldo. Et que, pendant cette période mancunienne, il cumulait des saisons à plus de 414 centres réussis, il marquait des buts à la ligne médiane, il délivrait des passes décisives à qui mieux-mieux, il inscrivait des coup-francs avec une précision de chirurgien-réparateur…

J’ai vraiment beaucoup aimé ce David Beckham-là. Je l’ai même adulé et adoré, à vrai dire. Depuis 1999 et la campagne rocambolesque de Ligue des Champions, je suis devenu fou de David Robert Joseph Beckham. D’accord, ce n’était pas le joueur le plus brillant de sa génération, ce n’était pas un joueur spécialement doué dans les un-contre-un, ce n’était pas un féru du jeu de tête ni du repositionnement défensif, mais qu’est-ce qu’il était décisif ! C’était un joueur capable de trouver toutes les zones du terrain grâce à sa capacité de passe courte ou longue, de centre ou de tir. Et surtout, il aimait le jeu. Il aimait le football de tout son coeur, il ne faisait pas semblant. Lui.

Je me revois encore pendant ces années d’adolescence-là quand j’écrivais son nom et son dossard sur chaque coin de mur, sur chaque vitre, sur chaque tableau, sur chaque feuille. Je me rappelle quand ma mère m’avait offert un maillot floqué du numéro 7, avec au dessus : David Beckham ! J’étais ivre de bonheur ! J’étais l’homme le plus heureux du monde ! Et puis, quand je suis allé à l’université, c’était sa photo qu’il y avait sur mes classeurs. Et quand j’allais chez le coiffeur, je faisais toujours la même raie que lui, qui commençait sur le front et qui finissait loin derrière la nuque…

Oui, David Beckham était un monsieur. Professionnel dans tous les clubs où il est passé. Et je suis persuadé qu’au fond de lui il n’est pas ce que les gens pensent, c’est-à-dire une pop-star. C’est un garçon qui a grandi dans une banlieue pauvre du sud-est de Londres, donc les paillettes et les strass, ce n’est pas ce qui le motive.

Enfin bref, ce que j’aimerais qu’on retienne, c’est que c’était d’abord et avant tout un extraordinaire footballeur.

 

Ecclésiaste DEUDJUI


Steve Jobs : un visionnaire

Steven Jobs nous a quittés le 06 octobre 2011 de suite du cancer qui le rongeait depuis plus de dix ans. Et si tous reconnaissent en lui un artiste, un révolutionnaire et un homme d’affaires brillants, il faudrait d’abord saluer l’extraordinaire visionnaire qui a changé les usages de millions de personnes à travers le monde. N’est-ce pas nous sommes déjà à l’i-Phone 6 ?

 

Le côté noir, c’est que Steven (Steve pour les intimes) Jobs était loin d’être une personnalité exemplaire. Pour le prouver, il n’y a qu’à rappeler son éjection de la firme Apple au milieu des années 80, société qu’il avait pourtant créée avec son compère de toujours, l’électronicien Stephen Wozniack. Et pour cause, les employés et les actionnaires lui reprochaient son comportement désinvolte, presque dilettante. Bien que millionnaire en dollars, il lui arrivait d’entrer au bureau les pieds nus, une culotte jean sur les fesses, un tee-shirt froissé sur les épaules. Il rabaissait ses programmeurs en les faisant se sentir inférieurs, il les asphyxiait de travail. Par ailleurs, il était également connu pour ses humiliations lors des entretiens d’embauche, lorsque des demandeurs d’emploi venaient lui solliciter un poste et qu’il disait à ceux-là qu’ils n’avaient rien à faire dans son entreprise Apple.

Et puis, l’autre côté noir de Steve Jobs, c’est qu’il n’était pas non plus un père exemplaire dans sa jeunesse. Il a mis une dizaine d’années à reconnaître sa première fille, Lisa. Il avait abandonné la mère, la méconnaissant, l’humiliant, ne lui accordant que de maigres pensions alors qu’il était déjà très riche à l’époque…

Mais outre ces maladresses impardonnables, c’est un informaticien de génie, un homme d’affaires de talent, un révolutionnaire avisé, bref, un visionnaire, que le monde entier a perdu en cette soirée du 06 octobre 2011. D’abord parce que, en 1976, alors qu’il est encore étudiant, il persuade son copain Wozniack (surnommé le magicien Woz) de monter une société de vente de cartes d’ordinateurs ; ce sera Apple. Jobs est un artiste et un hippie. Derrière ce dessein mercantiliste qu’incarne Apple, se cache une vision révolutionnaire de la société de consommation et du monde en général. Il veut changer les mentalités, il veut changer les habitudes, il veut changer les humains. Et pour cela, son instrument sera l’outil informatique.

C’est grâce à lui si nous utilisons aujourd’hui la souris de façon usuelle, car à l’époque une telle idée rebutait les constructeurs d’ordinateurs. C’est grâce à lui si nous avons un mode graphique aisé, car Jobs pensait que la simplification de l’informatique allait simplifier le travail des humains. C’est grâce à lui si nous utilisons des écrans tactiles, des iPod, des iPad, des téléphones intelligents, etc…

En 1997, Steve Jobs est de retour dans la société qu’il avait fondée 20 ans plus tôt. Il initie plusieurs projets d’envergure qui rehaussent la marque, revalorisent le Macintosh face au PC de Microsoft, introduisent l’entreprise dans le monde de la téléphonie mobile, de l’internet, des baladeurs…

Mais malheureusement, et tout le monde le sait, il est atteint d’un cancer qui l’oblige à faire plusieurs retraits de la scène publique. Ce qui ne l’empêche pas de présenter les grandes innovations, pour finalement se retirer définitivement en 2010, après une vie mouvementée entièrement consacrée à l’art et à l’avancée des technologies informatiques.

Steve Jobs s’est donc finalement éteint le 06 octobre 2011, de suite de ce cancer qui le rongeait tant, à l’âge de 55 ans. Il sera difficile d’oublier sa personnalité excentrique mais affirmée, personnalité qui créait sans cesse, personnalité qui inspirait, personnalité qui osait. Dans les bureaux de Apple, il y avait des pianos, des sculptures, des tableaux. Les ordinateurs qu’il fabriquait avait tous une identité : le Macintosh, le Lisa, l’Apple I, l’Apple II…

Enfin, on n’oubliera jamais deux phrases clés du génial visionnaire. La première, c’est quand il recruta un ancien directeur commercial de Pepsi en lui demandant s’il voulait continuer à vendre l’eau sucrée toute sa vie, ou alors s’il voulait contribuer à changer le monde…

La deuxième, c’est lorsqu’il reprit l’idée du mode graphique des laboratoires Xerox pour la faire installer sur ses propres machines. A l’époque, il s’était justifié en disant que les grands esprits imitent, et que les génies s’approprient.

Il venait alors de s’approprier le monde…

 

Ecclésiaste DEUDJUI


Avatar : beaucoup de bruit pour rien

A force de les lire, on a fini par les croire ! Les statistiques, bien entendu. Les records. James Cameron a battu James Cameron. Le record d’entrée en salles de Titanic battu en brèche ! On a fini par les croire, et c’est comme ça que tout le monde (enfin, presque) a voulu voir Avatar parce que si tout le monde l’a vu, c’est qu’il est forcément génial. Et pourtant…

 

S’il faut lui attribuer un mérite, le long-métrage de Cameron est avant tout un chef-d’œuvre sur le plan technologique. Et principalement sur la 3D, car avec des lunettes adaptables c’est le premier film qu’on peut visionner en ayant l’impression de faire partie de la mise en scène. C’est également une réussite sur le plan cinématographique. Parce qu’il ne faut pas oublier que le cinéma, c’est d’abord de la cinématographie. Et sur ce coup, chapeau bas à l’équipe du film : couleur parfaite, photographie impeccable, déguisements réussis, effets spéciaux à la hauteur, cadrage, plans et mouvements de caméra irrésistibles… on ne parle pas du jeu des acteurs car aucun d’entre eux n’est à reprocher, même si personne ne se dégage spécialement !

 

Ceci dit, Avatar n’est pas le film spectaculaire que les journaux et les critiques nous ont tant vanté. Outre les mérites techniques attribués ci-haut, ça reste un long-métrage à l’intrigue plate. Ça reste une pâle copie de Matrix. Ça reste une guerre du Viêtnam revisitée. Et s’il fallait qu’il y ait des habitants sur une autre planète, pourquoi fallait-il qu’ils soient humanoïdes ? Pourquoi fallait-il qu’ils soient des êtres primaires ? Comme si ce sont toujours les terriens (pour ne pas dire les Américains) qui doivent apporter la lumière aux autres et jamais l’inverse ?

 

On a vu plein de films plus élaborés « scénaristiquement » que Avatar. On a vu beaucoup de films moyens avec des personnages plus développés, plus complexes, plus épais, plus humains que dans Avatar. On a déjà eu des effets spéciaux plus impressionnants que des tyrannosaures Rex remodelés. Avatar est un « movie » hollywoodien comme on en produit une quinzaine par année. C’est un bon film, mais c’est tout. Sa réussite fulgurante vient du nom de son réalisateur, et surtout du fait qu’il soit le détenteur des précédents records en salles.

Sa réussite vient aussi de sa stratégie commerciale. Et sur ce point le titre du film l’y a bien aidé, car « avatar » se dit « avatar » dans la plupart des langues du monde, y compris en Scandinavie et au Danemark.

 

Enfin, le succès de « avatar » vient aussi de la révolution sociale internet dans laquelle nous vivons, avec les smileys sur Messenger, les avatars dans Second Life, les profils sur Facebook, les miniblogs sur Twitter, les vidéos sur Dailymotion etc… C’est fascinant pour nous de voir nos représentants numériques prendre des risques à notre place, mais si on y réfléchit… on avait déjà vu tout cela dans Matrix !

 

James Cameron aurait mieux fait de rendre son film un peu moins long : 1h45 tout au plus, au lieu de ces 2h30 d’impatience et d’ennui total. Il aurait été malin de ne pas utiliser une musique qui ressemble à celle que l’on retrouve dans Titanic. Il aurait dû épurer les longues scènes inutiles qui peuplent le scénario et qui n’apportent rien à l’épaisseur de son œuvre. Il aurait dû rendre la civilisation Na’vi plus crédible, en l’éloignant au maximum des civilisations humaines. Il aurait dû s’écarter de l’idée de révolution, et faire comme il l’a si bien réussi en 1997 avec Titanic : raconter une histoire simple avec des personnages crédibles !

 

Les histoires de fin de civilisation saupoudrées d’une pinte d’amour et d’héroïsme qui finissent par une ravageante révolution guerrière ? Non merci.

 

Ecclésiaste DEUDJUI