Les Camerounais ne méritent pas qu’on se batte pour eux…

Article : Les Camerounais ne méritent pas qu’on se batte pour eux…
Crédit: jeuneafrique.com
21 novembre 2022

Les Camerounais ne méritent pas qu’on se batte pour eux…

Une célèbre politicienne vient de jeter l’éponge, en se disant découragée par les populations qu’elle était pourtant censée défendre. Car à vrai dire hein, les Camerounais ne méritent pas que quelqu’un se sacrifie pour eux…


Les Camerounais sont des poltrons

La première caractéristique du peuple camerounais, c’est la peur ! Ou plus exactement, la tremblote. Parce que mes compatriotes sont des poltrons de la première catégorie, et en particulier en ce qui concerne leur intégrité physique mais davantage encore leur sécurité alimentaire…
Les Camerounais ont trop peur d’être dépossédés du minimum existentiel qu’ils ont réussi à posséder, et donc ils ne souhaitent prendre aucun risque. Ils ne sont jamais capables de se mobiliser, ni de revendiquer leurs privilèges héréditaires, ni de défendre leurs droits les plus fondamentaux, de peur de recevoir un licenciement ou un embastillement derrière les geôles de la cellule d’un commissariat de Yaoundé.


Les Camerounais sont des égoïstes

L’autre raison c’est que nous sommes un peuple d’égoïstes. Presque tous, et presque à tout moment. Le Camerounais lambda rêve de se remplir les poches le plus rapidement possible, et cela par tous les moyens ! Le Camerounais qui est positionné à un endroit de la Mangeoire n’entrevoit que de ravitailler son propre nombril, et de mettre sa famille à l’abri du besoin pendant une durée de 3 200 ans…
L’intérêt général n’intéresse personne. Les problèmes de la collectivité ne captivent aucun individu. Les affaires de la postérité ne sont pas encore à l’ordre du jour, et donc pourquoi se préoccuper de l’avenir des futurs Camerounais et pourtant nous ne sommes encore qu’au 21ème siècle ?
Il devient inadmissible pour un leader politique de se battre pour des individus pareils, qui ne pensent qu’à leur propre bedaine ; et qui d’ailleurs sont incapables de se mobiliser quel que soit l’objet de votre sollicitation.


Edith Kah Wallah
Edith Kah Wallah est une militante du parti CPP. Source: lepoint.fr /Image reprise sous autorisation

Les Camerounais sont des bavards

Pour le bavardage alors, nous sommes les champions du monde ! Parce que lorsque tu regardes les Camerounais sur les réseaux sociaux, tu as l’impression que nous sommes la population la plus revendicatrice, la plus protestatrice et la moins manipulable qui existe ici sur cette planète…
C’est archi-faux ! Notre bavardage est davantage stérile qu’inutile. En réalité, nos commentaires sont surtout des verbiages. Nous sommes des donneurs de leçons sur les affaires publiques des autres, mais lorsque cela nous concerne directement, eh bien c’est bouche cousue ! Nous sommes les premiers à critiquer les monarchies gabonaise et équato-guinéenne, de même que la nouvelle dynastie tchadienne. Nous sommes là pour désigner les meilleurs présidents qu’il faudrait pour la Côte d’Ivoire ou bien le Sénégal. Nous félicitons ostensiblement les coups d’Etat qui ont eu lieu au Mali, au Burkina Faso et en Guinée Conakry. Mais… Lorsqu’il s’agit d’expliquer pourquoi nous sommes administrés par un même régime qui nous a contraints à la résilience depuis maintenant quarante ans, eh bien comme par hasard il n’y a plus personne !


Les Camerounais sont des zombies

Et enfin, nous sommes des zombies. Y compris mon ami Pierre La Paix Ndamè ! Les Camerounais ont même déjà dépassé le stade du syndrome de Stockholm, parce que nous adulons littéralement nos propres bourreaux. Car dans un pays qui n’a pas de routes, ni d’hôpitaux, ni d’électricité ni d’eau courante, il se trouve quand même des gens pour continuer à soutenir le gouvernement au pouvoir. Dans un pays où la vie est devenue incroyablement très chère, il y a curieusement des gens qui militent encore pour le RDPC. Dans un pays où la moitié de la population a moins de dix-huit ans, il y a quand même des jeunes qui sont persuadés que Paul Biya demeure l’avenir de notre pays, alors qu’il va bientôt franchir la barre des 90 ans en février…
C’est quand même incroyable, mais en même temps c’est pitoyable. On ne peut pas se salir pour des gens qui justifient l’injustifiable tout le temps. Et qui, pour démontrer que les gabegies camerounaises ne sont pas des hérésies isolées, savent nous dénicher les mauvais exemples qui existent dans les autres pays ; au point de sacrifier les leaders qui veulent les libérer de l’oppression, et de sanctifier les manipulateurs qui les maintiennent en asphyxie depuis d’aussi longues années…


Le peuple camerounais ne mérite pas qu’on se batte pour lui…

Donc une célèbre militante politique, à savoir Kah Wallah, a décidé de jeter l’éponge de son engagement pour la société, se disant découragée par les populations qu’elle était pourtant censée bien protéger. Car à vrai dire hein, les Camerounais ne méritent pas du tout qu’une personnalité se sacrifie pour eux…

Les Camerounais ne méritent pas qu’on se batte pour eux ! Ils sont capables de vous applaudir lorsque vous organisez un meeting politique, et pourtant ils n’iront pas voter puisqu’ils ne possèdent même pas de carte électorale.
Les Camerounaises ne méritent pas qu’on se batte pour elles ! Elles sont capables de féliciter Maurice Kamto pour son combat idéologique, mais dès qu’on l’emprisonne elles retournent à leurs occupations domestiques comme si de rien n’était.
Le peuple camerounais ne mérite pas que l’on s’égratigne pour lui ! Car une population qui supporte une dictature pendant aussi longtemps, la mérite certainement…

Parce que les Camerounais ont déjà dépassé le stade du syndrome de Stockholm, puisqu’ils vénèrent littéralement leurs propres prévaricateurs. Et pendant que vous vous battez pour eux, pendant que vous prenez des balles réelles dans la cuisse et que vous risquez des années de prison pour des motifs de subversion imaginaire, eux ils somnolent tranquillement à l’intérieur de leurs couvertures et de leur couette.
Les Camerounais boivent leur bière, ils couchent leurs femmes après avoir mangé les brochettes de soya ou de porc, et ils se réconfortent moralement auprès de nos nombreuses églises de réveil. D’ailleurs en réalité hein, ils n’ont même pas vraiment besoin que d’autres Camerounais viennent se sacrifier pour eux…


Ecclésiaste DEUDJUI, je ne me sacrifierai pas pour vous !
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