Quatre leçons à tirer de la rencontre Biya-Hollande
Comme tous les Camerounais qui respectent la redevance audiovisuelle, j’ai regardé la CRTV le vendredi 3 juillet 2015.
Le 27 mai 2009, j’ai voulu jouer au bon samaritain. Pendant que le Barça était en train de remporter la Champions League, moi j’étais dehors en train de discuter avec deux gars qui me disaient qu’ils venaient du Mali. Ils m’ont présenté un sac rempli de « dollars », qu’il fallait convertir en francs CFA. Et quand j’ai voulu les aider, je me suis retrouvé sans argent, sans téléphone, sans portefeuille, sans ordinateur portable. Et après ça, ils ont disparu dans la nature…
Hum ! Le gouvernement camerounais m’amuse hein. J’entends dire partout qu’ils veulent faire passer une loi contre le terrorisme. Ils connaissent quoi dans le terrorisme ? On leur a dit que c’est seulement Boko Haram ? Depuis 1948 et l’arrivée des Brasseries, il y a un groupe de terroristes qui sèment la terreur dans toute la population camerounaise. Voici leurs méthodes :
L’autre jour, peu avant que notre Nkukumah s’en aille aux Etats-Unis faire des salamalecs devant Barack Obama, j’entendais les gens commenter ses commentaires à propos de Boko Haram : « Nous avons vaincu le maquis, nous avons dominé le multipartisme, nous avons chassé la colonisation, donc ce n’est pas le petit BH-là qui va nous dépasser… »
Hum, les Camerounais m’amusent beaucoup. Depuis que l’affaire de Boko Haram-ci a commencé au Nord, c’est tout le monde qui est subitement devenu un stratège militaire. Il y a des gens qui te disent comment est-ce qu’on doit protéger les frontières d’un pays. Il y a des experts qui te décortiquent comment fonctionnent les mouvements terroristes. Il y a des « économes mixtes » qui te démontrent par B+A que…
N’est-ce pas l’autre jour j’ai appris que le Cameroun allait organiser la canne à sucre 2019 ? Pardon, je voulais dire la CAN 2019, la coupe d’Afrique de football. Il paraît que les gens de la CAF-là ont annoncé ça en plein 2h du matin. Comme si son président (un Camerounais) ne pouvait pas supporter jusqu’au matin pour nous annoncer la « bonne » nouvelle…